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EAN : 978B094D3BK36
268 pages
MAB Éditions (01/07/2021)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Le cadavre d'une jeune femme est découvert sur le campus d'une Université Publique.
Elle se serait tuée en se rendant nuitamment dans un pavillon inachevé de la cité universitaire. La police déclare que la victime était ivre. Accident. Affaire classée.
Pourtant, la victime, directrice d'une agence d'hôtesses et d'escortes girls, ne vivait pas sur le campus, et n'avait rien à y faire. Enceinte de six mois, elle ne touchait pas à une goutte d'alcool. Alo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il s'agit de mon tout premier Service Presse et c'est avec plaisir que j'ai lu ce roman et vous en donne mon avis.

- L'intrigue est mystérieuse et l'on se pose beaucoup de questions durant la lecture. Plein de surprises nous sont réservées et par conséquent de nouvelles questions s'ajoutent au fur et à mesure.

- L'écriture est fluide et entraînante. Des expressions de langages typiquement Gabonnaise sont employés dans ce roman mais une fois habitué à cette petite différence on est impliqué dans la lecture.

- J'ai beaucoup aimé les thèmes abordé dans ce roman. On y parle chantage sexuel dans le milieu universitaire et corruption. On nous explique aussi le système judiciaire de ce pays au travers de Jessica qui est avocate ce que j'ai trouvé très intéressant.

- J'ai d'ailleurs adorée le personnage de Jessica et la touche féministe qu'elle apporte au roman.

- je suis un peu mitigé concernant les début de chapitres car ils commencent par une phrases ou 2 du chapitre puis le chapitre se lance. J'ai parfois trouvé ça judicieux mais pour certains chapitre je n'étais pas sur de l'utilité de faire ça.

- J'ai trouvé au début qu'il y avait beaucoup de personnages mais très vite on comprend qui est qui et qui fait quoi.

- J'ai bien aimé la fin que j'ai trouvé bien épiloguée et qui ne laisse pas sur sa fin.

Attention : scène de sexe explicite

Très belle découverte pour moi que ce roman venant d'un pays dont je connais peu de chose. C'était très intéressant et j'ai passé un bon moment de lecture.
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J'ai eu plaisir à vous lire, cela change des ambiances américaines ! Vous avez une belle écriture, l'ambiance et les personnages sont attachants, en particulier Rihanne et Jessica.

L'intrigue est bien menée, nous suivons l'enquête et la conclusion est inattendue. de plus, la note de fantastique avec le fantôme, apporte un plus à cette intrigue.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chère madame Jody, bonjour.
Je sais que nous ne nous connaissons pas, mais il est temps d’y remédier. Je pense que c’est normal quand on a un homme en commun.
Je suis le papillon. Et je suis ravie de faire votre connaissance.
Alors, par où commencer ? Eh bien, j’entretiens une relation avec votre époux. C’est mon bourreau. Il a décidé de faire de ma vie un enfer alors j’en ferai de même avec la sienne. Je sais que cela vous fera un choc, mais vous vous y ferez ! On a toutes dû accepter avec le temps les misères que votre mari et ses collègues nous font subir. Et ce depuis des années. Oui, des années. Je n’en ai jamais parlé à personne, mais à vous ça vous concerne.
J’ai 26 ans, je suis étudiante à l’UPG. Au lycée, j’ai été de ceux qu’on prenait pour exemple afin d’insuffler aux autres élèves l’envie de travailler. J’ai eu mon bac à 17 ans avec mention « Assez bien », pour une moyenne de 12,92. Et avoir une telle moyenne dans notre pays n’est pas chose facile. C’est carrément un exploit. Mais grâce à mon travail et mon assiduité, j’y suis arrivée.
Ma pauvre mère a fourni tous les efforts, frappé à toutes les portes, suivi toutes les procédures afin que j’obtienne une bourse d’études pour l’étranger, mais rien n’a marché. Elle savait que si je restais au pays, mon avenir serait incertain. J’ai aussi passé plusieurs concours. Seulement, pour être retenue, il faut glisser des billets aux examinateurs lors des entretiens. Ma mère m’a élevée seule en vendant des bananes au marché, elle n’avait pas les moyens. Contrainte, je suis allée à l’UPG.
Maman m’avait prévenue sur le genre d’établissement que j’allais fréquenter. Elle m’a donc sommé de travailler, bien plus qu’au lycée. Je l’ai fait, de toutes mes forces. Au département des Sciences économiques où j’étais à l’époque, il y avait une loi qu’un prof nous avait exposée au premier cours : tout le monde doit échouer en première année, c’est comme ça l’UPG. J’étais jeune, toute cette ambiance m’a traumatisée et j’ai échoué la première année : mon premier échec scolaire depuis ma naissance.
Les bouquins sont trop chers, de même que les fascicules. La bourse est une question de chance, en plus d’être dérisoire. Notre soi-disant bibliothèque est pleine de livres antiques qui n’ont leur place que dans des musées d’histoire. Les difficultés et les échecs s’accumulaient. En 4 ans, j’avais déjà presque fait toutes les filières. 2 ans en économie, 1 an en droit, 1 an en lettres modernes (pour ne citer que ces filières) cherchant un moyen de m’en sortir. Et dans chaque filière, le système faisait tout pour me retenir. C’est le décès de ma mère, suite à un cancer, qui a tout bouleversé.
Mes difficultés s’étaient accentuées à une vitesse incroyable. Je n’avais plus aucun rempart dans la vie. J’avais les rêves plein la tête, mais aucun moyen de les réaliser. Jusqu’à ce que j’apprenne que beaucoup d’étudiantes étaient contraintes de se prostituer pour financer leurs études ou passer en classe supérieure. Mais moi, à 21 ans, je n’avais pas encore connu les hommes, car j’avais tout donné à mes études. Mais j’ai été moi aussi contrainte de me vendre pour combler les faiblesses du système et les appétits sexuels des hommes comme votre époux et ses collègues. Appétit que vous n’arrivez visiblement pas à satisfaire puisque nous subissons les conséquences de votre frigidité.
Les études coûtent cher ici, et le système nous enchaîne à la misère. Alors, tête baissée, j’ai foncé dans la prostitution. Je n’avais jamais imaginé que le jour où je perdrais mon pucelage, ce serait en me vendant. Nous sommes des dizaines, peut-être même des centaines d’étudiantes qui se vendent pour finir leurs études. Mais cela ne m’a pas anéanti. J’ai toujours été brillante et j’ai réussi à tirer profit de cette situation.
Pendant des années, les choses ont bien marché pour moi. Et jusqu’ici, je m’en sortais très bien, les affaires étant fructueuses et discrètes. Je suis actuellement en master 2 en Sciences, de l’environnement (après des années d’errements de filières en filières). Et mon encadreur, votre époux, comme ses collègues qui le font pratiquement tous ici, m’a exigé de coucher avec lui pour que je puisse soutenir. Oui, ils le font. D’autres exigent même de sodomiser les hommes si ces derniers veulent obtenir leurs diplômes. Le père de vos enfants, celui à qui vous êtes mariée, l’a exigé. Nous l’avons fait et en plus sans se protéger, c’était sa condition.
Ma vie s’est effondrée quand j’ai été déclarée positive au test du VIH, il y a deux mois. J’étais désemparée. Aucun doute, je l’ai chopé avec votre mari, vu qu’il n’y a qu’avec lui que j’ai eu des rapports ces derniers mois. Je n’ai pas de petit-amis, les hommes ne m’intéressent pas.
C’est vrai que certains clients paient très cher pour le faire sans précaution, mais même quand je le faisais je n’ai jamais accepté. Mais avec lui c’était la condition pour soutenir donc j’ai accepté. Même porteuse de cette épée de Damoclès sur la tête, je me suis donnée pour objectif de finir mes études, trouver un emploi qui rémunère bien, et traiter cette maladie. Mais je me souviendrai longtemps à cause de qui j’en suis arrivée là : Jody. Celui qui a abusé de moi et qui ensuite n’a pas tenu parole. Car il m’a demandé à nouveau de coucher avec lui deux mois après avoir repoussé ma soutenance et incité ses collègues à en faire autant.
J’ai choisi cette fois-là de ne prendre aucune précaution avec eux, parce que lui n’en a pris aucune avec moi lorsqu’il a décidé de me contraindre à ça. Je suis partie d’élève brillante, discrète, pucelle à étudiante prostituée, séropositive et incubatrice du virus. Cette maladie est là, et je l’ai acceptée.
J’aurais dû avoir mon master, dès la première fois que j’ai couchée avec votre mari, mais il n’a pas tenu parole. Et ensuite, je suis tombée enceinte de lui. Et cet enfant a tout changé. C’est le seul peut-être que j’aurais dans ma vie. J’ai décidé de le garder.
Ma patience est arrivée au bout de ses limites, et je remuerai ciel et terre pour que Jody, votre mari insatisfait me laisse soutenir de gré ou de force. Un arrangement est un arrangement. J’irai jusqu’à commettre l’irréparable pour le contraindre d’accepter. Même s’il faut rendre cette histoire publique. Car j’ai toutes les preuves, photo et carnets de notes contenant les noms de tous les enseignants qui ont eu recours à cette pratique durant les six dernières années. Je suis prête à tout.
Je sais que ce n’est pas de votre faute, mais il fallait que je vous informe. Car si vous avez eu des rapports sexuels non protégés avec votre époux durant les trois derniers mois, alors je suis à peu près sûr que vous aussi vous êtes porteuse du virus maintenant.
Bonne journée à vous.

Le Papillon.
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"Quiconque fait face à une injustice et ne la dénonce pas est du côté de l'injustice, c'est ce que disait Jessica.

Quand nous nous sommes lancés dans cette aventure, c'était pour rendre justice à une étudiante en découvrant la vérité sur sa mort.

Mais, parfois, il y'a des vérités qu'il vaut mieux ne pas découvrir. Des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir.

Jamais nous n'aurions cru tomber sur des faits aussi graves. Jamais nous n'aurions imaginé que la mort d'une simple étudiante pouvait recéler autant d'horreurs, de harcèlements, de traîtrise et de secrets.

Sextapes, prostitutions, meurtres, enlèvements, menaces et chantages. C'était au-delà de ce que nous avions pensé.

Mais désormais, il est trop tard, nous en savons trop. Nous ne pouvons plus reculer. Eux non plus.

S'ils ont pu assassiner une fille enceinte et jeter son corps sur un campus, je doute fort qu'ils aient pitié de nous.

Mais si nous devons mourir, que ce soit au moins pour une noble cause. Nos devons traduire ces meurtriers en justice."
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