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3.84/5 (sur 84 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean-François Braunstein, a fait des études de philosophie et de lettres classiques et modernes. Agrégé de philosophie, il a soutenu une thèse à l'Université de Paris I sur « Broussais et le matérialisme. Médecine et philosophie au XIXe siècle ».

Il a enseigné la philosophie dans le secondaire puis aux Universités d'Amiens et de Paris I Panthéon-Sorbonne, où il enseigne actuellement la philosophie française contemporaine et histoire et la philosophie des sciences.

Il a soutenu en 2006 une habilitation à diriger des recherches sur le sujet : "De la médecine aux sciences humaines. Epistémologie historique et méthodologie de l'histoire des sciences". Depuis 2007, il dirige un séminaire d'histoire de la médecine au Centre Koyré-EHESS.

Source : www.puf.com
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Jean-François Braunstein - Les dangers du wokisme | Conférence


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Le problème est que l'on préfère mettre en danger la majorité au profit d'une infime minorité de militants convaincus, qui se présentent comme des victimes éternelles. Leurs droits comme trans passent avant la sécurité des femmes emprisonnées. A ce sujet Rowling n'a pas hésité à aggraver son cas en tweetant, le 12 décembre 2021, à propos de la police qui enregistre désormais comme femmes les criminels hommes ayant violé des femmes, juste s'ils déclarent qu'ils en sont : "La guerre c'est la paix. La liberté c'est l'esclavage. L'ignorance c'est la force. L'individu avec pénis qui vous a violé est une femme." La référence à Orwell ne pouvait être mieux choisie, nous vivons en effet dans 1984.
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Élimination de la différence sexuelle, animalisation de l'homme, effacement de la mort, refus de l'idéal : c'est précisément dans ce monde informe, sans limite ni frontières, si bien décrit par Nietzsche, Muray ou Houellebecq que nous refusons de vivre.
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Ce qui est le plus caractéristique de cette religion woke, c’est qu’elle est « sans pardon ». Le « privilège blanc » semble alors être l’équivalent d’une sorte de péché originel. Le Blanc est coupable du fait que ses ancêtres ont opprimé, et qu’il continue d’opprimer, les Noirs et toutes les personnes de couleur, même et surtout s’il ne s’en rend pas compte. Il est responsable de quasiment tout le mal qui existe sur la terre.
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l’enseignement primaire et secondaire accorde désormais de plus en plus de place à l’enseignement du genre et à la promotion des identités transgenres. Il s’agit de dénoncer, dès la maternelle, les « stéréotypes sexuels » et d’encourager les enfants à « explorer » ou à « déconstruire le genre ». Les enfants doivent apprendre qu’il leur revient de choisir leur genre.
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En France une circulaire du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a repris sans précaution le langage de l’« affirmation de genre » propre aux militants trans, y compris pour les jeunes enfants : « le seul indicateur fiable de l’identité de genre d’une personne, quel que soit son âge, est son autodétermination6 ». Cette circulaire préconise que toute la communauté éducative accompagne la transition sociale du jeune, en utilisant son « prénom d’usage », en ne discutant pas ses choix d’habillement et en le laissant utiliser les « espaces d’intimité » du genre qu’il se choisit.
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cela est d’autant plus préoccupant que l’on sait qu’il est très difficile de faire marche arrière lorsqu’une transition sociale est enclenchée. Comme l’ont noté récemment Caroline Éliacheff et Céline Masson, « la transition dite sociale met l’enfant sur des rails qui le dirigent tout droit vers la transition médicale8 »
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Dans les universités en particulier, l’heure est à la réécriture de l’histoire et à l’effacement de ses « heures sombres ». L’héritage pré-woke devait être totalement réécrit : il faut expurger la culture et les universités de toutes les traces de privilège blanc ou masculin pour repartir de zéro et reconstruire une nouvelle culture, vierge de toute oppression. D’où la volonté d’en finir avec toutes les disciplines blanches et virilistes, c’est-à-dire avec à peu près tout l’héritage de la civilisation occidentale : plus d’humanités grecques et romaines, plus de musique ou de danse classiques, plus de peinture et de littérature virilistes, plus de science et de philosophie blanches. Par exemple on proposera de réorganiser le canon des auteurs classiques en philosophie pour qu’il réalise une véritable parité entre hommes et femmes.
...
Et s’il n’y a de fait eu que très peu de femmes philosophes dans l’histoire, c’est que leurs travaux ont été « invisibilisés ». Il faudrait donc sans doute qu’un enseignement équitable accorde la même place aux deux femmes philosophes de l’Antiquité, Hipparchia et Hypatie, dont il ne reste que quelques fragments, qu’aux présocratiques, à Épicure, Démocrite, Platon, Aristote et à tous les autres philosophes antiques.
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Klainerman constate que les mathématiques sont désormais accusées d’être racistes. Il donne l’exemple du programme à destination des collèges, dont nous avons déjà parlé, intitulé « Vers un enseignement équitable des mathématiques », richement doté par la Fondation Bill et Melinda Gates, et qui a pour objectif de « démanteler le racisme dans l’enseignement des mathématiques » dans l’enseignement primaire et secondaire . Selon ce programme, « la culture de la suprématie blanche apparaît dans la salle de classe lorsque l’accent est mis sur l’obtention de la “bonne” réponse » ou lorsque les étudiants sont tenus de « montrer leur travail » : de toute façon le « concept même de mathématiques purement objectives et sans équivoque est faux »
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Ces étudiants soutenaient qu’il fallait « balayer » la science occidentale dans son ensemble, puisqu’elle avait participé à la colonisation, et refonder une science « africaine », notamment à travers la « magie noire ». La plus intrépide des étudiantes n’hésitait pas à s’en prendre à la loi de la chute des corps de Newton : « la modernité occidentale est le principal facteur hostile à la décolonisation parce que la connaissance occidentale est totalisante : c’est elle qui dit que Newton et uniquement lui a vu tomber une pomme et que de nulle part il en a conclu que la gravité existait et il a créé une éducation et voilà. Que les gens connaissent Newton ou pas, peu importe ce qui arrive en Afrique de l’Ouest, en Afrique du Nord. La seule façon d’expliquer la gravité est celle de Newton assis sous un arbre et la pomme qu’il a vue tomber ». Il faut récuser cette prétendue universalité de la science et ne faire confiance qu’aux savoirs « locaux », en l’occurrence les savoirs africains. Il faut se débarrasser de Newton, de Darwin et de Mendel.
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...il y a plus de pauvres qui vivent des vies misérables que de riches, envoyons-les donc s’ébattre dans le monde virtuel. Et ainsi les titulaires d’un « privilège de réalité » seront enfin seuls et tranquilles pour jouir de la beauté du monde réel…
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On a appris en décembre 2021 que le très woke gouvernement de Nouvelle-Zélande avait décidé qu’il faudrait désormais enseigner dans les facultés de sciences le « ma-tauranga maori », le savoir autochtone maori, à parité avec les sciences occidentales (pakeha), pour les jeunes entre seize et dix-huit ans. La « science européenne » n’a rien d’universel, elle est juste la science de cet Occident qui a établi sa domination sur les Maoris et les autres peuples indigènes. Le ma-tauranga comprend des références à diverses divinités, comme Tane, le dieu de la forêt, créateur des humains et de toutes les plantes et créatures de la forêt, ou la déesse Patuanuku, dont les pleurs sont à l’origine de la pluie. Les militants maoris demandent que ces mythes soient considérés comme des connaissances scientifiques, à l’égal de la science occidentale : sans cela, les enfants maoris continueraient d’échouer en sciences à l’école.
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Selon Fausto-Sterling, l’intersexualité n'est pas simplement un état de fait sans valeur particulière, voire doté d'une valeur négative, elle est éminemment valorisée: Les intersexes préfigurent l'avenir radieux d'une humanité indistincte et la réflexion sur la pluralité des sexes se poursuit alors par une sorte de rêverie sur ce que pourrait être un "monde idéal", utopique, sans identités sexuelles figées. L'éventail des choix ne serait pas limité à "mâle" ou "femelle": les sexes "se seraient multipliés à l’extrême, sans limites à l'imagination": "Ce serait un monde de pouvoirs partagés. Patient et médecin, parent et enfant, mâle et femelle, hétérosexuel et homosexuel: toutes ces oppositions, et bien d'autres encore, devraient être dissoutes car sources de division."
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