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4,13

sur 8629 notes
Complètement déjanté !
Je viens de finir ce roman d'Olivier Bourdeaut qui a obtenu un palmarès impressionnant pour un premier roman : Prix francetélévisions, Grand prix RTL LIRE : Prix du roman des étudiants France-Culture Télérama le tout en 2016.
Les premiers mots de de roman : "Mon père m'avait dit qu'avant ma naissance, son métier c'était de chasser les mouches avec un harpon. Il m'avait montré le harpon et une mouche écrasée."
Ca commence bien, un chasseur de mouche avec un harpon ? mais où va-t-on ?
Les trois quarts du livres sont narrés par le garçon unique de la famille, je ne me souviens pas avoir vu son prénom. Georges son père, ouvreur de garage de son état, rencontre sa mère .........à qui il attribue tous les jours un nouveau prénom (je ne suis pas arrivée à trouver le vrai) au cours d'une soirée. Ils ne se quitteront plus et passeront leur temps à faire la fête entourés de nombreux amis dont un sénateur que Georges surnommera l'Ordure mais qui est son meilleur ami. Ils dansent tout le temps sur l'air de Mr Bojangles de Nina Simone. Leur animal de compagnie inattendu : un grand oiseau ramené d'un voyage en Numidie et qu'il nommeront : Mademoiselle Superfétatoire et qui se montre aussi folle que ses maîtres.

Inutile de vous dire que dès les premières pages, je me suis demandée où j'avais mis les yeux ! Quels drôles de parents a ce garçon qui nous narre leurs aventures quelque peu mouvementées avec beaucoup de détails. J'ai souri de leurs inventions abracadabrantesques, de leurs faits et de leurs méfaits.
Après lecture, je me rends compte que c'est une très belle histoire d'amour, un peu particulière, un peu fofolle, d'ailleurs cette femme, ça ne fait pas l'ombre d'un doute est folle, une douce folle.........Georges est fou d'amour pour la folle et leur garçon les admire.......... Il semble heureux !
L'amusement que j'ai ressenti s'est petit à petit transformé en émotion, parfois en tristesse, souvent en étonnement. Mais jusqu'où vont-ils nous emmener ?
Un roman plein d'originalité plein d'émotion , beaucoup d'adjectifs lui sont appropriés : drôle, émouvant, animé, mouvementé, un brin poétique, irréaliste, extravagant, irréel etc.. etc....
Un livre très bien écrit. que je recommande à tous ceux qui ont envie d'un peu de fantaisie et souhaitent sortir des lectures habituelles.
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Je me suis laissé tenter par les critiques publiées sur le site Babelio par différents lecteurs autour de ce livre.

Ce dernier a obtenu plusieurs prix. Ce n'est pas toujours un gage de qualité, mais cela valait à mes yeux le coup d'être découvert.

On découvre un couple de doux-dingues et leur enfant. C'est plutôt pas mal écrit et on goûte avec un certain plaisir ce vent de folie au travers de situations complètement farfelues.

Si l'auteur en état resté là, cela n'aurait pas valu quatre étoiles et le roman serait resté assez inconsistant.

Mais voilà : la folie douce devient folie dure et la fin prend une toute autre tournure que je ne dévoile pas pour ne pas gâcher la lecture. le tout est assez finement ciselé dans le rythme et amène pas mal d'émotion. .

Au final, un livre décalé, mais avec beaucoup de profondeur et de sensibilité.
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Je crois que je partais avec plusieurs aprioris négatifs sur ce livre, sans comprendre vraiment pourquoi... Peut-être est-ce du à sa popularité (il n'y a qu'à voir le nombre de critiques sur le site), le prix qu'il a gagné (fait qui n'est pas toujours représentatif) ou bien le sujet qui me faisait un peu peur (je savais que j'allais pleurer)... Et bien, je suis contente d'avoir outrepasser mes préjugés, parce que j'ai trouvé ce roman très beau, presque magique. Certes, le magique dans ce récit découle d'une condition très émouvante de la mère, mais j'ai tout de même trouvé certains passages magnifiques... Toute cette folie d'enfant et cette insouciance partagée entre la mère et le fils donnent des scènes vraiment touchantes. C'est un beau voyage que nous a proposé Bourdeaut dans son enfance... le réel qui partage sa vie avec les moments fous, les moments magiques... Un premier roman très émouvant sur la folie, l'enfance, les membres d'une famille tissée serrée, sur l'amour d'un père pour une mère, pour le meilleur comme pour le pire, jusque dans la mort... J'en conseille le lecture..
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Georges tombe amoureux d'une femme pleine de fantaisie avec qui la vie n'a rien d'ordinaire.

Pas de travail, pas d'école, pas de quotidien. Tout n'est toujours que fête et paillettes.

Jusqu'au jour où la fantaisie se meut en folie.

Comme pour beaucoup de romans que je finis par lire, j'ai croisé celui-ci un nombre incalculable de fois sans me décider à l'acheter en dépit des excellentes critiques que je lisais un peu partout. La quatrième de couverture me faisait redouter un sujet infiniment triste et je n'avais pas envie de ça.

Et puis, mon mari me l'a offert.

Autant dire que, contrairement à ce que je craignais, je n'ai pas pleuré. Aucune émotion ne m'a traversée, si ce n'est un léger agacement, au cours de ma lecture.

Je suis toujours un peu déçue quand je ne comprends pas un livre qui a été encensé par la critique. Je me demande toujours si je comprends bien, si je manque de culture, de références, de goût…

Toutes ces questions m'ont donc traversé l'esprit pendant la lecture de « En attendant Bojangles ». Mais, même avec quelques semaines de recul, je trouve que ce livre sonne faux.

La première chose qui m'a gênée, c'est le narrateur. C'est l'enfant unique de ce couple qui se veut exceptionnel qui nous conte l'histoire de son enfance. Malheureusement, le texte n'a aucune crédibilité dans ce positionnement. Employer des surnoms à tire-larigot et forcer sur la naïveté ne suffit pas à ressentir les mots comme ceux d'un enfant.

Ce choix m'a plutôt paru comme un prétexte à la superficialité. Point besoin de creuser les fantaisies de la mère puisqu'elles sont décrites par un enfant qui n'est pas en âge de comprendre ce qu'elles sous-tendent.

Mais, puisqu'il faut bien en finir et ajouter la dose d'émotion qui manque à la recette pour faire d'un roman raté un best-seller, cette femme fantasque bascule dans la folie. Et, là encore, le récit reste en surface.

Tout est lisse et convenu. Jusqu'au dénouement.

En résumé, j'aurais vraiment bien voulu mais, je n'ai pas aimé.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Quand les lèvres tremblantes, le désarroi s'exprime par la dérision, quand le trop plein d'amour s'exprime par la démence, on obtient un condensé d'émotions divulguées par une écriture pudique et convaincante.
C'est pétillant et bouleversant à la fois.
Je n'ai évidemment pu m'empêcher d'écouter Nina Simone chanter Mr Bojangles. L'accord est troublant.
Ce roman est magnifique.
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Une lecture pas vraiment prévue, ni le titre ni la couverture ne m'attiraient, mais quand j'ai vu ce livre dans une boîte à livres, j'ai réalisé qu'il convenait parfaitement à un item du challenge Multi-Défis (musique ou danse dans le titre ou sur la couverture)
J'ai bien aimé cette vision loufoque de la vie d'une famille de toute évidence pas tout à fait comme les autres. L'enfant est bien conscient qu'en dehors de sa famille la vie est différente, il interprète les faits à sa façon, à partir de ce que lui expliquent ou non ses parents, et surtout son père. En parallèle au récit de l'enfant, il y a les notes du père qui donnent au lecteur une toute autre vision de la situation, pas du tout idyllique. La réalité que cache cette famille hors norme, loin de la vision première, devient de plus en plus palpable, bien triste en fait. Et la fin de l'histoire se fait tragédie. J'ai beaucoup aimé cette lecture, mais j'ai trouvé de trop le paragraphe sur l'envoi du manuscrit à l'éditeur. C'est trop convenu, une ficelle vraiment grosse et en plus inutile, ça n'apporte strictement rien. A moins que ce ne soit un clin d'oeil maladroit à Mademoiselle Superfétatoire ? Sauf que ça a attiré mon attention sur un défaut bien plus important et qui n'apparaît qu'à la toute fin. le récit par le père, trouvé par l'enfant, ne pose pas problème, il a été écrit au fil du temps, pour être lu plus tard. Mais à quel moment l'enfant narrateur est-il censé raconter cette histoire ? Tout au long de la lecture, cela ne pose aucun problème, il nous raconte son enfance au passé, c'est assez classique. Mais une fois que l'on connaît le dénouement, ça ne tient plus : il n'a pas écrit avant, et maintenant, après une fin si tragique, il ne peut plus raconter le passé ainsi et sur ce ton. Cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à le lire, mais c'est un peu boiteux et maladroit. Cela dit, c'est un premier roman, et à ce titre, plutôt très réussi.
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Maman était au salon, elle dansait avec Papa sur « Mr. Bojangles » dans une réelle cadence hypnotique. Langoureux, vivants, réels, je les voyais s'envoûter au rythme de la musique, comme les parfums qui viennent me hanter lorsque Maman me câline. Avec eux, je croyais au réel, non pas comme un simulacre d'un présent idéalisé, mais le vrai réel, celui qui laisse des traces sur la peau, celui qui noie le coeur dans un torrent d'émotions.

On vivait dans la folie de Maman, flottant dans les vagues de ses réalités. de ses mains naissait l'amour, de son corps la vie ; parfois irréelle, elle était comme un instant que l'on a peur de perdre en fermant les yeux.

Papa le savait et il lui importait de toujours rester dans cette réalité. Mademoiselle Superfétatoire, notre oiseau de Guinée, n'était pas non plus un songe que l'on oublie au petit matin : elle était la réelle houle qui se déposait sur les plages de nos existences.

« Mr. Bojangles » représentait le R.E.E.L : le risque existentiel et enchanté de l'amour. Il dansait, il sautait, Maman disait qu'il était réel, il était d'ailleurs né à la Nouvelle-Orléans. Sa musique était notre quotidien, même quand Maman était partie faire un tour dans la réalité dehors, dans l'étage en dessous de celui des décapités mentaux.

C'était un choc pour notre famille, nous nous étions toujours tenu à distance lorsque le réel frappait à la porte d'entrée. Maman ne pouvait rester là-bas, dans la clinique des fous mentaux : nous devions trouver une solution pour que sa réalité redevienne la notre…

En attendant Bojangles exalte la part de tendresse et de poésie de notre réalité. Près des yeux, près du coeur, la mère est une tornade de vie inextinguible, qui emporte les émotions sur son passage, comme une ode défendant la nécessité de vivre. La mère vit à en crever, le père vit à en crever, leur amour est d'une profonde réalité.

Dès lors, pour plonger dans un réel état de grâce, la recette est toute simple : lire En attendant Bojangles, et chemin faisant, prendre des arrêts direction Nina Simone, direction ce que l'humanité a fait de plus beau, la plénitude existentielle. Que reste-il de notre réalité après avoir consommé ce que l'humanité à fait de mieux ? L'envie de poursuivre la fête, la poésie et l'amour réel et fou..

Olivier Bourdeaut signe un livre merveilleux, doux mais tranchant, hypnotique mais réel. Sa lecture laisse au lecteur une multitude de sentiments, des rires aux pleurs, et l'aventure de Bojangles marque les esprits en imprégnant les réalités. L'Ordure souhaite terminer ce réel avis par : « Caïpirowska ! Caïpirowska »…
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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Le roman débute par une tonalité tendre et poétique, le regard d'un enfant sur l'excentricité de ses parents, espèce de « bourgeois bohèmes » aux moeurs sans entraves, épris de liberté.
Leur vie semble un théâtre de l'absurde permanent, une fête perpétuelle où légèreté et insouciance prévalent.
L'alchimie de ce couple reste fragile néanmoins face aux conventions sociétales et ils sont rattrapés par les devoirs dont ils se moquaient et s'amusaient. Une situation de stress et la liberté est toute relative. Ce que l'on comprend être une fragilité mentale de la mère déraille, le côté sombre de la maladie prend le dessus.
L'institution psychiatrique tente de prendre le relais mais le père reste fou d'amour pour cette femme dont il a su dès la première rencontre qu'elle l'entrainerait dans une danse en équilibre sur un fil de vie. C'est la poursuite de la fuite en avant, cavalcade rocambolesque dont la maladie de la mère devient le métronome.
Ils espèrent que les repères synonymes de bonheur, un château en Espagne notamment, ça ne s'invente pas, tempèreront l'ascenseur émotionnel et permettra de maintenir leur microcosme familial où le désir et la satisfaction immédiate sont les maitres mots.
Dans ce récit, l'amour ne rend pas aveugle mais conditionne les non choix des aidants, aliénés à accompagner la maladie mentale dans ses frasques, ses dangers mais aussi ses joies.
Quelques incohérences qui ne gâchent en rien cette jolie histoire hors temps.
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Mon dieu que ce livre m'a transportée, émue, bouleversée, fait rêver.... Et encore tant d'autres. Une magnifique histoire d'amour, d'un romantisme époustouflant, mais aussi un amour filial, familial, grandiose qui rend ce livre poétique et romanesque. Un livre à lire !
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un récit magnifique ! Avec à la fois énormément d'humour, une pudeur extrême et une sensibilité totalement offerte, sans le moindre pathos, le narrateur nous entraîne dans un tourbillon échevelé, une danse folle, où se mêlent des moments intenses de bonheur, de fantaisie débridée, des doutes, la naïveté de l'enfance, la liberté cent fois renouvelée, l'amour. Et on en redemande !! Sur le fond, c'est triste et tragique, et en même temps, c'est d'une gaieté folle, c'est l'acceptation totale et l'embrassement fougueux de la Vie, avec TOUT ce qu'elle apporte. Et c'est souvent de la joie, de la célébration, des folies et de la folie douce, qu'elle apporte. Mais pas toujours, et parfois, la folie bascule en moins "douce", par secousses, comme des tremblements de terre, ravageurs, et qu'on a envie de classer sans suite... sauf que...

J'ai adoré !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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