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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque son éditrice demande à la narratrice de prévoir une dédicace, ultime étape avant la publication de son roman, un profond désarroi s'installe en elle. Et le monde entier, ou plutôt le microcosme dans lequel elle évolue, devient un paysage nouveau vu à travers le prisme de cet impératif incongru. C'est ainsi que défilent une galerie de portraits tendres, délicats et souvent drôles de la famille, des amis, ou des voisins , quand ce ne sont pas des inconnus.

Que ce soit sur son palier, dans le hall de son immeuble, dans un vernissage d'art contemporain ou au salon du livre de Brives la gaillarde, c'est avec un regard sans complaisance mais jamais amer que celle qui considère comme une marque de reconnaissance d'être appelée par son prénom et qui se languit derrière un téléphone qui ne vibre jamais, dresse un portrait en demi teinte des solitudes urbaines.

La quête d'une dédicace est un prétexte à épingler les travers de notre société contemporaine mais l'auteur manie l'auto dérision avec adresse , de telle sorte que l'on reste avec une impression de légèreté plutôt que de déprime.

Malgré quelques imperfections dans l'écriture , ce premier roman tout en sensibilité est une réussite, et plaisant à lire, tout en gardant à l'esprit que derrière l'humour se cache parfois les tourments anciens que les adultes ont relégués au chapitre des enfantillages et enfouis sous des attitudes conventionnelles policées.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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À Paris au petit matin, une jeune femme erre dans les rues, un peu nauséeuse. Elle aurait pourtant toutes les raisons de se réjouir car son éditrice l'attend pour mettre la dernière main à son premier roman prêt à partir à l'imprimerie! Elle n'est guère plus à l'aise en arrivant dans les bureaux de la prestigieuse maison, rue Saint-Denis. Elle sait que la réceptionniste la jalouse un peu, car a publié un recueil de nouvelles aussitôt oublié et tente de faire son trou comme pigiste. Et puis Hortense, son éditrice qui lui fait signer les derniers papiers lui rappelle qu'elle doit encore lui fournir une dédicace. Simple formalité? Non, car sa petite fille trouve que c'est le plus important dans un roman!
La voilà repartie, tout aussi nauséeuse, à la recherche de ces quelques lignes qui ne l'inspirent guère. Son amie Yvette, prostituée, ne peut pas l'aider malgré son bagout, pas davantage que ses voisins, occupés par une inscription énigmatique peinte dans le hall «Michel Sardou a le sida». Après avoir déjeuné avec sa mère – ce qui termine de la convaincre qu'elle ne mérite pas qu'elle lui dédie son livre – elle va essayer de se changer les idées dans un cinéma rue Rambuteau. Mais quand une idée fixe vous tenaille, il devient difficile de se concentrer sur autre chose.
Leïla Bouherrafa a eu l'idée originale de publier un premier roman qui met en scène une jeune romancière… qui publie un premier roman. Il ne lui manque plus que cette dédicace qui devient vite une obsession. Passant devant une librairie, elle va feuilleter des dizaines d'ouvrages et collectionner autant de dédicaces qui ne lui serviront finalement à rien.
On s'amuse de ses pérégrinations, des anecdotes qui parsèment son récit et qui débouchent sur un constat plutôt brutal: il lui faut trouver au plus vite possible quelqu'un qu'elle aime pour lui dédicacer son livre!
Vous croiserez ensuite un SDF, le cadavre d'un voisin, Vanessa, la vendeuse noire de chez Sephora, sa copine Alice qui chasse les hommes car son horloge biologique tourne ou encore un chien mort. Sans oublier l'escapade au salon du livre de Brive-la-Gaillarde qui va aussi lui réserver quelques surprises et quelques rencontres. Et au moment où l'échéance se rapproche, on aura passablement ri de ces épisodes truculents, parsemés de jolies formules telles que «le matin vous maudissez, le soir vous périssez» et de cette inspiration qui la pousse vers une galerie d'art pour rencontrer la fille de son éditrice. Mais je n'en dirais pas davantage, sinon que ce premier roman vous ravira. Quoi de mieux pour débuter une nouvelle année littéraire?

Lien : https://collectiondelivres.w..
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« La dédicace » est à classer dans les romans feel-good. Alors attention, je ne parle pas de ceux qui transpirent les bons sentiments mais plutôt de ceux dans lesquels on se sent bien et qu'on aime retrouver ! En effet, participer aux aventures de la narratrice a été pour moi un vrai plaisir. Pour peu que comme moi, vous aimiez l'humour noir, vous aurez le même sentiment.

On suit l'héroïne dans ses pérégrinations parisiennes et provinciales à la rencontre de personnages hauts en couleur. Son quotidien pourtant insipide est assaisonné par ces relations souvent drôles. Les scènes se succèdent et elles sont toutes aussi cocasses les unes que les autres.

A travers son métier d'écrivain, elle nous ouvre aussi les portes des maisons d'édition et des salons. L'auteure en profite pour planter sa plume acérée sur ce monde à part et sur la société en général. Elle s'attarde sur la maladie actuelle qui ronge notre système: la solitude. La population ne cesse de croitre et de se concentrer, mais l'individu n'a jamais été aussi seul et indifférent à l'autre.

Alors oui, ce livre va déranger certains lecteurs parce qu'il est assez pessimiste. Seulement cette mélancolie est inhérente à la jeunesse qui voit toujours le verre à moitié vide. C'est l'histoire immature d'une jeune fille moderne, donc sans espoir ! Mais comme elle raconte ses déboires avec beaucoup d'humour, rien n'est vraiment démoralisant. Les pages sont un enchaînement de moments amusants où le rire est le remède la mélancolie.

Grâce au parcours de son héroïne, Leïla Bouherrafa aborde avec une certaine légèreté la déprime qui touche les personnes seules. Elle manie le cynisme avec beaucoup de talent pour nous offrir une satire grinçante du monde actuel. Je suis ressorti de cette lecture, avec le sourire, enchanté par ce premier roman réaliste, émouvante et drôle. A suivre…
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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La dédicace Leila Bouherrafa Editions Allary janvier 2019#LaDedicace #NetGalleyFrance
Trois jours, elle a trois jours pour trouver à qui dédicacer son premier roman! Mais à qui peut elle bien dédicacer ce roman? Sa mère, certainement pas, à qui d'autre?
Commence alors une longue quête...Qu'elle est antipathique! pas étonnant qu'elle se retrouve seule, isolée au milieu de la foule. Cela a été mon premier ressenti et puis page après page mon regard a changé. Je ne l'ai plus trouvée odieuse mais engluée dans une solitude infinie; Qu'elle est cherché à se retrouver dans cette situation sans doute mais le fait est là. Et puis Diable à qui peut elle bien dédicacer ce roman? .. J'ai suivi ses déambulations, je l'ai accompagnée dans ses questionnements et finalement je m'y suis attaché, incroyable non?
Leile Bouherrafa signe ici un premier roman original. La quête d'une dédicace donne lieu à une série d'instantanés et de portraits souvent "croquignolets". Son écriture ne peut que gagner en force et puissance. Au final une bien belle découverte , un grand merci aux Editions Allary pour ce partage.
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Au début, en lisant le résumé de l'éditeur, j'ai un peu craint les 250 pages à lire des états d'âmes. Et j'étais un peu inquiète, je me suis souvenue avoir lu des livres du genre mortellement ennuyeux. Mais cette histoire de quête de dédicace m'a intriguée. Ca a l'air facile au premier abord, tu mets ta mère, ton conjoint ou tes enfants, et c'est lancé! Alors, j'ai décidé de le lire.
Je ne vous fais pas mariner plus longtemps, j'ai bien fait. Si on parle du fond, c'est vrai, c'est 250 pages d'états d'âme. Mais c'est drôle. Pas drôle à hurler de rire, mais drôle, caustique. J'aurai pu avoir les mêmes pensées que la narratrice quand j'avais une vingtaine d'années, et que j'étais moi aussi seule. J'ai dépassé la fin d'adolescence, je suis devenue beaucoup moins sombre, mais j'ai toujours une tendresse pour ces gens qui, le pessimisme chevillé au corps, continuent quand même à avoir la petite réflexion drôle et décalée. C'est un livre pince sans rire. Et puis la fin. Ces quelques derniers mots ( parce que oui, elle trouve une dédicace, il faut aller au bout) m'ont conquise. C'est toute l'émotion en quelques mots, c'est l'explication de toutes les autres pages, où l'on se mettait à l'abri parce que quand même, on peut pas être si « éteint », si?
Pour la forme, j'avoue que je l'ai trouvé un peu inégal. Des moments de fulgurance  (j'ai adoré tout le passage sur la foire aux livres de Brive, il faut avoir lu ça!), et des moments plus plats. Après c'est un parti pris d'écriture, je n'aime pas quand on en dit trop  » j'avais envie d'un café, j'ai pris un café. Il était noir, j'ai rajouté un sucre ». Etc. Mais si ça m'a bloqué quelque fois dans le récit, on passe très facilement au dessus, et ça reste cohérent. Et pour ceux qui ne sont pas du tout dérangé par ça ( il y a de grands auteurs qui ont toute une oeuvre à cette image!), alors, courez-y sans attendre. Enfin, attendez le 3 janvier, mais sinon, c'est vraiment un bon moment pour un premier roman. En tout cas, ça m'a beaucoup plu.
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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La narratrice est une jeune trentenaire dont le premier roman va partir à l'imprimerie dans quelques jours. Son éditrice lui a demandé quelle dédicace elle va y insérer, elle lui a donné trois jours pour trouver sa dédicace lui affirmant que " La dédicace, c'est ce qu'il y a de plus important dans un livre".

La narratrice est une jeune femme hypocondriaque, mais seulement la nuit, qui se sent "heureuse chez elle; malheureuse partout ailleurs"... Elle entretient des relations difficiles avec sa mère, à qui va-t-elle pouvoir dédicacer son roman, elle qui mène une vie si solitaire et désespérante?

Pendant trois jours, elle va observer le monde qui l'entoure, imaginer la vie des gens qu'elle croise, de ses voisins... et observer les solitudes qui s'accumulent autour d'elle à Paris, attendant une révélation qui ne vient pas. Elle va aussi se rendre à la Foire du livre de Brive pour y être interviewée et participer à une conférence avec toujours l'obsession de cette dédicace à trouver.

Dans ce roman Leïla Bouherrafa retrace le parcours d'une jeune femme qui a pris un pseudo pour écrire son premier roman. On ne connaîtra jamais son nom et on ne saura rien de son roman, le sujet du livre n'est pas là. le roman et la dédicace sont pour Leïla Bouherrafa un prétexte pour explorer la solitude urbaine, parler de la ville qui rend malade, quand personne ne nous regarde, ne nous touche, ne nous appelle par notre prénom... C'est une jolie porte d'entrée pour évoquer une certaine désespérance liée à la solitude urbaine. le récit très émouvant est empreint d'une certaine mélancolie mais est allégé de jolies touches d'humour au fil des nombreuses anecdotes qui parsèment le récit.
Un premier roman bien prometteur.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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☑️Mon ressenti : le résumé m'avait intriguée, la couverture m'avait interpellée, j'avais donc sollicité ce titre auprès de l'Éditeur.
On suit une jeune auteure dont l'éditeur va prochainement publier le roman. Avant de l'envoyer à l'impression, l'éditeur lui demande donc une dédicace. Pour l'héroïne, ce sera ce qu'il sera le plus difficile à écrire dans ce livre : elle n'a aucune idée de la personne à qui elle va dédier ce roman.
On se retrouve à Paris. La ville transpire totalement entre les lignes du roman. Tour à tour aimée puis détestée selon l'humeur de l'auteure, auteure dont on ne connaîtra jamais le prénom. Elle côtoie de nombreuses personnes sans les connaitre, elle les observe, imagine leurs vies, est étonnée de connaitre certains de leurs agissements.
Il traite de la solitude, des relations sociales mais également de tout l'envers du décor du roman : éditeur, dédicace, foire du livre …
La plume de l'auteure est agréable. le récit est tour à tour drôle, cynique, mélancolique, triste. C'est un peu déstabilisant vu la longueur du roman : je n'ai pas eu le temps de m'habituer à l'humeur du moment, qu'on en change déjà.
C'est un bon moment lecture, et c'est également l'occasion de faire un point sur nos propres relations. Et si nous devions dédicacer un livre ? A qui s'adresserai la dédicace ?

Lien : https://entredeuxlivres22813..
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Après avoir passé les 50 premières pages un peu étranges , j'ai mis mes pas dans ceux du personnage , dans son vague à l'âme , j'ai vu les gens et la ville à travers son regard ...et en fait j'ai aimé car l'auteur ne le manque pas de dérision ... et sait écrire , ce qui n'est plus si courant ...
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Un premier roman qui traite justement d'un premier roman et du problème que pose la dédicace. Narratrice anonyme parmi la foule parisienne, parmi les visages et les prénoms qui, eux, ne sont pas anonymes, elle cherche sa dédicace, une reconnaissance peut être, de la vie tout du moins. Mais tout est décevant. Paris est décevant. La vie est décevante. Et l'importance d'une dédicace n'est elle pas, elle aussi, décevante ?

La dédicace est un roman vraiment très particulier. Un style cynique, cinglant, et cru. Un pessimisme et un défaitisme dégoulinants d'une plume sarcastique. Mais, bien au delà de cette cinglante promenade dans la ville, se dérobe à nos yeux une poésie de la solitude, la quête d'un prénom dans l'esseulement de l'anonymat, d'une identité dans un Paris peuplé de solitudes.

Un roman particulier qui, si le style m'a parfois rebuté par son cynisme et la quintessence de son vocabulaire si cru, m'a toutefois hypnotisé. Il fallait que je le termine, que je sache, que je passe outre la sous couche d'amertume pour toucher au plus près du voile de cette poétique, si belle et pourtant si triste, de la solitude et de l'anonymat, pour découvrir.
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