Le récit se présente sous forme d'un journal tenu par un officier de la Navy. Nous sommes au 1er janvier, et un virus commence à sévir en Chine. Les autorités pensent d'abord à la grippe, mais le narrateur sent que c'est plus grave que ça. Très vite, les choses empirent et l'épidémie gagne les Etats-Unis. L'hypothèse de la grippe est vite balayée par les informations sur les symptômes : le virus qui se transmet par les morsures tuent le malade…qui se relève ensuite avec une furieuse envie de manger de la chair humaine.
Notre militaire choisit de se barricader dans sa maison, avec ses réserves d'eau, de nourriture, de batteries, d'armes, plutôt que de rejoindre sa base comme on lui demande. Sa rue devient un vrai nid à zombies quand il fait la rencontre de son voisin, John, seul autre survivant de ce quartier.
Ils vont vite devoir trouver un lieu sûr où s'installer, surtout que les autorités ont prévu de nettoyer les grandes villes à grand coup d'armes nucléaires. Commence alors une quête du Saint-Graal : le lieu où ils seraient protégés et pourraient se ravitailler facilement, sur le long terme. Ce qui s'avère évidemment très compliqué…
J'ai eu un peu de mal, les quelques premières pages, sur la forme. le narrateur est un officier, et ils utilisent beaucoup de termes et d'abréviations militaires. Heureusement, il arrête assez vite à mon plus grand soulagement !
De plus, j'ai trouvé que le fait que ce soit écrit sous forme de journal casse un peu le suspense, l'action. En effet, il écrit son récit après sa journée, en général. On sait donc, pertinemment, qu'il a survécu à cette journée. J'avais un peu peur que ça me lasse très vite et finalement, je me suis laissée prendre au jeu. Si on sait que, lui s'en est sorti vivant, on ne sait pas ce qu'il en est de ceux qui gravitent autour de lui, on ne sait pas si le danger le guette, s'il a fait une nouvelle découverte… Finalement, le suspense est bien là, même si c'est pas l'angoisse totale.
Le récit est rythmé. La narration à la première personne et au présent (ou passé composé) rende le récit assez immersif.
J'ai beaucoup aimé les petits « plus » dans le journal : des tâches de café, des photos, des annotations, des tickets scotchés sur les pages, etc. Ca donne un petit côté réaliste à ce journal…sauf pour les photos qui sont un peu trop « nickel », ça manque clairement de zombies ;)
Ensuite, sur le fond, le début de ce livre n'est pas franchement original : Des premiers cas de maladie, un virus qui prend de l'ampleur, des autorités débordées, l'armée qui prend la relève, zones de confinements envahies, et le début du survivalisme. On reste vraiment dans le classique du genre.
Je pense que l'originalité vient plus du survivalisme en lui-même : des lieux choisis, du mode de transport emprunté, des personnages, etc.
J'ai beaucoup aimé les passages où John et le narrateur voyagent en avion pour se déplacer. J'aime les endroits qu'ils choisissent pour se poser quelques temps. le narrateur nous raconte donc sa propre survie, seul, puis avec John, son voisin, un ingénieur. D'autres personnages se greffent à cette quête, chacun avec ses compètences, chacun avec son histoire. C'est en cela que ce fait la différence, je pense.
Les personnages sont plutôt crédibles. Même le narrateur, pourtant militaire, se sent un peu paniqué au début. Il n'est pas rassuré, c'est pas un super-héros. C'est un survivant comme un autre, avec peut être plus de facilité. C'est un peu pareil pour chaque personnage. Chacun apprend au contact de l'autre à survivre, à se défendre, à se replier. Par contre, c'est sûrement dû au format journal, j'ai eu du mal à m'attacher ou m'identifier à d'autres personnages que le narrateur.
Ce premier tome finit sur un événement assez stressant. On sent que les évènements futurs vont prendre une nouvelle tournure. On ne sait juste pas encore laquelle, mais on a hâte de le savoir.
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