Le long miroir lui renvoya l’image d’un corps parfait. Des rondeurs où il fallait, une taille bien dessinée, des mollets galbés… Ses mains caressèrent ce corps qu’elle aimait. Elle savait bien qu’aucun homme ne l’apprécierait à sa juste valeur. Sa paume passa sur le pubis, s’y attarda, appuya suffisamment pour que le désir renaisse.
17 ans… Un peu trop jeune pour elle. Et si elle lui jouait « Le Blé en herbe », ce roman de Colette qui relatait l’initiation sexuelle d’un gamin par une femme de plus de trente ans ? Elle sourit en pensant à ce jeune corps musclé, à ses mains se baladant sur cette peau douce, sans doute à peine couverte d’un fin duvet.
Non ! Tout lui apprendre, les gestes pour la faire jouir, elle qui adorait se laisser faire, se laisser porter par l’imagination de son partenaire…
Comment un homme aussi fin, aussi élégant que son mari, avait-il été amoureux d’une femme si peu féminine ? Les mystères de l’amour étaient décidément insondables.
Ce qu’il croyait n’être que des caprices dans une vie morne, devenait, après la rencontre avec Fabien, la seule vie possible. À 40 ans, il se sentait l’âme d’un collégien. Rien ne comptait plus que vivre pleinement son grand amour.
Ce plaisir solitaire, mais intense, la laissa pantoise quelques minutes. Pas besoin d’un homme pour jouir. Carole était très experte en onanisme.