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sur 8519 notes
Un petit bijou de désespoir caché au coeur d'un écrin d'humour!

Ça commence sur un ton léger, celui d'un enfant qui découvre naïvement le fonctionnement de ce monde, sans chercher à le décrypter. La normalité est ce que l'on perçoit d'un univers que l'on découvre. Papa et maman dansent et rient dans le salon, reçoivent des amis, accumulent le courrier sans jamais ouvrir les enveloppes, boivent, boivent et reçoivent encore. L'enfant apprécie cette extravagance tout en étant conscient qu'un autre ordre existe, celui qui fait froncer les sourcils des garde-fous de la socialisation, car, non, l'école, ça ne fonctionne pas à la carte. A l'école, on a toujours le même prénom, et on ne promène pas en laisse un oiseau nommé Mademoiselle Superfétatoire, et on écrit à l'endroit…Une seule solution, pour que ces deux mondes n'entrent pas en conflit ouvert : l'enfant sera instruit par son père.

On se souvient du film de Benigni, qui raconte la tentative désespérée d'un père, qui veut faire croire à son fils que le camp de concertation est un parc d'attraction. le décor est ici celui d'une famille minée par la folie, mais le thème est le même. L'aventure est aussi folle, et vouée à l'échec.

C'est aussi l'histoire d'un amour qui confine à la folie et qui mène la danse au son de Mr Bojangles, une magnifique chanson de Nina Simone.

Le récit est très bien mené, les couleurs vives et chatoyantes qu'évoquent les premiers chapitres se teintent d'un voile qui ternit peu à peu le propos, jusqu'au plus sombre.
Le lecteur bénéficie d'un double discours, qui amène peu à peu vers la triste réalité : le roman se construit sur deux socles, celui des souvenirs d'enfance de l'auteur, relus à l'aune des carnets intimes de son père.

Très belle surprise de cette rentrée d'hiver (bien que la première parution date de décembre 2014), la critique est unanime pour saluer le travail d'Olivier qui signe là son premier roman . Et pour reprendre à l'envers le coup de gueule d'une booktubeuse qui se reprochait de ne pas avoir assez démoli le dernier best-seller de Gilles Legardinier et avec pour conséquence de ruiner le budget serré dune de ses amis étudiante avec un navet, celui-ci vaut l'investissement de 15 euros . A lire et relire pour rire et pleurer, et se réjouir de cette écriture qui restitue si bien les sentiments, dans un univers déjanté que nombre de lecteurs et de critiques associent à JD Salinger revisité par Boris Vian.

Un remarque pour l'éditeur : je ne l'aurais sûrement pas acheté pour avoir craqué pour l'image de couverture.




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Deuxième coup de coeur de l'année 2016 !
Liberty Bojangles ! Une femme-enfant, un mari qui l'appelle tous les jours avec un nom différent et un petit garçon intelligent qui vit la vie de ses parents ! Une vie de fêtes et de plaisirs perpétuels....Une histoire loufoque,qui devient très loufoque,trop loufoque ....
Une construction intéressante, une prose fluide.
Le narrateur est le petit garçon, et le papa nous interpelle aussi de temps à autre, à travers ses carnets secrets,nous donnant la version adulte de l'histoire de cette étrange famille et de ce qui en adviendra....
Même le plus tragique, l'indicible, est exprimé avec pudeur, douceur et un humour fou !
Des passages extrêmement touchants,émouvants, poétiques,nombreux,pour n'en citer qu'un,-neutre,pour ne pas vous dévoiler l'histoire-,comme celui de la passion du petit garçon pour l'animal domestique de la maison,une grue de Numidie,
-" Il s'était aussi pris d'une touchante passion pour Mademoiselle Superfétatoire, pendant une période il ne l'avait pas lâchée d'une aile. Il la suivait partout, en marchant comme elle, il imitait ses mouvements de cou, essayant de dormir debout et de partager son régime alimentaire. Une nuit, nous les avions retrouvés dans la cuisine se partageant une boîte de sardines, les pieds et les pattes pataugeant dans l'huile ...."-
Je n'en vous dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture. C'est une magnifique histoire d'amour,tragique, pétillante d'intelligence,racontée avec beaucoup de tendresse et d'optimisme!
Bravo pour ce premier roman venu au fil de l'écriture,l'auteur ,n'ayant dans la tête ,au début,que l'état d'esprit et les mots de ce roman !( propos de l'écrivain lui-même recueillis durant l'émission La Grande Librairie du 14/1/2016).
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Quand on monte dans le dernier bateau, il vaut mieux être le premier passager..

Plus de deux cents critiques, presque toutes dithyrambiques sur "Bojangles"...

A moi le pilori des causes perdues( et orphelines) : je n'ai pas aimé Bojangles et avant de me faire assassiner, je vais tenter de dire pourquoi.

Je n'ai rien contre les livres faciles, qui se dévorent en quelques heures, ces lectures-plaisir, dont la trace s'efface aussi vite de nos mémoires qu'elle s'est imprimée dans notre rétine.

Je sais, en ce qui me concerne, que mes livres préférés sont toujours ceux qui se sont fait prier, qui ont frappé à ma vitre sans que je leur ouvre, d'abord, que j'ai lus lentement, lâchés, parfois, et repris pour ne plus les abandonner, enfin conquise, captée, envoûtée. Ainsi La Recherche du temps perdu , Jérôme, Au-dessous du volcan, lus, pour certains, il y a belle lurette, et toujours inscrits dans mon souvenir en lettres de feu. Voire dans mon Panthéon personnel.

Mais j'ai aussi dévoré ET adoré des livres : les Trois Mousquetaires, par exemple, dévoré plusieurs fois à la vitesse d'un canasson gascon qui sent son picotin, et quelques autres du même tonneau...

En attendant Bojangles, je l'ai lu vite et sans surprise -trop de tapage et beaucoup de déception- je l'ai lu vite et sans émotion, je l'ai lu vite et sans admiration.

Je l'ai lu vite et c'est tout.

J'ai trouvé son narrateur-enfant aussi naïf qu'un vieux briscard: le mensonge romanesque doit être parfait, sinon c'est juste un truc qui fatigue à la longue et décourage même le lecteur le plus patient. Pour établir une simple comparaison qu'on pense une seconde à la merveilleuse innocence, au ton si justement décalé et à la sincérité enfantine sans fard du héros de Salinger: Holden Caulfield, voilà un « vrai » enfant, avec ses raccourcis de langage, sa pensée indomptée, rebelle, rétive au langage policé des adultes..

J'ai trouvé la fantaisie et l' imagination de Bojangles bien pauvres. Qu'on songe aux trouvailles de Vian pour parler du cancer, de l'addiction, du bonheur qui fout le camp, du terrible poison de l'amour maternel, de l'ivresse, de la mort...Et pour essayer de vous convaincre, à la fin de L'Ecume des jours, devant tant de malheur, la petite souris demande au chat un suicide assité : il ouvre grand sa gueule, met sa queue sur le trottoir et attend. « Il venait en chantant onze petites filles aveugles de l'orphelinat de Jules l'Apostolique », rajoute sobrement Vian. Une autre allure que le bouquet de fleurs et la boîte de pilules, non ?

Quant au livre du père qui devient le best-seller final -juste prémonition: c'est un énorme succès de librairie- c'est une vieille ficelle là aussi. le livre dans le livre qui devient le livre...J'aime mille fois mieux L'Hisoire sans fin...ou La Modification!!

Oui, on est étonné –en tous les cas, je m'étonne- de toutes les comparaisons élogieuses avec Vian, avec Salinger. Passe encore E.E. Schmidt ou Pascal Jardin, mais pas Vian, pas Salinger!!!De grâce, relisez-les!

Pour le thème central, la folie douce qui devient folie furieuse, j'ai pensé sans cesse à un film, autrement plus dérangeant, plus terrible, plus pathétique et qui dégage une vraie émotion derrière les comportements bizarres et la connivence affichée : Une femme sous influence de Cassavetes, où le mari de Geena Rowlands, l'excellent Peter Falk, joue avec la folie de sa femme pour mieux la faire passer, parce qu'il l'aime comme cela, un peu frappadingue- et ce faisant, il la pousse, inconsciemment , vers les ténèbres de la psychose.

Je me sens donc un peu seule devant ce concert de louanges , et je ne suis pas sûre que, passionnés comme vous êtes pour ce livre, vous entendiez ma faible voix. Mais j'assume : je n'ai pas aimé En attendant Bojangles.

Mais j'adore la chanson éponyme de Nina Simone, une des plus grandes voix qui soit, et qui passe, elle, une émotion formidable en un seul morceau…3 minutes 35 de bonheur…
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CRITIQUE DU 13 JANVIER 2022

L'émotion est toujours là, toujours aussi intense, intacte. Je craignais de ne pas retrouver le bouleversement, l'enthousiasme, l'exaltation, le délire, la passion, l'ivresse qui m'avaient étreinte lorsque j'ai lu pour la 1ère fois ce livre, à sa sortie.

Je suis allée le voir au cinéma. Et quelle ne fut pas ma joie ! le film correspond au livre, même tourbillon de vie, de folie, même tristesse et larmes à la fin.

Alors, alors, une fois rentrée, je me suis dit que j'aillais le relire. Je viens de le refermer. Quel bonheur ! et quelle tristesse et peine également. Les larmes ont encore une fois coulées…

Je jure devant Dieu tout-puissant que toutes les personnes que je suis vous aimeront éternellement ! avait-elle psalmodié, mon menton entre ses mains, pour mieux hypnotiser, de son regard céladon, mes yeux ensorcelés.
Je promets devant le Saint-Esprit d'aimer et de chérir toutes celles que vous serez, jour et nuit, de vous accompagner toute votre vie et de vous accompagner partout où vous irez, avais-je répondu en appliquant mes mains sur ses joues rebondies, gonflées par un sourire débordant d'abandon.
Vous jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout, vraiment partout ?
Oui, partout, vraiment partout !

Il n'y a rien à ajouter, tout est dit.


CRITIQUE DU 4 FEVRIER 2016

Waouh !!!! Epoustouflant. Deux mots : lisez-le !

Vous passez du rire aux larmes, de la folie à la raison, à l'inéluctable. Un tourbillon de folie.
Je ne peux en dire plus, ce serait dommage de dévoiler l'histoire.

Chapeau ! C'est le premier roman d'Olivier BOURDEAUT. Il met la barre très haut, tant sur l'histoire que l'écriture. A quand le prochain ? D'emblée, je lui octroi le prix du Meilleur Premier Roman de l'Année 2016 !

Et merci à tous les Babeliot(e)s qui l'ont lu en premier, de m'avoir donné envie de le lire grâce à leurs critiques.
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Avant d'être ouvreur de garages, son père, Georges, était chasseur de mouches. Preuve à l'appui: cet harpon ! Sa mère, Louise, qui d'ailleurs ne portait jamais plus de 2 jours le même prénom, ne travaillait pas. C'était bien trop ennuyeux ! Dans le salon, trônait cet oiseau élégant et étonnant, venu tout droit d'un voyage en Numidie, Mademoiselle Superfétatoire. Qui ne servait à rien sauf à crier très fort en glissant sur le parquet. Ses parents dansaient tout le temps. Et partout. En buvant des cocktails colorés. Tous les deux ou avec des amis qu'ils recevaient très souvent dans leur grand appartement. Dont le sénateur, appelé tendrement l'Ordure par son père, qui venait trois nuits par semaine. Parfois, la petite famille se rendait en Espagne, où Georges avait acheté un château avec tout l'argent des garages. Aucune contrainte pour aucun d'eux. le petit garçon ne va d'ailleurs pas à l'école, ses parents n'ouvrent pas le courrier qui s'entasse. Chaque jour est une fête... Nina Simone en musique de fond...

À l'image de cette première de couverture pétillante, ce roman est une ode à la vie et à l'amour. L'on écoute tour à tour le fils, admiratif, devant ses parents qui semblent vouloir faire de leur vie une fête et qui refusent toute sorte de banalité dans leur quotidien, et le père sur un ton plus grave lorsqu'il écrit son journal. Ce couple, hors norme, excentrique et un brin cocasse, se voue un amour particulièrement fort, un amour un peu fou. Olivier Bourdeaut nous emmène dans un roman délicieux, entrainant et savamment orchestré dans lequel on se laisse porter par cette musique tendre et ce tourbillon de bons mots. Un roman à la fois doux-amer, subtil, drôle et mélancolique...
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On ne choisit pas sa famille, mais le petit garçon de cette histoire en possède une vraiment particulière ! Une mère fantasque et extravagante, un père qui lui donne autant de prénoms qu'elle possède de personnages, une oiseau exotique sauvé en Afrique et des amis qui viennent faire la fête en permanence. Mais ce qui gouverne cette drôle de famille, c'est l'amour immense qui les unit. Ce sentiment si puissant arrivera-t-il à maintenir le bateau à flots ?
Voilà un roman à l'image de son histoire : drôle, tendre, mais aussi déstabilisant, déroutant et magique. On est au coeur des fêtes et des plaisirs de cette famille atypique, on partage leurs fous rires mais aussi leur lente descente inévitable. On ressent cet amour fou qui leur permet de vivre leur rêve et de garder un esprit libre...
Quel premier roman !!
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Quand un livre suscite autant d'enthousiasme et compte autant de lecteurs ou d'avis publiés cela donne envie de se faire une idée par soi-même, histoire de ne pas mourir idiot comme on dit.
Je lis peu de romans d'amour, peu de romans tout court pour tout dire, alors 158 pages ne me semblaient pas un investissement trop risqué quel que soit mon ressenti.
J'ai plutôt passé un bon moment de lecture, j'aime les amours inconditionnels, l'humour et la fantaisie, l'excentricité et plus généralement les personnages qui vivent leurs passions à fond "quoi qu'il en coûte".
Nous allons trouver tout ça dans cette histoire et même de l'extravagance, beaucoup en fait.
Georges rencontre Constance, ou Suzanne, ou Marylin cela dépend de l'humeur, le coup de foudre est immédiat et leur destin sera irrémédiablement lié pour le meilleur et pour le pire, et ici cette formule trouvera tout son sens.
Telle une miss météo, Barbara va rythmer la vie de cette famille hors norme (un fils venant compléter ce tableau idéal) et faire souffler un vent de folie perpétuel auquel la réalité devra se plier absolument.
Ceci étant dit, on sait dès le début que Vanessa a "un grain", que tout ne tourne "pas rond" chez elle.
Nous aurons deux regards et deux récits, l'un raconté par le fils, un regard d'enfant émerveillé et gentiment décalé où l'on sourira souvent.
Le deuxième récit raconté par Georges sera beaucoup plus touchant car lucide, le récit d'un homme amoureux de façon inconditionnelle, le récit d'une fuite en avant qui ne pourra avoir qu'une issue.
Traiter une tragédie sur un ton humoristique est un exercice difficile et l'auteur s'en tire plutôt bien ma foi, une comédie douce amère, et surtout l'expression d'un amour absolu qui ne pouvait que rimer avec folie.
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Ce premier roman est original, complètement déjanté. On tutoie l'absurde. C'est une très jolie façon de parler de la maladie mentale. Les héros ne prennent rien au sérieux et préfèrent ne pas voir.

Comment concilier la vie normale, la scolarité, la rencontre avec l'institutrice, l'apprentissage, car la société a des règles qu'il faut respecter, comme ouvrir son courrier, payer ses impôts, travailler… alors, parfois, notre petite famille fuit dans son « château en Espagne »…

On est dans la fête, la légèreté mais la tristesse n'est pas si loin, personne n'est dupe et ce qui était joie de vivre, plaisir va sombrer peu à peu dans la noirceur, au rythme de la voix magnifique de Nina Simone qui mêle aussi un rythme léger et des accents plus sombres. "Maman me racontait souvent l'histoire de Mister Bojangles. Son histoire était comme sa musique : belle, dansante et mélancolique. C'est pour ça que mes parents aimaient les slows avec Monsieur Bojangles, c'était une musique pour les sentiments". P 24

Cela m'a rappelé des souvenirs, la découverte de Boris Vian avec « L'écume des jours » il y a très longtemps, où les deux héros valsaient aussi avec leur amour fou et la mystérieuse maladie de Chloé avec ce nénuphar qui envahissait ses poumons comme la folie envahit le mental ici.…

Au fur et à mesure que l'on progresse dans la lecture, le besoin d'écouter la chanson se fait de plus en plus présent, et l'intensité monte. ♫ ♪ ♫♪

J'ai bien aimé la construction du récit qui se fait à deux voix lui-aussi : Georges qui raconte dans son carnet tous les évènements avec lucidité et l'enfant qui raconte ses souvenirs avec ses mots d'enfant, décrit très bien le côté labile de la maladie quand elle passe du rire aux larmes, de l'agitation à la mélancolie. "Le problème, c'est qu'elle perdait complètement la tête. Bien-sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait. La voix de mon père n'était plus un calmant suffisant". P 67


Donc, une belle histoire, déjantée à souhait, mais dérangeante (à souhait également), car on passe du rire aux larmes, et l'atmosphère s'alourdit. C'est une façon particulière d'aborder la maladie mentale et comme avec Boris Vian, cela se veut léger mais ne l'est pas tant que cela. Pour un premier roman, c'est réussi et on attend le suivant...

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Peux pas dire que les romans qui font du tapage soit ma tasse de thé (Nosy bey pour moi avec un sucre).
Mais depuis un bout, je vois des critiques d'amis me passer sous les yeux et en vanter les mérites. Lorsque je l'ai aperçu sur le table à l'entrée de bibliothèque, je n'ai même pas eu le temps de réfléchir, la bénévole me l'a collé dans les mains avec l'argument suivant :
- Bah vous l'avez pas encore lu celui-là ?
- Euh bah euh, bafouillais-je.
Déjà mon nom apparaissait sur la fiche avec la date du 21 mai.
Je me suis donc retrouver à glisser du plus grands des délires vers la folie pure. C'est un monde que je connais un peu, ayant dans mon cerveau en tout et pour tout qu'un seul neurone de raisonnabilité.
Un roman à deux voix ou le fils est le témoin participant de la folie de ses parents. Faut dire qu'en termes de délires c'est difficile de faire plus. Deux autres protagonistes orbitent autour d'eux : Mademoiselle Superfétatoire et l'Ordure.
L'histoire ne se raconte pas, elle se lit. C'est d'ailleurs très rapide puisque ce roman ne fait que cent soixante pages, qu'on lit à la vitesse de l'éclair n'étant pas très sûr des intentions de l'auteur.
C'est drôle, déjanté, touchant, bourré de tendresse et d'amour, tout ça pour traiter d'un sujet sérieux.
Impossible d'extraire une ou des citations de ce livre : le livre entier n'est que citations.
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Cette histoire d'un « amour fou » a cartonné à sa sortie. Que d'éloges, partout, dans les medias et chez les 'vrais' lecteurs (auxquels je fais davantage confiance).
« On rit comme on pleure au rythme de la valse », dit Télérama.
Je n'ai pas ri, ni pleuré, mais vite grincé des dents parce que j'ai du mal à suivre les narrations - artificielles - d'enfants, et surtout parce que les mères malades, ça ne me fait pas marrer, surtout si elles boivent, même si elles ont l'alcool joyeux, même si elles ne s'en prennent pas à leur progéniture...

Cette façon d'évoquer le tragique à travers un filtre de légèreté m'a fait penser à 'La vie est belle' de Roberto Benigni, et je suis complètement hermétique à ce mélange d'humour, de poésie (?) et de désespoir. Pire, ça m'agace. Et je suis confuse d'avoir offert ce livre, en l'occurrence.
Je retourne lire un bon roman noir réaliste où les dégâts des troubles bipolaires sur les proches du 'malade' ne font rire personne...
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