Laissez-moi résumer un peu, dit-il d'une voix tremblant presque sous le coup de la colère.
Vous tuez n'importe qui, sans distinction d'âge, d'origine ou de sexe, mais quand il s'agit soudain de Dorothy du Magicien d'Oz, subitement vous avez une conscience, c'est ça ?
- C'est à peu près ça, ouais. Ça vous pose un problème?
- Bien sûr que ça me pose un putain de problème !
– ’S’appelait Gabriel. Un homme de Dieu, si on veut.
– Un homme de Dieu ? Mais qu’est-ce qui aurait pu pousser un homme de Dieu à me menacer de mort ? C’est complètement fou.
– Les voies du Seigneur sont impénétrables.
La Dame Mystique n'avait pas l'air franchement convaincue. Moins de dix minutes après sa première gorgée de cuvée spéciale de Sanchez, elle alla s'enfermer dans les toilettes exiguës de l'autocar.
En dépit de ses talents de prémonition, elle n'avait pas prévu que Sanchez lui ferait boire d'une flasque remplie de sa propre pisse.
"Le Kid but son bourbon."
La Dame Mystique n’avait pas l’air franchement convaincue. Moins de dix minutes après sa première gorgée de cuvée spéciale de Sanchez, elle alla s’enfermer dans les toilettes exiguës de l’autocar. En dépit de son supposé talent de prémonition, elle n’avait pas prévu que Sanchez lui ferait boire d’une flasque remplie de sa propre pisse.
Elle était grise, flanquée d’une petite plaque où se profilait un petit bonhomme noir, indiquant l’entrée de toilettes pour hommes. Comme à son habitude, Sanchez fut incapable de deviner le plan qu’Elvis avait en tête.
« Qu’est-ce qu’il y a ? T’as envie de pisser ? demanda-t-il.
– Non, Sanchez, répondit son ami d’un ton las. On va le planquer dans une des chiottes. Il leur faudra des heures pour le retrouver.
– Ah ! d’accord. Super plan. En plus, comme il pue la merde, ça passera complètement inaperçu. »
On aurait eu beau tergiverser, cet homme était connu pour tuer des gens sous des prétextes assez mesquins. Comme, par exemple, rien du tout.
Bonsoir,
J'aimerai savoir comment vous situez dans la chronologie le cimetière du diable. Merci pour votre réponse
"J'ai un de ces putains de mal de crâne, geignit Sanchez pour éveiller l'empathie de son ami.
- Apparemment, tu t'es assommé toi-même.
- Pourquoi j'aurais fait ça?
- Parce que t'es un putain d'abruti.
- Ah! tout s'éclaire, effectivement."
- Au fait, tu les as trouvées où, ces fringues ? demanda-t-il.
- Sur un mec qui se trouvait dans le hall de réception. - Et qu'est-ce qu'il a sur le dos, lui, maintenant ?
- Probablement un sac de la morgue.
- Charmant. Je porte donc les sapes d'un mort. Encore chaudes. Depuis le temps que j'en rêvais. »