La beauté d’une femme, c’est une question de goût.
Ça arrive souvent dans la vie, pas vrai ? On a beau faire les meilleures prédictions possible, il y a toujours un détail qui accroche et qui met le foutoir dans les projets les mieux planifiés.
Même si la fille valait son pesant de piastres à cause de sa beauté et de sa virginité. Il y avait des commerçants des bayous qui… Oui, oui, certains les qualifient de pirates, mais bon, moi, ce que j’en sais est que, à ce moment-là, ces marchands maraudaient autour de Saint-Domingue. Ils ont acheté la virginité de Marinette en même temps qu’un lot d’esclaves, mais celle-ci a conservé son statut d’affranchie.
La beauté d’une femme, c’est une question de goût.
En réalité, nous avons rendu un fier service à monsieur Wellington, car sa femme croyait qu’il s’était fait tabasser par des voyous après avoir passé la nuit dans un bordel de la ville. Nous avons eu le bonheur de lui servir de témoins, mes amis et moi – enfin, plus mes amis que moi, vu que je suis en prison. Ils ont eu le bonheur, dis-je, d’expliquer à madame Wellington que nous avions observé son cher époux jouer seul toute la nuit, sans aucune fille pendue à ses basques. La vérité est toujours récompensée, Monsieur le Juge, vous le savez mieux que quiconque, et c’est pourquoi madame Wellington a pardonné à son mari et que monsieur Wellington a aimablement retiré sa plainte nous concernant, Furie, Clément et moi.
Je n’aime pas entendre une femme hurler. Ça me rappelle les soirées de mon enfance quand madame Pipe se faisait malmener par ses amants d’une nuit.
« Je ne trouve de noblesse que dans la canaille […]
et de canaille que dans la noblesse. »
Napoléon Bonaparte