Les Américains jouissaient d'un confort sans équivalent dans le monde. Le Kansas à lui tout seul possédait plus de voitures que la France.
Cette ville était, à proprement parler, le paradis de la corruption.
Les années 1920 furent à bien des égards la décennie la plus étrange et la plus surprenante de l'histoire américaine et rien n'y contribua davantage que la prohibition.
Quasiment tout ce qui concernait la prohibition était inepte et grotesque.
Saint Mary's était une institution singulière, à la fois orphelinat, maison de correction et école privée.
Tous les garçons avaient eu des problèmes de comportement auparavant mais les frères attribuaient cela à une mauvaise éducation plutôt qu'à un défaut de caractère ce qui, pour l'époque, était un point de vue résolument éclairé.
95 pour cent des élèves de Saint Mary's menaient ensuite une vie normale et tout à fait stable.
De telles pratiques, si elles contribuèrent à la prospérité des États-Unis, ne renforcèrent ni leur popularité ni leur prestige à l'étranger.
Aux yeux d’un touriste étranger, débarquant aux Etats-Unis pour la première fois en 1927, la chose la plus frappante était la richesse ahurissante des américains. Ils jouissaient d’un confort sans équivalent dans le monde. Leurs maisons resplendissaient d’appareils électroménagers étincelants qui ne deviendraient monnaie courante dans les autres pays qu’une génération plus tard ou même davantage : réfrigérateurs, radios, téléphones, ventilateurs et rasoirs électrique.
Sur les 26.8 millions de foyers américains, 11 millions disposaient d’un phonographe, 10 millions d’une automobile et 17.5 millions d’un téléphone. Chaque année, on installait aux Etats-Unis plus de nouveaux téléphones (781 000 en 1926) que la Grande Bretagne n’en comptait au total.
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