« Pas une ombre de vie sur les collines chauves et brûlantes, plantées en leur sommet de trois cyprès. Ils longèrent des lacs envasés d’une boue par endroit séchée et fendue, où les joncs poussaient en désordre, et que survolaient les corbeaux. »
« Si on écrit sur soi-dans-sa-solitude, on est dans ses fantasmes. Si on écrit sur soi-parmi-les-autres, on est dans l’Histoire, fantasme collectif. Les années passant, j’ai l’impression que le soi, les fantasmes et l’Histoire n’ont fait qu’un. »
« Elle s’appelait Karin Wartz, mais je l’appelais Warum car, à la manière des enfants dont elle avait les yeux interrogateurs et le front têtu, elle ne cessait de répéter « Warum ? » sitôt qu’on parlait de littérature. Warum ?... Pourquoi ?... Pourquoi le roman change-t-il ? Et en quoi change-t-il ? Et pourquoi ne sait-on jamais en quoi il va changer ?... Ni pour quelles raisons... ni dans quel sens... Excellentes questions, qui rongent le sommeil de l’écrivain, de leurs dents petites et brillantes. »