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Critique de InstinctPolaire
[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours et Pierre Krause et les Presses Universitaires de France pour leur confiance.]
Écouter l'Amérique... :
Un prisonnier profite de la distraction de ses gardiens lors de la radiodiffusion en 1968 du concert de Johnny Cash depuis le prison de Folsom pour s'évader. Condamné à 20 ans de prison... Pour le vol d'une paire de chaussures.
Écouter et regarder l'Amérique... :
Un jeune noir est lynché par des blancs pour avoir voulu dénoncer un viol. En fond sonore le célèbre " I have a dream " de Martin Luther King. Nous sommes le 28 août 1963.
Écouter et regarder l'Histoire de l'Amérique... :
Une chanson de country peu connue en France des années 40 illustre dans un épisode la difficulté des noirs d'accéder à la prospérité des classes moyennes d'après-guerre, au logement. Elle sera reprise dans les 60th dans la lutte contre le ségrégation. Puis par Bruce Springsteen en 2009 lors de l'investiture du Président Obama...
Mise en perspective, la série " Cold Case " démontre qu'elle est plus qu'un " procedural "- série où chaque épisode pose et résout son intrigue – policier. En suivant les investigations de la première femme inspecteur de la brigade criminelle de Philadelphie et de ses collègues, on fait un bond vers le passé. Un bond dans l'Histoire de l'Amérique et les histoires des américains.
Chaque nouvelle découverte rouvre de vieux dossiers précieusement archivés et éclaire d'un oeil contemporain les sursauts de l'Amérique. Et l'irrésistible envie de ses protagonistes de vivre selon leurs désirs, souvent en totale contradiction avec " l'air du temps ", les convenances de cette société " libre "... On ne peut pas militer pour l'avortement en 1969. On ne peut pas être noir et être embauché dans une équipe de base-ball " blanche " en 1945. En 1919, on ne peut pas être une jeune fille de la " bonne société " et militer pour le vote des femmes.
Les questions politiques : la ségrégation, l'emprisonnement des familles américano-japonaises pendant la Seconde Guerre Mondiale ; sociales : la remise en cause de l'American way of life et le poids des conventions sociales ; Les dérives du système capitaliste ; Un parti-pris féministe, voir pro-homosexuel ou s'emparant de la question des genre : la mort d'une jeune fille " garçon manqué " traité par électrochocs dans les 60th.
" Cold Case " ne permet pas de clore de vieilles enquêtes restées au placard faute d'indices ou de compétence – de motivation ? - des enquêteurs. Il nous offre les États Unis d'Amérique dans toute leur contradiction.
156 épisodes, 1030 chansons du répertoire populaire : " Stand by Me " (Ben E. King), " Be Bop A Lula " (Gene Vincent), " Imagine " (John Lennon)..." Streets of Philadelphia " ( Bruce Sprinsteen)
Et Philadelphie : " L'une des villes les plus historique de l'Amérique "...
Le regard d'une universitaire spécialiste des USA sur une série qui a soulevé un certain nombre de polémique lors de sa diffusion à une heure de grande écoute et sur une chaine grand public et ses mélodies qui en sont la marque. Un traitement un peu léger qui manque parfois de cette rigueur toute universitaire.
[ A noter que France2 rediffuse depuis hier soir, le dimanche en ... 3ème partie de soirée la série à compter de la saison 3 - sur 7 -]
Écouter l'Amérique... :
Un prisonnier profite de la distraction de ses gardiens lors de la radiodiffusion en 1968 du concert de Johnny Cash depuis le prison de Folsom pour s'évader. Condamné à 20 ans de prison... Pour le vol d'une paire de chaussures.
Écouter et regarder l'Amérique... :
Un jeune noir est lynché par des blancs pour avoir voulu dénoncer un viol. En fond sonore le célèbre " I have a dream " de Martin Luther King. Nous sommes le 28 août 1963.
Écouter et regarder l'Histoire de l'Amérique... :
Une chanson de country peu connue en France des années 40 illustre dans un épisode la difficulté des noirs d'accéder à la prospérité des classes moyennes d'après-guerre, au logement. Elle sera reprise dans les 60th dans la lutte contre le ségrégation. Puis par Bruce Springsteen en 2009 lors de l'investiture du Président Obama...
Mise en perspective, la série " Cold Case " démontre qu'elle est plus qu'un " procedural "- série où chaque épisode pose et résout son intrigue – policier. En suivant les investigations de la première femme inspecteur de la brigade criminelle de Philadelphie et de ses collègues, on fait un bond vers le passé. Un bond dans l'Histoire de l'Amérique et les histoires des américains.
Chaque nouvelle découverte rouvre de vieux dossiers précieusement archivés et éclaire d'un oeil contemporain les sursauts de l'Amérique. Et l'irrésistible envie de ses protagonistes de vivre selon leurs désirs, souvent en totale contradiction avec " l'air du temps ", les convenances de cette société " libre "... On ne peut pas militer pour l'avortement en 1969. On ne peut pas être noir et être embauché dans une équipe de base-ball " blanche " en 1945. En 1919, on ne peut pas être une jeune fille de la " bonne société " et militer pour le vote des femmes.
Les questions politiques : la ségrégation, l'emprisonnement des familles américano-japonaises pendant la Seconde Guerre Mondiale ; sociales : la remise en cause de l'American way of life et le poids des conventions sociales ; Les dérives du système capitaliste ; Un parti-pris féministe, voir pro-homosexuel ou s'emparant de la question des genre : la mort d'une jeune fille " garçon manqué " traité par électrochocs dans les 60th.
" Cold Case " ne permet pas de clore de vieilles enquêtes restées au placard faute d'indices ou de compétence – de motivation ? - des enquêteurs. Il nous offre les États Unis d'Amérique dans toute leur contradiction.
156 épisodes, 1030 chansons du répertoire populaire : " Stand by Me " (Ben E. King), " Be Bop A Lula " (Gene Vincent), " Imagine " (John Lennon)..." Streets of Philadelphia " ( Bruce Sprinsteen)
Et Philadelphie : " L'une des villes les plus historique de l'Amérique "...
Le regard d'une universitaire spécialiste des USA sur une série qui a soulevé un certain nombre de polémique lors de sa diffusion à une heure de grande écoute et sur une chaine grand public et ses mélodies qui en sont la marque. Un traitement un peu léger qui manque parfois de cette rigueur toute universitaire.
[ A noter que France2 rediffuse depuis hier soir, le dimanche en ... 3ème partie de soirée la série à compter de la saison 3 - sur 7 -]
