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3,22

sur 122 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Onze nouvelles brillantes, piquantes, cruelles.
L'humour est très noir, décalé ; c'est une analyse très, très fine des rapports humains, au travers des pensées envahissantes de ces femmes.
Ces onze femmes sont des bourgeoises souvent, mais pas toutes, préoccupées de leur apparence, de leur réussite sociale, de leur vieillissement.
Ces onze maris sont gentils ou pas, aimés ou pas, éloignés ou pas. L'autrice aborde, ou pas, l'usure du couple, les petits défauts qui soudain prennent toute la place.
Il y a quelques amants, aussi ; des aventures exaltantes, ou pas - la dernière nouvelle est un véritable petit bijou d'humour noir.

Traduction impeccable de Maria Bejanovska.

Challenge Globe-trotter (Macédoine)
Challenge gourmand (Tarte au citron : Un livre étiqueté humour noir)
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DECAPANT

Elles sont 11.
11 femmes qui se livrent dans une drôlerie féroce et sans tabou sur leur face à face conjugal, sur les pièges de la vie a deux. Les maris sont tour a tour, décrit sous leurs plus sombres et insupportables défauts.
La plume est singulière et innovante. Les scènes sont décrites avec un ton joyeusement acidulé et un manque cruel d'empathie ce qui rend les histoires loufoques, décalés, à l'opposé des réactions du commun des mortels, ce qui fait toute l'originalité de ce roman.
Elle dresse un tableau égratigné de la relation conjugale qui renvoie à la question de l' indépendance et la place de la femme dans nos sociétés!
Vous risquez d'adorer
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Un poète à la prétention dérisoire, mais à l'incontestable puissance physique (« Je le trouvais ridicule, mais dans le même temps, je regardais son torse en m'imaginant serrée dans ses bras »), un mari acariâtre, que l'on trompait allègrement, en offrant dès que l'on pouvait une part de la soupe qu'il affectionnait à son amant, un gynécologue qui se prend pour un grand artiste mais qui ne peint que des croûtes représentant le sexe de ses patientes, et qui méprise copieusement sa femme, jusqu'au jour où il découvre qu'elle est meilleure poétesse qu'il n'est peintre, un infidèle hypocrite et violent dont sa femme cherche à prendre au piège sa maîtresse et qui finira peut-être lui-même par se faire battre à coup de pelles… Il ne fait vraiment pas bon être un époux dans les onze nouvelles de Mon cher mari, un recueil décapant, aux dialogues toujours vifs et à l'humour acide de l'écrivaine macédonienne Rumena Buzarovska (Gallimard, septembre 2022). L'homme y est trop souvent imbu de lui-même, lâche et menteur, faible et brutal, et même lorsqu'il occupe une position sociale honorable, d'une bêtise souvent crasse. Mais si le mariage apparaît comme un redoutable piège, dont on ne se défait que par sa propre infidélité, la séparation ou la mort du mari, si l'auteure, semblant toujours au fil des pages adresser au lecteur le même clin d'oeil farceur et assassin que la femme de la couverture du roman, défend à l'évidence ses soeurs, victimes d'une institution, de ces « liens sacrés » qui les minorisent, ces petites histoires montrant aussi à quel point les femmes ici sont parfois, consciemment ou non, la proie d'abord d'une forme de soumission librement consentie. Onze nouvelles, comme autant de petites tragi-comédies désopilantes, pour révéler ainsi que le combat des femmes, dans des sociétés encore régies par tant de traditions patriarcales, est loin d'être gagné… le rire malicieux de Rumena Buzarovska est la meilleure manière de nous le faire entendre !
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Mon cher mari, malgré son titre, n'est pas un livre sur les hommes : il raconte les femmes à travers leur conjoint, leur condition d'épouses dans des nouvelles très surprenantes où l'on passe du rire au grincement de dents et où alternent la légèreté et la cruauté.

Le livre s'ouvre sur l'histoire d'une femme qui déteste la poésie de son mari. Il se prend pour un grand poète, a sa petite renommée, et si elle a été séduite par ses vers autrefois, désormais, sa poésie la dégoûte :

"(Ses) poèmes n'ont pas de rythme, ni de sens parfois. Ce sont des phrases creuses jetées par-ci par-là, en pâture au béotien pour qu'en voyant un mot exotique comme 'cannelle' ou 'velours' il croie que ça signifie quelque chose. Comme je m'y laissais moi-même prendre autrefois quand j'étais jeune et stupide."

Voit-on de la même manière la personne qu'on aime quelques années après ?... La question se pose dans plusieurs textes. La femme du gynécologue s'est elle aussi laissé séduire jadis par ce médecin plus âgé qu'elle, qui lui faisait des compliments sur son anatomie quand elle avait les pieds dans les étriers. Quels mots d'amour!

"Vous avez un utérus magnifique !", "Tout est parfait, parfait. Je n'ai jamais vu une anatomie aussi propre et belle."

(...)
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Toutes les nouvelles ne m'ont pas marqué de la même façon. Néanmoins une lecture que je conseille : c'est féroce, drôle, incisif...
Le titre et la couverture laisse à penser que les hommes seront le sujet principal du livre. Alors que je trouve plutôt que le livre décortique les relations hommes/femmes.
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