AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nicolab37


Au départ emprunté à la culture populaire noire, la terminologie woke prend sa source dans les années 20 semble-t-il, avec Marcus Garvey, un militant Jamaïcain, qui exhorte les noirs américains à une plus grande conscience politique, avec le slogan "Wake up Africa! Wake up Ethiopia!" le thème de "rester éveiller" sera largement repris dans la culture reggae notamment.
Ce qui semble alors être une saine revendication à l'émancipation politique dans un contexte de ségrégation raciale va peu à peu évoluer avec le temps, ce que s'emploie à nous démontrer Jean-François Braunstein.
D'une utopie égalitariste le mouvement tend à se radicaliser avec les concepts d'intersectionnalité et de théorie du genre. le combat de Martin Luther King semble définitivement relever de l'histoire ancienne. Il ne s'agit plus de défendre ses droits ou de justice sociale, mais de thèses qui s'attaquent désormais aux fondements des sciences, aux mathématiques, et plus généralement à l'héritage des lumières. Là, on est subjugué par l'argumentaire des partisans de la théorie critique de la race ou encore de l'épistémologie du point de vue. le monde scientifique est remis en question de la plus incroyable des manières ce qui n'est pas sans rappeler le courant américain dit "créationniste" lorsqu'il voulait interdire l'enseignement de la théorie de l'évolution à l'école.
Je ne devrais pas détailler davantage ce que j'ai trouvé de pertinent dans cet ouvrage, aveuglé que je suis par ma situation privilégiée d'homme blanc cisgenre, mais je vous encourage vivement à vous faire votre opinion sur ce phénomène de société qui commence à prendre de l'ampleur, pour le meilleur ou pour le pire des mondes à venir.
Commenter  J’apprécie          51



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}