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Citations sur Naissance de Dieu (8)

Que l'on adhère ou non à son message, qu'on le rattache ou non à Dieu, la Bible résume évidemment un des plus hauts moments de l'histoire humaine. Et quand l'homme devrait encore changer beaucoup, on ne pourra jamais arracher de son passé ce glorieux millénaire : qui donc, même après une vie tourmentée et plusieurs fois remise en question, est jamais parvenu à abolir les souvenirs lumineux de son enfance ?

p. 179
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(Sur l'Ecclésiaste) Il ne faut pas oublier que c'est l'oeuvre d'un Sémite et d'un Sémite d'autrefois. Ces gens-là ne raisonnaient pas comme nous. Nos développements sont construits pour évoquer des idées claires, bien découpées, bien en ordre autour d'une arête centrale : ils visent d'abord l'esprit. Les leurs, extrêmement concis d'ailleurs, sans transitions, sans moyens termes, ce qui nous déroute toujours, les leurs visent plutôt le point où l'esprit et le coeur se rejoignent : ils font penser à des variations musicales sur un thème donné. Si l'on consent à les sentir plutôt qu'à les voir, ils donnent une conviction moins claire, mais plus profonde.

p. 325
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C'est le 3 décembre 1872 que la Bible a perdu à jamais sa prérogative immémoriale d'être "le plus ancien livre connu", "un livre pas comme les autres", "écrit ou dicté par Dieu en personne".
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Un mythe n'est donc pas, au moins à sa naissance, un récit gratuit, de pure fantaisie, destiné au seul plaisir, à l'art, à l'enchantement : c'est la réponse à une question, c'est la solution d'un problème, c'est toujours une explication - quelque chose qui relèverait, en somme, de la « philosophie », si l'on entend par là la démarche de notre esprit quand il « cherche à savoir » et à tirer au clair les grandes interrogations qui nous viennent devant le monde et devant nous-mêmes, dans la mesure où, pour les formuler et pour y répondre, nous ne nous plaçons point dans l'orbite propre à la « science ». Cet apparentement du mythe et de la philosophie est si peu forcé, si obvie, que la première philosophie de notre monde, telle que l'ont élaborée les Grecs, est notoirement descendue en droite ligne de leur mythologie.
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Si l'on me demande ce que c'est qu'un orage, j'évoquerai l'humidité de l'air, la formation des nuages, les phénomènes d'ascension rapide de certains d'entre eux, leur charge à la fois électrique et pluviométrique, et autres abstractions... Un Loreto, Indien du territoire péruvien, répondra, lui, à la même question : « L'Orage est un homme géant, qui a les jambes plus longues que le corps, la figure longue et sèche, des oreilles ressemblant à celles des vampires : les éclairs sont le mouvement de ses oreilles. Le grondement du tonnerre est la force de ses pieds quand il court d'un côté et de l'autre. L'Orage est produit par lui alors qu'il pêche le boa, dont il se nourrit et qu'il appelle anguille. Il fait alors d'énormes enjambées, et c'est pourquoi l'on entend le tonnerre d'un côté à l'autre... ». Le narrateur, ou ses garants, ont-ils vu le géant en question, si minutieusement décrit ? Évidemment non ! Ils n'en ont jamais constaté l'existence ni observé les mouvements : tout cela, ils l'infèrent, ils le déduisent. Car, n'ayant point connaissance d'autres causes libres que l'homme, ils ne peuvent concevoir l'Orage, qui éclate n'importe où et n'importe quand, que comme provoqué par un agent humain. Et vu l'énormité du phénomène, ils sont bien obligés de poser un « géant », à se mesure.
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L'Ecclésiaste est un livre obscur et difficile à comprendre, le plus énigmatique peut-être de la Bible hébraïque.
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Un mythe n'est donc pas,au moins à sa naissance ,un récit gratuit ,de pure fantaisie,destiné au seul plaisir ,à l'art , à l'enchantement;c'est la réponse à une question ,c'est la solution d'un problème ,c'esty toujours une explication...
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Il n’est pas facile d’accorder créance à la tradition, postérieure de plus d’un millénaire aux événements, et depuis unanimement reçue, qui identifie cette « Montagne » (appelée dans la Bible tantôt Sinaï, tantôt Horeb) à l’un des sommets de la péninsule du Sinaï : le Djebel Moussa. Beaucoup plus archaïque, et enracinée dans la mémoire collective d’Israël, il existe en effet une autre tradition, qui semble bien faire coïncider le premier contact « immédiat » pris par Israël avec Yahvé, au moment de l’Alliance, avec un ébranlement de la nature terrifique et tout à fait insolite, dont les traits rassemblés, dés les plus vieux récits de l’Exode, ne sauraient guère évoquer qu’une éruption volcanique. Dans ce cas, la montagne « environnée de tonnerres, d’éclairs, d’une nuée paisse, avec comme de violents sont de trompe », la montagne « toute entière fumante, Yahvé y étant descendu en un feu dont la fumée sortait comme d’une fournaise, et qui tremblait du en haut en bas » (Exode, XIX, 16 et 18 : Elohiste), serait donc à chercher ailleurs, dans une région dont l’activité volcanique soit connue à l’époque historique : c’est le cas du pays de Madian, au nord du Hedjaz, et un certain nombre d’indices bibliques anciens pointent dans la même direction. (pp. 59-60)
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