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Critique de Ambages


« (...) c'était un boulot à plein temps que de se venger du monde. Fallait pas mollir. »

J'ai rencontré un homme affreux, et je l'aime bien. C'est n'importe quoi me direz-vous. Oui je sais, mais William Boyd l'a rendu sympathique parce qu'il « était un aristocrate de la douleur et de la frustration, un prince de l'angoisse et de la honte. » Outre le fait que cela se passe en Afrique où « les réalités vous traquaient sans pitié », j'ai pu aisément transposer certains de ses défauts en d'autres lieux, d'autres temps et chez des personnes que je connais, voire moi-même. Il est tellement plus humain avec ses faux pas et sa méchanceté de couverture que certains de ses congénères. Je pourrais dire que j'ai eu pitié de lui, mais même pas. L'auteur a fait moduler mon ressenti par la survenance de situations que je trouve tellement drôles ou incongrues, que cela rend ce personnage finalement touchant et proche du lecteur. Je me regarde en face et j'avoue mentir, aimer, baiser et me débattre pour ne pas être aspirée dans un tourbillon qui ne me plait pas. Mais lorsqu'on a la guigne, né sous une mauvaise étoile... on ruse et on s'empêtre. Mais je ne me venge pas :) Lui s'y risque et on s'amuse en lisant ses déboires.

« ''Naturellement, je les aime beaucoup aussi'', stupéfait de pouvoir prononcer ces mots sans s'étouffer. »
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