Et un, et deux, et Troie : zéro...
Lorsque l'Iliade commence (au tome 1, car c'est assez bien fichu), cela fait déjà dix ans que la cité troyenne subi les assauts grecs et qu'aucune des armées ne parvient à remporter la victoire... Il faut dire que les dieux ne font rien pour aider, en tout cas dans un premier temps, trouvant les affrontements divertissants et estimant surtout qu'ils permettent à Gaïa, la Terre, de se libérer d'une surpopulation insoutenable ; comme quoi, le thème n'est pas récent... Lorsqu'ils se décident enfin à entrer dans le jeu, divisés eux-mêmes en deux camps qui donnent lieu à quelques tensions familiales (ce qui, malgré tout, vaut mieux que les nombreux massacres provoqués à renfort de ripostes et de vengeances dans les équipes adverses au sol, qui n'ont jamais si bien porté leur nom de "mortels"), les avancées finissent par donner l'avantage aux Troyens, mais pour une courte durée.
Car dans le tome 3 (le dernier de la série, qui vient immédiatement après le 2), consacré au cheval de bois (à peu près aussi connu que celui de Henri IV qui, pour rappel, était blanc mais surtout vivant), alors que l'Iliade n'aborde en réalité qu'à deux brèves reprises cet événement qui, en revanche, est détaillé dans
l'Enéide de
Virgile, l'intrusion aussi épique que hippique, portera ses hommes et ses fruits au sein de la forteresse imprenable (d'ailleurs, du haut de la monture, il paraît que la vue l'était tout autant). Il s'ensuivra alors non pas un hippodrome mais un hyper drame ; que voulez-vous, monter sur selle pour accorder leurs violons, c'est leur dada !
La guerre d'Indochine, menée par N. Sirtakis, avait elle-même mis en musique de nombreux mouvements de foule. C'est dans ces moments que l'on regrette que ces antiques histoires ne se soient pas déroulées dans les temps modernes où, par l'envoi d'un simple sms, Nikos, sur son étape locale, aurait pu départager les équipes pour désigner, au bout de seulement quelques semaines, le gagnant de la battle et d'un joli petit chéquos. Mais c'est le jeu, ma pauvre Aphrodite, et on n'y changera plus rien, alors que la feta continue !