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Citations sur Les pommes d'or du soleil (23)

On dirait que les filles n'ont pas une once de bon sens quand ça les prend. C'est ça qui tourne la tête des hommes. Ils se disent: "Oh, quelle ravissante fille. Elle n'a pas du tout de cervelle, elle m'aime, je pense que je ne ferais pas mal de l'épouser." Ils l'épousent, se réveillent un bon matin, et s'aperçoivent qu'elle est descendue de ses nuages, que le bon sens lui est revenu et qu'il s'est déjà mis à suspendre son linge un peu partout. L'homme commence à ruer dans les brancards. Il a l'impression d'être sur une petite île déserte, dans une petite pièce isolée, avec un rayon de miel qui se serait transformé en un piège à ours, avec un papillon métamorphosé en guêpe.

nouvelle: "Le grand incendie"
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C'est ça la vie. Attendre toujours quelqu'un qui ne revient pas. Aimer toujours plus quelqu'un qui vous aime toujours moins. Et au bout d'un certain temps arriver à vouloir le tuer pour qu'il ne puisse plus vous faire souffrir.
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Il gardait ses soucis enfouis en lui-même, profondément, mais il les entourait de sa foi, les tempérait d'un fatalisme qui acceptait, qui ne luttait pas. Quelque chose en lui prenait conscience de la douleur, s'en accommodait, la sondait dans les moindres recoins avant de passer le message à son être en attente. La foi se dressait devant son être comme un labyrinthe, où la douleur se perdait, se diluait avant de toucher le point sensible.

Nouvelle "La centrale électrique"
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[Extrait de la nouvelles "Les Grands Espaces"]
Voilà comment cela allait se passer, une fois là-bas, lorsqu'elles fileraient en direction des étoiles, au cœur de la nuit, enfermées dans cet énorme, cet horrible placard noir, sans personne, jamais, pour les entendre crier. Une chute interminable au sein des nuages de météores et des comètes oubliées des dieux, voilà ce qui les attendait. Ce serait comme tomber dans une cage d'ascenseur. Dévaler comme dans le pire des cauchemars une trémie à charbon en direction du néant.
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Être seule ça ne signifiait rien : on est seul qu’en imagination. Il suffit de garder son esprit ouvert pour s’apercevoir que le monde est là, peuplé d’êtres aussi mal lotis que nous le sommes nous-mêmes. Il suffit d’écouter et il suffit de parler pour raconter ses peines et s’en débarrasser. Il suffit de regarder pour voir la marche des saisons, à travers les fleurs parfumées de l’été, les feux de l’automne ou les neiges de l’hiver. Les choses sont là pour qu’on s’en serve et pour que les êtres comprennent qu’ils ne sont jamais seuls.
(La centrale électrique)
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...un homme qui passait sur le rivage s'est arrêté pour écouter le bruit que faisait l'Océan et s'est dit :"Nous aurions besoin d'une voix, qui, par-dessus les étendues d'eau, appelle, prévienne les bateaux. Une voix qui rassemble en elle le temps passé et tous les brouillards qui se sont jamais abattus sur la Terre [...] Elle résonnera si solitaire que personne ne pourra manquer d'être saisi ni empêcher son âme de pleurer [...] Ils l'appelleront une Sirène ; elle leur rappellera toujours la tristesse de l'éternité et la brièveté de la vie."

[Extrait de la nouvelle "La Sirène"]
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Avez-vous lu l'histoire de cet homme qui ayant réussi à faire un voyage à travers le temps dans les siècles à venir s'aperçoit que tous les gens étaient fous? Tous. Mais étant tous fous, ils ne s'en rendaient pas compte. Ils se comportaient tous pareillement, aussi se croyaient-ils normaux. Et comme notre homme, qui était lui, normal, différait d'eux, c'est lui qui passait pour fou. Tout au moins à leurs yeux. Eh oui, monsieur Douglas, la folie est quelque chose de relatif. Tout dépend du côté des barreaux de la cage d'où l'on regarde.
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Il ne se soûlait qu'une fois par semaine, ce qui selon l'éthique personnelle de Mme O'Brian était le droit inaliénable et indiscutable de tout ouvrier qui se respecte.
[extrait de la nouvelle "Je vous vois jamais"]
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En tout cas, Benjy était à présent quelque part dans les montagnes du Missouri. Qu’elles étaient étranges ces hautes cimes que deux fois l’an, elle et Tom traversaient avec leur cheval et leur grande charrette, en allant à la ville ; c’est en les traversant pour la première fois, il y avait maintenant trente ans, qu’elle avait eu cette idée : continuer à rouler et continuer encore. Elle avait même dit à Tom : « Oh, Tom, pousse le cheval, pousse le jusqu’à ce que nous arrivions à la mer. ». Tom l’avait regardé comme si elle l’avait giflé, avait fait demi-tour à la charrette vers la maison et n’avait plus parlé qu’à la jument pendant le reste du trajet. Aussi, elle n’avait jamais rien su des gens qui vivent sur les rivages où la mer déferle en tempête, tantôt grosse, tantôt étale. Comme elle ne savait rien non plus des villes où la lumière au néon s’allume chaque soir avec les couleurs de la glace à la fraise, de la menthe verte ou comme les feux d’artifices. Son horizon, au nord, au sud, à l’ouest et à l’est, c’était cette vallée, et il n’avait jamais été autre chose.
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La Misère, toussa, de sa toux grasse et contagieuse, dans les recoins ombreux de la pièce.
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