Citations sur Le fruit de ma colère (18)
Le défaut de la Bretagne, c'est qu'elle est pleine de Bretons, vous auriez le temps de faire la traversée à la nage avant de voir un de ces gars-là bosser.
Totalement décontenancé, il se lève à son tour et regarde le corps étalé derrière la table. Le côté gauche du visage de son ex-collègue a été arraché et la mâchoire n'est retenue que par ce qui reste du muscle recouvrant l'os de la mandibule.
Il regarde monter la fumée en mesurant la haine qui s'installe en lui, une rage sans limites envers la race humaine qu'il peine à contenir, et si cela s'avérait nécessaire, il ne la refrénerait pas. Il ressent comme un désir malsain de revivre sa douleur, une volonté de souffrir à nouveau pour ne pas oublier. Pour ne pas les oublier
« Vous apprendrez, messieurs, que lorsque l’on est une femme et que l’on veut apparaître comme telle, il y a deux solutions : soit on accepte les remontrances graveleuses et parfois les mains aux fesses d’une certaine catégorie d’hommes n’ayant pas encore été touchée par le gène de l’homo sapiens, soit on décide de leur tenir tête et il est préférable dans ce cas-là d’être prête à affronter les mauvaises situations. Entre deux séances de judo, je me détends dans un club de tir. »
C'est pour ne pas oublier qu'autour de nous gravitent des chiens enragés et qu'ils peuvent briser votre vie à tous moments.
La grande majorité d’entre eux est convaincue qu’elles ne sont douées que derrière les fourneaux ou à élever les enfants. Ils ne se méfient donc pas. Mais lorsque l’ascension devient trop forte à leur goût, certains réagissent, et dans ces cas-là, il faut employer la manière forte. Ils sont si faibles qu’il est extrêmement facile de fabriquer des éléments de persuasion contre eux. Le simple fait de mettre entre leurs mains une photo d’eux en compagnie d’une maîtresse dénudée suffit généralement à les freiner dans leurs ardeurs. Et si la cible est résistante, il faut savoir organiser un « petit accident ».
Après tout, chaque être humain est unique, et c’est nous, les psys, qui voulons absolument les caser dans des pathologies, certains qu’ainsi nous pourrons mieux les cerner. Ne peut-il pas y avoir des exceptions ? Il y a toujours des exceptions. Les règles ne sont faites que pour mettre les exceptions en lumière !
Parfois les choses ne se passent pas aussi simplement. Si, lorsque l’on reçoit cette information, elle est mal vécue, plusieurs scénarios peuvent alors se produire, et l’un d’eux nous renvoie à la mémoire sélective où, dans un réflexe d’autodéfense, le cerveau range ladite information dans un coin que nous croyons inaccessible. Puis un jour, sans crier gare, elle refait surface. Et le choc vécu lors de cet instant peut engendrer des réactions que nul n’aurait imaginées.
Il faut toujours se demander si nous connaissons réellement ceux qui nous entourent, mademoiselle Stinalec. Les surprises peuvent parfois être de taille.
Le genre masculin n’est qu’une abomination qu’il faut écarter des gouvernements et des multinationales qui dirigent la planète, et pour ce faire, elle considère que tous les moyens sont bons.
« Nous devons, à terme, l’éradiquer pour prendre possession de ce monde et ne garder que les spécimens choisis pour le renouvellement de la race », finit-elle par penser tout haut.