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Critique de TerrainsVagues


Depuis le temps que j'avais noté ce rendez vous avec Richard Brautigan, j'avais toujours trouvé une excuse pour le décommander. Vous savez ce que c'est, les titres qui grillent tout le monde dans la file d'attente de nos lectures prévues et qui repoussent les rencontres qu'on s'était promis d'honorer plus ou moins rapidement. Un billet de Blackbooks sur « Mémoires sauvés du vent » et voilà comment ce rencard est devenu d'un coup prioritaire.

Bon, comment dire… Je crois que c'était le moment pour Brautigan vu mes dernières lectures. Je suis dans une période « fracassés de l'intérieur » ou « rebelles qui peuvent changer le monde » et j'ai pas trop envie d'en sortir pour l'instant à part pour de doux moments de poésie.
Dans la famille « fracassés de l'intérieur » je voudrai Brautigan. Bonne pioche.
Par contre « Mémoires sauvés du vent » je suis pas sur qu'il me fallait ce titre pour une première rencontre ou plutôt pour mes lectures du moment.

L'Amérique d'après guerre, 47 / 48, ça m'excite pas vraiment pour tout vous dire. La période n'y est pour rien mais l'Amérique toutes époques confondues bah… c'est pas mon truc on va dire.
Oui je sais, Brautigan, j'avais des indices quand même mais sait-on jamais...
Les souvenirs d'enfance de Richard Brautigan, c'est pas que ça ne m'intéresse pas mais dès le début je me dis que même s'il n'y a que 163 pages, je risque de trouver long. J'essaye bien au début, pour me motiver, de me dire que les racines du futur bordel intérieur sont peut être là mais après quelques pages, c'est mort. Je n'arrive pas à entrer dans le bouquin, pire, je m'ennuie. Je dois me rendre à l'évidence, les souvenirs d'enfance de Richard, aujourd'hui, je m'en fous.
Que de redondances dans ces pages où les questions existentielles de l'auteur à 12 ans, tournent autour du nombre de poissons pêchés et non mangés par un couple de pêcheurs bien barrés, et une fixette sur les hamburgers. Hamburgers qui sont la clé d'un drame, fil rouge du bouquin. Pour ce qui est du drame, le suspens bah, c'est plombé dès le début.
J'irai pas jusqu'à dire que je reste sur ma faim car les poissons et les hamburgers m'ont plutôt occasionnés une indigestion mais quelle déception quand même.
En refermant le bouquin je me suis dit qu'il y avait erreur. C'est pas un bouquin c'est un scénario. En fait ce bouquin est un film et un film qui sous cette forme serait probablement excellent avec la voix off de l'auteur trente ans plus tard. Vu comme ça, c'est bien écrit. Je n'ai malheureusement pas ressenti la poésie croisée dans les billets lus sur babel mais je n'en resterai pas là avec Brautigan.
Je vais persévérer et laisser dans ma file d'attente « Journal japonais » et « Il pleut en amour » qui seront certainement plus à mon gout afin de rencontrer enfin Brautigan le poète.
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