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Mille huit cent septante-deux (soixante douze pour mes amis Français), Un gang bien organisé attaque des convois et des diligences. le mystère sur les bandits est entier. Un homme arrive dans une ville, Goldy Town, et semble enquêter sur le gang. Il approche d'une ville presque souterraine. Il est abattu et capturé par les habitants, ou plutôt les habitantes. Ce sont des femmes qui occupent les lieux. Femmes rebelles, indépendantes, armées, organisées en cité, avec une cheffe. Ce sont effectivement elles qui braquent les convois. Elles sont magnifiquement organisées. Mais, leur réputation est tellement puissante que les autorités commencent à imaginer des stratagèmes pour se défendre d'elles. Leur citée s'appelle Hippolyte. L'attaque suivante ne sera plus une simple formalité, des soldats accompagné le convoi et c'est le drame pour ces femmes jusque-là invincibles. Elles connaissent des pertes et des blessées… sans parler que l'une d'entre elle, qui a quitté la société depuis plus de dix ans, revient pour réclamer sa part de butin…

Le projet de cette bande dessinée qui nous trempe dans une ambiance western est dû à deux autrices. Clotilde Bruneau, scénariste entre autre de bandes dessinées inspirées de la mythologie et Carole Chaland, illustratrice venant du monde du jeu vidéo. Étonnamment, elle nous brosse un graphique assez classique, proche de l'école belge. La mise en couleur aussi n'est pas très contemporaine et plutôt classique. Mais l'ensemble reste de bonne facture. le scénario par sur des bases intéressante. Un groupe de femme qui vit retranché du monde et qui vit de larcins. Comme des « Robines des bois » si ce n'est qu'elle vivent dans le désert. Elle ne sont pas des coeurs tendres. Entre elle, il y a une grande solidarité mais malgré tout quelques rivalités. C'est peut-être leur plus grande faiblesse. Elle ont aussi une tendance à se croire invincibles car jusque là, elles ont toujours réussi, malgré le péril de leur attaques, à s'en sortir sans trop de mal. Mais leur réputation dans la région fait que leurs ennemis se protègent d'avantage d'elles. Et puis, il y a l'arrivée de l'ancienne, une des fondatrice de Hippolyte. Cela crée des prises de positions différentes, des clans entre elles. Il y a aussi la gamine, qui est une adolescente rebelle qui pense qu'elle est assez mûre pour aller au feu. C'est un peu la petite à toutes ses femmes qui, bien que féministes, laissent parler leur instinct de maternité et de protectrice. le début de cette histoire démarre en fanfare mais ensuite, le scénario s'enlise, il devient routinier. Et puis il y a cette fin, abrupte, gâchée, précipitée. C'est dommage, je trouve que ce projet de bande dessiné était vraiment intéressant mais au final, j'en sui profondément déçu. Ou alors, je n'ai pas compris où les autrices voulaient m'emmener. Lu en format KINDLE avec une très bonne numérisation.
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Un repère de femmes logé dans une excavation naturelle au coeur du désert de l'Arizona près d'une ancienne ville minière ; 27 amazones libres, fières et impitoyables liées par un code guerrier et vivant d'actes de piraterie. Un lieu secret où chaque décision est votée à main levée et où le clan se plie à la majorité. Mais un jour, à trop tirer sur la corde, un grain de sable pourrait gripper cette belle mécanique et fragiliser la cohésion de ce groupe qui paraissait si soudé…
C'est une excellente idée féministe et libératrice avec des personnages complexes - on est loin d'un scénario manichéen - entachée toutefois par un synopsis imprécis et un dessin parfois approximatif (je me suis parfois posé la question « mais que ce passe t'il ? » alors que l'action bat son plein). C'est dommage car j'ai adhéré à l'idée à 100%.
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J'ai choisi cette BD Parce que sa couverture m'a fait penser à un film que j'avais vu quand j'étais adolescente : Belles de l'Ouest. Ceci pour vous expliquer pourquoi cette BD a atterri entre mes mains.
Si le film ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, je pense que cette BD subira le même sort, et dans un délai certainement plus court. En effet, je n'ai rien trouvé de particulièrement remarquable même si je ne peux nier certaines bonne idées.
Mais reprenons depuis le début.
Dans l'Ouest américain, une bande femmes vit cachée dans un village dissimulé dans un canyon et commettent des rapines et des guet-apens.
Leur quotidien est rythmé par des rapports de force féminins (un peu caricaturaux).
La narration est assez mal rythmée et manque, globalement, de clarté et de profondeur. La fin est abrupte quoique plutôt bien pensée ; les personnages sont mal définis et peu remarquables sauf quelques uns qui ressortent du lot mais ne sont pas exempts de clichés.
Côté dessin, ce n'est pas très régulier et pas toujours harmonieux mais, surtout, j'ai souvent eu l'impression de me retrouver (pour la forme, par pour le fond) devant un des illustrés que ma mère lisait quand elle était jeune. C'est donc plutôt rétro avec une mise en couleur à l'avenant.
Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas vraiment apprécié.
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Voici un western un peu différent de ceux que j'ai déjà pu lire. C'est une histoire de femmes, pas une histoires de jupons ! non une histoire de femmes qui s'organisent pour vivre loin des hommes. Evidemment, c'est pas plus tendre que dans un gang d'hommes. C'est rude et la vie est loin d'être facile.
Mais je suis restée un peu sur ma faim.
Qui est cette Abby ? quel lien y a t'il entre Augustina et Victoria ?
J'aurais aimé un peu plus de détail sur tout cela.
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L'idée de base du récit est très bonne. Un groupe de femme vivant en dehors de la société selon leur propres lois dans le style des amazones mais version western. Des attaques à tout va mais également quelques bonnes réflexions sur la condition féminine dans une société menée par les hommes. Malheureusement, je n'ai pas compris ou les autrices voulaient en venir. La conclusion est peu aboutie, je suis perplexe !
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« de tous les bâtards sur qui on est tombées, tu dois vraiment être le plus stupide ! »

Dans la mythologie grecque, Hippolyte était la reine des amazones. Dans ce western, c'est le nom d'une ville cachée peuplée uniquement de femmes hors-la-loi. Cette bande est composée de braqueuses de banques, toutes aussi violentes et sans pitié que les hommes, venues d'horizons divers et variés mais toutes rassemblées pour être libres. Ce très bon western est l'histoire de personnes prêtes à tout (même au pire) pour décider de leurs destins.

Des femmes badass, des flingues, une histoire simple mais efficace et bien écrite, un dessin moderne qui accroche l'oeil... un one shot tout simplement réussi.
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Une mythologie du far West

1872, en plein désert de l'Arizona, au fond d'un canyon reculé dissimulé aux yeux de tous, un village de roulottes s'est installé. Il compte 27 âmes, toutes des femmes, qui l'ont baptisé « Hippolyte » en hommage à la reine des Amazones de l'Antiquité.
Elles vivent de rapines, attaquent des diligences et ont pactisé avec le maire de la ville voisine pour qu'il n'évente pas leur existence. Vivant cachées, elles vivent heureuses jusqu'au jour où un enquêteur zélé découvre leur repaire et où une ancienne connaissance, disparue depuis dix ans, refait soudain surface …

No man's land

La scénariste Clotilde Bruneau qui s'était fait remarquer sur la série « La Sagesse des mythes » met à profit sa connaissance de la mythologie pour revisiter, à sa façon, le mythe des Amazones. le lien avec l'histoire antique est d'emblée souligné en 4eme de couverture de l'album par l'article factice de dictionnaire qui est mis en exergue : « du grec ancien Hippolutos : « qui délie » ou « qui dompte les chevaux » 1. Reine des Amazones, fille d'Arès 2. Ancienne ville minière d'Arizona habitée exclusivement par des femmes ».

On retrouve en effet dans les héroïnes des caractéristiques des amazones antiques : elles vivent au bord d'une rivière (le fleuve Thermodon dans l'Antiquité) ; ce sont des cavalières émérites ; elles vivent sans hommes et en disposent comme elles le veulent (la relation entre Victoria et le jeune télégraphiste) ; enfin, elles organisent leurs vies autour de la chasse et de la guerre et leurs « reines » connaissent un destin tragique.
Mais la grande originalité de cette bande dessinée c'est d'avoir fusionné cet univers mythologique antique avec une mythologie des temps modernes : celle du western.

Cowgirls' power

Dans la distribution quasi exclusivement féminine (les hommes meurent rapidement et sont au mieux réduits à des seconds rôles !) on retrouve les archétypes du film de genre : Victoria, la brune taciturne cheffe de guerre ; Jo, la métisse ; Abby la doyenne alcoolique, Augustina la jeune blanc bec impatiente et imprudente et puis bien sûr celle par qui le malheur arrive : l'ex-rivale revenue de nulle part aux motivations bien complexes…
Les décors sont eux aussi bien familiers : une ville fantôme ; une ville minière en pleine récession avec son général store, son saloon, son bureau de poste et ses habitants abrutis par la chaleur et l'alcool ; d'immenses étendues désertiques.

On reconnaît enfin des scènes obligées : des filatures par un chasseur de primes, des scènes de beuverie, des attaques de diligence et des embuscades dans une mise en scène qui rend une fois encore hommage aux grands westerns.

On trouve ainsi dans l'album des plans d'ensemble en plongée dans de superbes pleine pages aux tons orangés ; un travelling avant magnifique dans la double première page qui semble sortie tout droit de « il était une fois dans l'Ouest », de nombreux inserts, des plans américains à n'en plus finir… Bref la grammaire du genre est parfaitement maîtrisée par Carole Chaland dont c'est la première incursion en bande dessinée mais qui a travaillé dans l'illustration et le jeu vidéo et ça se voit pour les scènes d'actions dans lesquelles le mouvement est parfaitement rendu ! On notera également une attention particulièrement soignée au graphisme des onomatopées qui donne un grand dynamisme aux pages.

Histoires de femmes

Les femmes dans le western sont à la mode : on pensera dans une veine parodique (voire trash !) à la « Perdy » de Kickliy ou encore aux cowgirls du « Mondo reverso » de Bertail et Le Gouefflec ainsi qu' à l'Emily vengeresse de « La Venin » de Laurent Astier dans une veine plus classique ; mais c'est la première fois que deux jeunes femmes sont aux crayons !

On perçoit ainsi une profondeur dans les portraits féminins qu'on n'avait pas forcément dans les ouvrages précédents (le Astier excepté). Même si cette société matriarcale est très hiérarchisée, que des inimitiés existent et qu'elles sont tout sauf feutrées, les décisions sont prises à la majorité et toutes sont réunies par un idéal commun : ne plus dépendre des hommes et récuser la soumission. Ceci acquiert une résonnance particulière dans le contexte actuel et renvoie aux questionnements sur la place de la femme dans la société. En ce sens, cet album peut être rapproché d'une autre bande dessinée : le célèbre comics « Wonder woman » dont le premier volume, paru en 1941, avait pour but de permettre l'identification des jeunes lectrices à la princesse Diana fille d'Hippolyte reine des Amazones (tiens, tiens… ) qui quittait son île paradisiaque pour faire régner la justice et aider l'Amérique. Cette troisième mythologie du comic et des super héros apparait en filigrane dans le façonnage de l'album : le sertissage de certaines planches de gris foncé et de noir, le gaufrier où parfois les vignettes se multiplient et se réduisent, les trames apparentes et les couleurs tranchées.

Mais dans « Hippolyte » les femmes ne sont pas des super héroïnes et leur intérêt naît, au contraire, de leurs travers, de leurs faiblesses, de leurs secrets de famille. Et c'est d'ailleurs la seule frustration qu'on a dans l'album : on a parfois l'impression que certains personnages sont trop rapidement expédiés et même réduits parfois à l'état de silhouettes (même si là encore on doit saluer le remarquable travail d'individualisation effectué par Carole Chaland qu'on peut d'ailleurs admirer dans les pages de chara design du cahier graphique final). On aimerait vraiment les voir développés et comprendre davantage les raisons qui les ont fait venir à Hippolyte. Ce sera peut-être le cas : les autrices évoquent leur volonté de se replonger dans cet univers en créant des « spin-offs » qui développeraient certaines des héroïnes.

Il ne reste plus qu'à souhaiter que cet album rencontre le succès qu'il mérite pour que ce beau duo d'autrices se reforme rapidement !
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Hippolyte est une ville cachée, peuplée uniquement de femmes qui font ce qu'elles peuvent pour survivre dans un monde hostile. Avec ces amazones du Far West, attendez-vous à de la violence, des attaques de convois monétaires, des trahisons et des personnages dénués de tout sens moral. En somme, quelque chose d'assez classique pour un western.
Je n'ai pas réussi m'impliquer dans cette histoire au scénario délayé. Je peux imaginer pourquoi ces femmes ont choisi de répondre à la violence par la violence, mais j'aurais aimé en apprendre davantage sur leurs parcours respectifs. Je déteste quand les auteurs créent beaucoup de personnages et ne leur donnent aucune profondeur. C'est très fouillis au départ et on sait à peine qui est qui à la fin. On nous bombarde de prénoms et ça s'arrête là. Il n'y a guère que Victoria et les deux autres femmes de sa famille qui sont un rien plus esquissées que les autres. Les motivations de personnages pourtant importants, comme Brooke pour ne citer qu'elle, nous restent étrangères. Je peux comprendre que ces femmes soient dures, vu leur vie, mais elles sont aussi inexpressives et inflexibles que du marbre. On ne peut pas ressentir d'empathie pour des personnages aussi plats, qui semblent eux-mêmes n'avoir aucun sentiment.
J'ai particulièrement détesté la gamine psychopathe. Elle est exaspérante durant toute la BD et la conclusion de son histoire est bâclée. Franchement, tout ça pour ça ?
Ce western féminin ne m'a pas convaincue du tout.
Lien : https://livropathe.blogspot...
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