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Presses Universitaires de France

La maison a été fondée en 1921, et édite principalement des ouvrages scientifiques. Elle est particulièrement connue pour sa collection "Que sais-je ?", fondée en 1941, dont le but est de traiter le plus grand nombre de sujets, sous un format simple, à un prix réduit. Cette collection rencontre un fort succès et est traduite dans 43 langues. Elle propose également des ouvrages de recherche et de référence avec les collections Dictionnaires, Encyclopédie Philosophique Universelle,ou encore Le Fil rouge, ainsi que des revues et des collections de manuels et d`essais.

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Dernières critiques
La Faim

Cela m'a beaucoup rappelé les premiers romans de Gogol et Dostoïevski : un personnage principal errant sans fin dans la ville, des monologues fébriles et toutes sortes de délires. Dans ce cas, Hamsun a choisi de se concentrer sur la faim permanente de son "homme-sans-nom", un écrivain sans le sou qui tente de survivre au jour le jour et qui est extrêmement inventif en matière d'argent et de nourriture. Je n'appellerais pas cela vraiment naturaliste (la fin laisse ouverte la possibilité du salut), mais vous ne devenez pas joyeux par la faim rongeante du personnage principal. J'ai l'impression que Hamsun a également pris en compte une lecture symbolique : la soif de l'homme pour la reconnaissance et plus encore. Et cela, bien sûr, le rapproche encore plus de Dostoïevski.
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Les Origines du conflit israélo-arabe



Le conflit Israélo-Arabe : sujet hautement conflictuel. Discussions hautement polarisées, débat difficile.



Un rappel des origines historiques de ce conflit est indispensable pour ceux qui veulent débattre (ou découdre) - la plupart de ceux qui en parlent ignorent l'historique ou, pire, font semblant de l'ignorer ou, encore pire, le relativisent.



Je connaissais déjà une partie de l'histoire mais j'ai beaucoup appris. Pour un ouvrage "Que sais-je ?", c'est un contenu très dense : 120 pages en petites lettres. A mon avis, il manque quelques informations difficile de les ajouter dans un si petit espace, ce qui a sûrement fait que la période concernée s'arrête en 1950. D'un autre côté, celle limitation à ce qui s'est passé avant 1950, juste après la création de l'État de Israël, est intéressante puisque c'est un tournant dans le conflit.



Des avis neutres n'existent pas et l'auteur est d'origine juive. Inutile de le cacher. Malgré cela, sauf omissions que je ne connais pas, le contenu est très factuel et chiffré. difficilement contestable. Voici l'image très simplifiée que je me fais.



Donc, au début du XXème siècle la Palestine, sous la tutelle de l'Angleterre, était habitée en par des Palestiniens, majoritaires, et des Juifs. Les Juifs ont toujours été en Palestine, même avant l'avenue du Prophète Mahomet.



Une cause de conflit pour les palestiniens, au début du siècle 20, était l'immigration juive, donc le sionisme. Les palestiniens ne souhaitaient courir le risque de devenir minoritaires. Pour les juifs, au delà du souhait de reconstituer leur leur nation, il y avait le souhait de proposer une solution pour les juifs victimes d'antisémitisme et des pogroms surtout dans les pays de l'Est.



Un point qui me semble manquer ou pas assez traité est la création du mouvement Frères Musulmans en 1928 par Hassan Al-Bannah (arrière grand ongle de Tariq Ramadan). Un des buts de ce mouvement est la islamisation complète des territoires où les musulmans sont majoritaires. Ceci impliquait, en ce qui concerne la Palestine, l'expulsion de tous les juifs. L'importance de ceci est que, au moins en partie, ça a changé l'attitude des palestiniens par rapport aux Juifs.



Les années 30 et 40 ont été marqués par des attentats, des massacres et des violences. Le ex-grand mufti de la Palestine, u début des années 40, s'est réfugié en Allemagne et s'est mis d'accord avec Hitler pour que la solution de la question juive en Palestine soit la même qu'en Europe (voir citation). Les Juifs ne l'ont pas oublié et même récemment le premier ministre israélien l'a rappelé.



Ce qui m'a aussi étonné, mais pas tellement, est que quand l'Angleterre a quitté la Palestine, en 1948, l'idée était de partager la Palestine entre les palestiniens et les juifs. Les palestiniens n'ont pas accepté puisque cela reviendrait à reconnaître le droit à Israël de devenir un État. La guerre israélo-arabe de 1948 a été une conséquence de ce refus. Israël est devenu en État et les palestiniens toujours pas.



Il est aussi probablement vrai qu'il fallait trouver une solution à tous les juifs déplacés en Europe, à la fin de la guerre, et qui ne pouvaient pas retourner chez eux, soit parce qu'ils n'avaient plus rien, soit à cause de l'antisémitisme qui existait toujours malgré la fin de la guerre.



On connaît la suite, au moins partiellement. Actuellement il y a le conflit surtout entre Israël et le Hamas du côté palestinien. Le Hamas est un mouvement considéré terroriste créé en 1987 par des membres des Frères Musulmans. Il prône la destruction de l'État d'Israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur tout le territoire de l'ancienne Palestine mandataire, avant de demander « l’établissement d’un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 (Ligne verte (Israël)), avec Jérusalem pour capitale ». (voir page du Hamas sur Wikipédia).



Personnellement, deux points attirent mon attention. Tout d'abord, si les palestiniens avaient accepté le partage en 1947 la situation aujourd'hui serait peut-être encore conflictuelle mais pas autant. Le deuxième point est que quoi que l'on puisse dire de Israël, tant que le Hamas aura l'objectif de détruire Israël, aucun accord de paix ne sera envisageable. C'est dommage, surtout pour le peuple palestinien.



L'écriture de cette critique a été assez difficile, mais elle représente plus ou moins mon point de vue. C'est un sujet très conflictuel et sensible pour beaucoup. Et, personnellement, je ne généralise pas les objectifs du Hamas à l'ensemble des palestiniens. Je suis convaincu que beaucoup, aussi bien de Palestiniens comme des Juifs, souhaitent voir une cohabitation pacifique dans la région.
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Fragments et témoignages

Ce travail de Marcel Conche (qui est malheureusement mort l'an dernier) publié aux Presses universitaires de France est des plus intéressants. Il ne s'agit pas d'un simple recueil de témoignages, mais d'une véritable étude qui présente le contexte, la doctrine, les réceptions du texte d'Anaximandre, le tout en argumentant face aux présentations contraires. Le commentaire est passionnant et, loin d'être scolaire, il parvient à nous convaincre de la profondeur d'Anaximandre.



Anaximandre est le premier philosophe connu à avoir mis par écrit ses travaux. Son ouvrage, aujourd'hui perdu, aurait été écrit sans ponctuation et sans espace entre les mots. C'est pourtant grâce à l'alphabet, qu'un texte spéculatif utilise pour la première fois, qu'est née la philosophie, car c'est par l'alphabet que la possibilité d'une réflexion conceptuelle abstraite, différente de toute image, a pu voir le jour.



Deux concepts sont indispensables dans la pensée d'Anaximandre, et il semblerait avoir été les premiers à les utiliser dans ce sesn : l'archè et l'apeiron (l'indéterminé, l'illimité, l'indéfini, l'infini). L'apeiron n'est pas seulement un infini spatial, extensif, il s'agit d'un infini en grandeur total, d'un infini qui, précisément, ne se comprend pas sur le mode classique de la mondanité, et a aussi une valeur "temporelle". Pour Anaximandre, le monde, parmi d'autres mondes possibles, se génère et se détruit en vertu d'un infini extramondain, d'une indétermination radicale, dans laquelle les choses mondaines ne sont pas en puissance, comme si le visible serait en puissance dans l'invisible ou l'être dans le non-être, mais d'où procède ces choses - il s'agit d'une puissance en un autre sens, d'une puissance génératrice. Cet infini n'a donc rien d'ontique, il n'est même pas encore un être : on ne saurait le juger comme un être du monde. Parménide n'est pas encore passé par là, et l'être provient ici du non-être, dans une génération qui n'a pourtant rien de sophistique. Cet infini n'est donc pas une simple cause déterminée, par exemple un élément déterminé (la terre, l'eau, le feu, etc), ou une simple cause matérielle indéterminée, comme l'interprétait Aristote : il est radicalement indéterminé. L'archè, comme on appelle cette origine, n'a donc rien à voir avec un principe aristotélicien de premier moteur. Ce principe, chez Anaximandre, n'est pas comme suspendu à un monde sans origine. Quant au cosmos d'Anaximandre, il est changeant, en sursis. Il n'y a pas d'éternité du monde, pas plus qu'il n'y a de cyclicité : il y a plutôt multitude de mondes, et éternité de l'apeiron, de l'indéterminé, de l'infini. Quant à la mort, elle est dans ce cadre une forme de justice.



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