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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une bonne idée de raconter la geste d'Héraclès en 3 tomes, cela permet de raconter toute son histoire pour avoir une vue d'ensemble sur la vie et la mort du personnage. Dans ce tome 1, nous suivons Alcide de son vrai nom de sa conception à la réception de son nouveau nom en expiation de ses fautes impardonnables (à savoir le meurtre de sa femme et de ses enfants de ses propres mains)…
Héraclès est comme Achille ou le Gilgamesh mésopotamien le premier parmi les hommes mais le dernier parmi les dieux. Partagé voire coincé entre deux mondes (remember Superman), élevé comme un être humain bien qu'il n'en soit pas un (remember Superman) il a bien du mal à trouver sa place dans la société des hommes (remember Superman), mais alors qu'il aurait facilement pu comme n'importe quel hominus crevaricus devenir de tyran de l'humanité il en est au contraire devenu le bienfaiteur et le protecteur (remember Superman)… Et j'insiste bien sur la similitude avec Superman pour mieux tailler des croupières aux conneries débitées par l'ancien ministre Luc Ferry !
Toutefois Alcide / Héraclès est un héros antique : il est héroïque non parce qu'il est un chevalier blanc au service de la veuve et de l'orphelin mais parce qu'il accomplit des exploits au-delà des capacités des simples mortels. Alcide / Héraclès est impulsif, colérique, violent, bon vivant voire luxurieux : dans ses excès, il est à l'image de ses pères… Ce qui le fait basculer c'est sans doute autant la mort de son père présumé qu'il chérissait, qui l'oblige à passer du statut de prince à celui de roi, que la mort de sa famille, qui l'oblige à passer du statut de protecteur de sa famille à celui de protecteur de l'humanité (dommage que ce passage soit aussi mal mis en scène, tant scénaristiquement que graphiquement… Morvan et Looky l'ont autrement mieux traité dans leur détournement SF de la saga !). Alcide l'insouciant devient Héraclès le tourmenté, mais dans les deux cas il reste le héros de l'humanité… Et pour ne rien gâcher tout cela est mis en scène de manière plaisante tant par la scénariste Clotide Bruneau que par le triumvirat graphique représenté par le storyboarder Didier Poli, la dessinatrice Annabel et la coloriste Chiara Zeppegno (les femmes au pouvoir, c'est assez rare en bande dessinée pour que je me fasse une joie de le signaler ^^), même si je suis obligé d'écrire que tout cela manque quand même de souffle épique…

Passons aux choses qui fâchent, à savoir les conneries débités par l'ancien ministre Luc Ferry, qui je le rappelle est censément être la caution scientifique de la série alors qu'il signe depuis le début de la série des cahiers pédagogiques aussi indigestes qu'illisibles que je qualifie sans aucun remords de gloubi-boulga (sans parler du fond, qui lui est d'une indigence sans nom).
Luc Ferry commence donc par fustiger les ouvrages de vulgarisation du personnage, à commencer par les films hollywoodiens, qui selon lui rabaisse le héros mythologique au rang de vulgaire héros de roman policier, voire d'ersatz de James Bond, ou pire encore d'ersatz de Superman, qui ne sert qu'à pâmer les jeunes filles et punir les méchants. Bon déjà il montre qu'il ne connaît absolument rien aux romans policier, à la saga James Bond et aux mondes des comics super héroïques, et cela fait tâche pour un intello qui se la pète grave dans les médias prestitués. Et ensuite il explique sa grande théorie comme quoi Héraclès / Hercule est le shérif adjoint de Zeus, destiné à faire appliquer sur Terre l'ordre que Zeus fait régner au Ciel. Comment dire ? Il ne ressort pas grandi de proposer une interprétation du personnage plus pauvre que toutes celles réalisées par toutes les oeuvres qu'il fustige pour la simple raison qu'elles sont populares et non optimates… C'est marrant parce que les autres auteurs se sont fait une joie de se foutre carrément de sa gueule en mettant en scène un Alcide qui passe son temps à pâmer les jeunes filles et à punir les méchants avant que le ciel ne lui tombe sur la tête. On y est, ils en ont sans doute marre des lubies de l'ancien ministre issu de la France d'en haut qui ici n'est pas loin d'écrire que tout ce qui vient du monde d'en bas est nul, niais et sans intérêt… Contrairement à lui, moi je les ai tous vus les films sur Héraclès / Hercule ! Alors oui je ne vais pas vous mentir il y a des nanars des familles dans le lot, mais la plupart d'entre eux respecte bien plus le personnage mythologique que Luc Ferry… (J'ai encore en mémoire cette Série B décomplexée, où un Hercule en plein doute est nommé champion des cités grecques, allégorie de la démocratie, pour affronter une Atlantide impérialiste et suprématiste, allégorie du totalitarisme)
Ce n'est pas en convoquant les mânes de Zénon de Cition, Cléanthe, Apollodore, Diodore de Sicile et Hygin, et en multipliant les citations interminable que Luc Ferry va s'en sortir à bon compte car il tire à boulets rouges sur les récupérations modernes du personnage, alors que lui construit son interprétation d'Héraclès / Hercule en piochant complètement dans les récupérations antiques du personnage. Eh Luc Ferry, tu connais les sens des mots téléologie et déontologie ???
Enfin les récits antique sont à la fois fables, contes, légendes et mythes donc on est dans un mode de narration qui n'est plus adapté au monde d'aujourd'hui : c'est contre-productif de perdre des pages à mettre en scène des anecdotes explicatives qui n'amènent rien au récit au lieu de développer le message humaniste qui en est le cœur... (Clotide Bruneau avait dit à peu près la même chose à la sortie de la série)
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Luc Ferry continue dans sa collection pour nous présenter les plus grands héros de la Grèce antique. Il faut dire qu'il y a de quoi faire entre les dieux facétieux et les humains cupides de pouvoir.

Rien à redire sur ce graphisme accessible au plus grand nombre pour une lecture ludique et instructive. Une narration également très habile.

Ce premier tome nous présente la jeunesse du héros mythique sur fond de trame familial et de trahison. On a déjà hâte de voir se réaliser ses fameux douze travaux.

Il est juste dommage que notre héros manque tellement de consistance psychologique. Il apparaît assez fade et presque effacé. Mais bon, ce n'est que le début.
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Un nouveau mythe grec narré, ici Hercule. On est bien loin du dessin animé, version que je connais beaucoup mieux que la vraie. C'est toujours avec un intérêt presque historique qu'on (re)découvre ces histoires.
Après le problème est que ça mériterait d'être un peu travaillé. C'est un peu trop brut. Les actions et les rebondissements sont vite passés, on ne va pas beaucoup en profondeur, c'est assez linéaire. Ca reste sympathique à lire et avec Héraclès on a de quoi se mettre sous la dent.
D'ailleurs on connaît assez peu la jeunesse d'Héraclès. Je ne savais même pas qu'il avait un frère jumeau. C'est un personnage assez intéressant avec beaucoup de points forts mais aussi très violents. Mais on vit tous ses déboires sans vraiment ressentir quelque chose. On reste très spectateurs.
Une fois de plus j'ai eu du mal à accrocher aux dernières pages qui nous aident à décrypter le mythe et ici plus particulièrement le caractère d'Héraclès. Ca pourrait être utile et intéressant mais c'est très laborieux à lire. J'avoue avoir fait l'impasse sur certains paragraphes.
Les dessins et les couleurs sont très jolis. Les visages sont expressifs. On y retrouve bien l'ambiance mythologique.
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