J'ai aussi appris que, plus nous diminuons notre propre douleur, ou que nous la comparons à ce à quoi les autres ont survécu, moins nous sommes empathiques à tous. Que lorsque nous renonçons à notre propre joie pour que des personnes souffrantes se sentent moins seules ou pour nous sentir moins coupables ou pour avoir l'air plus concernés, nous nous défaisons de ce qui est nécessaire pour nous sentir pleinement vivants et nourris par notre objectif.
Trop souvent, notre prétendue force vient de la peur, pas de l'amour; au lieu d'avoir un dos fort, nombre d'entre nous ont un devant de béton qui cache une colonne faible. Autrement dit, nous allons et venons fragiles et défensifs, en tentant de dissimuler notre manque de confiance. Si nous renforçons notre dos, pour parler en métaphore, et développons une colonne qui est flexible mais robuste, alors nous pouvons risquer d'avoir un devant qui est doux et ouvert... Comment pouvons-nous donner et accepter la sollicitude avec un dos fort, un devant doux de compassion, et surmonter la peur vers un endroit de tendresse authentique ? Je crois que cela se produit quand nous pouvons être vraiment transparents, que nous voyons le monde lucidement et que nous laissons le monde voir en nous.
La véritable appartenance est la pratique spirituelle de croire et d'appartenir à vous-même si profondément que vous pouvez partager votre moi le plus authentique avec le monde et trouver le sacré à la fois dans le fait de faire partie de quelque chose et de vous tenir debout seul dans la nature sauvage. La véritable appartenance n'exige pas de changer qui vous êtes, mais d'être qui vous êtes.
C'est un endroit aussi dangereux qu'époustouflant, un endroit aussi recherché que redouté... il s'avère être le lieu de la véritable appartenance.
La douleur qui est niée ou ignorée devient de la peur ou de la haine. La colère qui n'est jamais transformée devient du ressentiment et de l'amertume.