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Critique de Esorlecram


Les personnages de Charlotte Bousquet aiment mener des enquêtes dans un cadre historique ancien. Dans "Venenum", c'est la mort de René Descartes qui est au centre de l'intrigue. Dans "Noire Lagune", le personnage principal est sans conteste Venise à la Renaissance.
Cité atypique s'il en est: par ses canaux et ses nombreuses venelles coupe-gorge, par ses habitants qui portent volontiers le masque, même en-dehors de la période du carnaval, par ses courtisanes, à la fois catins et brillantes intellectuelles, que les patriciens admirent si elles sont jolies mais que les plus conservateurs détestent car elles promeuvent l'égalité des sexes et la liberté sexuelle.
Venise, c'est aussi la cité des chats, craints partout ailleurs car associés à la sorcellerie, mais vénérés ici car ils détruisent les rats qui apportent la peste.
le roman débute avec l'arrivée d'une nouvelle épidémie de peste, à peine quatre ans après la précédente. Mais est-ce vraiment la peste qui est responsable des premiers décès? Flora, jeune courtisane "débutante" en doute. Car la république de Venise a de nombreux ennemis: les cités de Florence, Milan, Rome et la papauté, les Turcs vaincus à Lépante mais qui semblent se réconcilier. Aussi l'Inquisition qui n'aime pas cette cité qui s'adonne trop facilement au plaisir.
La suite nous raconte les multiples avatars de Flora dans sa quête de la vérité: la trame policière est omniprésente. Mais c'est surtout la description de la vie trépidante à Venise qui m'a particulièrement plu. L'auteure fait bien pénétrer le lecteur dans cette atmosphère particulière.
Les dernières pages sont un peu frustrantes, comme si Bousquet avait eu hâte de terminer, mais tout ce qui précède mérite vraiment d'être lu.
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