Une histoire d'amour sans issue entre Anouf, une jeune fille musulmane très moderniste, journaliste, en rébellion contre son milieu social , féministe presque, seule fille d'une famille de la haute bourgeoisie, très conservatrice d'une société très fermée (en apparence, c'est-à-dire, en matière de moeurs, mais pas en matière d'affaires et de commerce).... et un jeune homme venu d'ailleurs, Zakariyyah Elaïd Bodia, certes se déclarant musulman mais pouvant être considéré comme un étranger, un « hérétique »... car mozabite qui plus est , informaticien diplômé, ayant fui le terrorisme sévissant dans son pays d'origine, l'Algérie. Une histoire d'amour sans bisous, ni étreinte. Tout juste des regards assez chauds et des frôlements de mains....Incroyable mais vrai....car tout cela se passe .... en Arabie Saoudite, à Riyad, la capitale (et ses bas-fonds) ....que l'auteur semble bien connaître de l'intérieur.
Une belle histoire d'amour qui aurait pu aboutir sur un mariage... encore que les frères et, surtout les très nombreux demi-frères de la jeune fille, gros affairistes, ne voudront jamais voir la fortune paternelle ( fruit d'un business sans loi, exploitant les immigrés et les apatrides.... et avec beaucoup de « foi »), leur échapper .
Qui aurait pu ! Si la jeune fille, emportée par un élan rebelle et «féministe» (surtout , en fait , pour se poser face à un père puissant mais « absent »), élan nouveau en une société arabe conservatrice, ne s'était mise bille en tête de conduire une voiture (en cachette de son père) dans un pays où cela était strictement interdit. L'accident est vite arrivé. L'occasion rêvée pour les « gardiens de la foi et de la morale » , les agents « moutawas », une force non officielle mais bien présente , influente et violente qui en profiteront pour chercher à abattre le père, trop « moderniste » (comme entrepreneur seulement, cela va de soi !), à leur goût .Qui paiera au final ? La femme , pardi !
Avis : Beau, bon et gros roman qui se lit facilement...et description assez réaliste de la société saoudienne contemporaine (qui est,d'ailleurs, croit-on, en train d'évoluer) .... Avec une utilisation excessive et inutile, il me semble, du « sabir » (ou « charabia ») quand il s'agit des interventions des immigrés asiatiques. Un livre dont l'histoire se déroule loin , très loin d'ici, bien qu' elle aurait pu se dérouler (en bonne partie) chez nous (Algérie). le combat des femmes et celui des amoureux pour leur liberté est (presque) le même dans (presque) tout le monde arabo-musulman...La lutte séculaire entre le désir d'ouverture au monde et l'enfermement immémorial. Aujourd'hui encore.
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« Si le bonheur a une dimension tragique puisqu'il souligne la mortalité de tout un chacun et la finitude de toute chose, la mort, elle, n'est ni raciste ni xénophobe »
« Si le bonheur a une dimension tragique puisqu'il souligne la mortalité de tout un chacun et la finitude de toute chose, la mort, elle, n'est ni raciste ni xénophobe »
« Les pauvres sont souvent des monstres entre eux »
« Le mal et le bien sont deux frères jumeaux ;ils vont toujours ensemble. Ainsi, le bien peut causer le mal et le mal peut mener au bien »
« Le mal et le bien sont deux frères jumeaux ;ils vont toujours ensemble. Ainsi, le bien peut causer le mal et le mal peut mener au bien »