Opus exceptionnel et unique en son genre
Attention ! Chef-d'oeuvre ! Opus exceptionnel et unique en son genre !!
Un gros livre sur lequel on ne peut que craquer et goûter à sa beauté, sa poésie, son enchantement.
Shaka No Honji : soit, la vie du Buddha racontée et illustrée au Japon.
Rédigé fin XVIème – début XVIIème siècle, la vie de Bouddha en japonais prend la forme de deux cahiers manuscrits et illustrés.
Pour tout mordu, comme moi, du Bouddha, du bouddhisme et du Japon, un tel livre ne peut rester sur les étagères poussiéreuses de rayons oubliés de librairies et de bibliothèques. Vous vous devez de l'avoir : il est si beau !
Jetez un oeil également aux dimensions de l'ouvrage, son poids, sa pagination : rien de commun avec 99% des livres.
L'ouvrage se compose ainsi : une introduction (7 p.), puis la traduction des deux livres (37 p.). Suivent la postface (12 p.), une bibliographie (2 p.) et un glossaire (29 p.).
Enfin, ce beau et gros livre se termine par le fac-similé tout en couleur, qui prend les derniers deux-tiers de l'ouvrage, mais qu'il faut « lire » (si on lit le japonais et ce style de japonais !) comme un manga, donc de droite à gauche.
On découvre donc dans cet écrit japonais mêlé d'illustrations, la vie de Bouddha : cependant le texte en question est écrit dans une forme de kana, mais méconnaissable car les liaisons sont tracées, et où tout est donc comme simplifié et écrit rapidement, les lignes devenant courbes.
Les éclairages des deux auteurs et traducteurs sont certes utiles, et à propos, mais ils restent modestement en retrait de l'oeuvre d'art qu'ils nous présentent, car la star, c'est le texte japonais.
le meilleur se trouve effectivement dans le récit de la vie de Bouddha : il est fort bien écrit, savoureux, stimulant intellectuellement et éveille à la curiosité (bah oui ce n'est pas tous les jours que l'on lit du japonais d'il y a plus de trois siècles !). le ton, le style pris par l'auteur du manuscrit est touchant, frappant de sincérité et avec cet esprit tout-à-fait japonais dans la manière de décrire les événements et les sentiments des personnages.
Ce conte nous fait voyager, rapidement, dans les aventures du Bouddha et aussitôt dit, aussitôt fait, l'on atteint la fin du deuxième livre sans avoir vu le temps passer.
Si je ne peux rien dire sur la calligraphie de l'ouvrage, n'y connaissant pas grand chose en langue japonaise, je peux en revanche dire un mot sur les illustrations… sans trop en dire de toute façon, car mon objectif, c'est que vous vous procuriez le Shaka No Honji.
Donc, les illustrations : 29 miniatures dont 3 illustrations double page.
Puis-je, dois-je les juger alors que je ne suis pas un spécialiste de telles peintures (pourtant j'ai 10 ans d'études artistiques derrière moi) ? Non. Je ne peux que m'émerveiller. Et c'est ce qui est demandé à tous !
Les dessins sont vraisemblablement tracés à l'encre noire, et collorisés d'encres ou d'aquarelles pas trop diluées. le trait est clair et les couleurs posées en aplat restent cohérentes : l'illustration est maîtrisée. le style est vivant et réaliste. le peintre connaissait son travail, mais ce n'était quand même pas Hiroshige ou Hokusai, pour citer des peintres japonais hyper connus.
On retrouve ici toute la finesse asiatique dans l'exécution des peintures religieuses du bouddhisme.
Il existe d'innombrables contes au sujet du Bouddha et de sa vie; autant de vies fantasmées ou projetées du Bouddha ou de points de vue « scientifiques » sur ce dernier.
Mais quand vous aurez parcouru ce livre, puis dévoré le Shaka No Honji, vous souhaiterez comme moi à l'avenir, ne lire que de tels ouvrages sur la vie de Bouddha.
Bonne lecture !
Zui Ho.
Lien :
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