AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Meygisan


Il s'agit du second roman que je lis de cet auteur, et il vient confirmer mon plaisir à le lire et à découvrir d'autres de ces livres. C'est grâce aux critiques que j'ai lu ici même que j'ai décidé de me le procurer et je ne regrette pas du tout mon acquisition.
Le style de Serge brussolo m'a d'emblée attiré, me permettant ainsi de plonger directement au coeur de cette histoire, d'être pris et emmené immédiatement au coeur du récit même si durant les quelques premiers chapitres, je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir. En effet, les thèmes qu'il aborde, puis développe par suite, sont nombreux, et on ne sait pas sur quel pied danser. le ton lui même diffère d'un chapitre à l'autre. On ne sait jamais vraiment si on lit de la fantasy, un thriller, un policier, un roman d'horreur ou une criituqe de notre société. Et bien je doute qu'il soit si simple de classifier ce roman, car il est évident qu'il emprunte à tous ces genres et que son auteur ne choisit pas la facilité. Sans restreindre mes références à la littérature, je dirais que j'y ai retrouvé des ambiances à la Lovecraft, à la Stephen King, mais également à des films comme "le village de M Night Shyamallan, ou plus récemment The VVitch de Robert Eggers.
J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur nous emmène dans son histoire dans la première moitié du livre, jusqu'à ce que je réalise et me dise "purée, encore un bouquin qui va se terminer par une grosse guerre sanglante et violente!!". Et bien je me suis complètement planté car Serge Brussolo a justement l'intelligence de détourner complètement le regard de cette guerre, qui a pourtant bien lieu. Mais il préfère focaliser son récit sur son personnage principal, qui n'y prend pas part. le récit se resserre autour d'elle, Jillian Caine puisqu'il s'agit d'elle, et nous n'avons que des informations très éparses sur la guerre en question. le bouquin aurait pu s'achever ici si brussolo avait choisit l'option guerre mais il reste encore 200 bonnes pages. Alors de quoi nous parle t'il? Et bien il nous parle d'absurdité, de démesure, de vengeance aveugle, d'humanité, de fanatisme, de religion, de société, d'évolution, d'écologie. Bref il aborde tellement de sujets qu'il serait ici inutile et fastidieux de les citer tous. Sauf que la magie Brussolo opère et en lisant ses lignes, on finit par se rendre compte qu'il ne fait que parler de nous. On a en effet du mal à croire en l'existence de cette ville complètement isolée, qui a développé sa propre société, ses propres lois et la justice qui va avec, son propre enfermement qui va jusqu'à rejeter toute forme de contact avec l'extérieur et même toute forme d'échanges au point de renier violemment tout progrès technologiques, pour défendre la cause d'un retour au source et à l'essentiel. On entre alors dans le rapport à un fanatisme que Brussolo décortique pour mieux nous montrer l'absurdité de ce qu'il craint que nous devenions. Certes l'aspect science fictionnel apporte la touche fantastique et règle certains point de cette sombre réalité. Mais le fond du problème demeure et l'on finit par comprendre le propos de l'auteur, qui termine son roman par une grande touche d'espoir et ponctue son récit d'une manière qui sort des sentiers battus, même si, en écoutant bien ce qu'il nous dit, le dénouement n'est pas si inattendue que cela.
La note de 4 sur 5 s'explique par quelques longueurs que je reproche à l'histoire, notamment dans la seconde partie et concernant le personnage de l'homme hérisson, l'homme aux épines dont j'ai oublié le nom. Quelques passages, quelques dialogues auraient mérité un traitement plus court car ils alourdissent le rythme global.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}