Ingmar, tome 3 : L'élixir de vieillesse

[Conversation au Walhalla entre Ingmar et les dieux à propos de la Bible]
- Pourquoi t’intéresses-tu autant à cette religion du dieu maigre ?
- Euh... Parce qu'ils font des livres d’images et c'est joli.
- On ne choisit pas une religion parce que c'est joli, mais parce qu’on a peur.
- Franchement, moi, j'ai parcouru ce bouquin, c'est surfait.
- Disons que l'intention est bonne, mais les situations peu crédibles.
- C'est un problème de dosage, je crois.
- Il y a des soucis dans la structure et l'écriture est laborieuse.
- Absolument.
- Pourquoi vous ne faites pas de livres, alors ?
- Parce que tu ne sais pas lire, abruti !

[Ingmar et un inconnu avec une corde autour du cou, devant les portes du Paradis]
- Salut.
- Salut, vous aussi vous avez vu votre vie défiler ?
- Oui, je ne me souvenais pas que j'avais essayé d'étrangler mon petit frère quand il est né. Et vous ?
- J'ai eu une vie de malheurs. J'ai mis fin à mes jours. J'étais maltraité par mon maître. Je n'en pouvais plus... Et on ne veut pas me laisser entrer. On m'explique que c'est mieux de souffrir et de mourir naturellement ou d'être tué.

Epson : Ils sont mal proportionnés, ces hommes du Nord.
On se demande d'ailleurs si ce sont des hommes ou des animaux.
Ingmar : Merci de votre accueil, n'écoutez pas mon frère...

- Il est solide. Ce n'est pas un petit globicéphale qui viendrait à bout de mon Patrüll.
- Il a toujours son air stupide. Le coup ne l'a pas guéri.
- Franchement, j'aurais préféré qu'il trépasse. Les autres communautés de l'île se moquent de nous et de notre chef qui bave.
- On n'a qu'à le tuer.

- Combien de fois j'ai haï ce père, combien de fois j'ai rêvé que je le tuais.
- Ah oui. Mais moi aussi, remarque. J'ai aussi révé souvent que je tripotais maman.
- Mais je veux pas les savoir, tes trucs malsains. Là !
- Attends, c'est pas tout. Tu vas rire...Une fois j'ai rêvé que je te tripotais et que tu aimais ça.

PAF

- Bonne nuit.
- Bonne nuit. Tu m'as fait mal.

Au clair de la lune, mon ami Valksgaard, prête-moi ta lame pour couper du lard. Ta maman est morte, je l'ai tué un peu. Ses entrailles ressortent, recousons-la mieux.