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Citations sur À l'écart (10)

J'ai écrit dans "La Vallée seule" : "Tu verras, là-haut, quand le vent crie, les arbres ont une jolie voix.". Et cet écho de leur respiration vous revient dans les poumons, l'air d'une plainte. Une autre fois, un soleil araignée se débat dans la toile cirée de la pluie et un arc-en-ciel soudain apparait. Puis les ombres en fin de journée se préparent, elles se concertent pour un bivouac à la dure tandis qu'un feu de camp de nuit, rempli d'étoiles brûlantes, s'allume. Rendues quasi transparentes, elles butinent les flammes échevelées projetant leur cire rutilante sur le pardessus de la neige, (...)
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Tels des vols d'oiseaux furtifs, les haïkus déploient leurs ailes, ils referment le cercle, leur chant sans équivoque étant sans doute la formulation la plus juste d'une écriture de la nature débarassée du discours.
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"Ne devait-on pas en priorité, se soucier d'apprendre ce que l'on sait, cultiver, approfondir ce que l'on possède de mieux en soi, plutôt que se débattre et se perdre dans ce que l'on ne sait pas ?"
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A défaut de pouvoir un jour devenir oiseau, j'imagine que ces petites boules de plumes et de chair palpitent derrière ma rétine.
(...)
Reprenant sans faiblir leurs menus travaux de couture, en déjouant les ultimes sursauts des giboulées, ils traversent la nuée en compagnie des étoiles et permettront aux âmes disséminées de circuler dans les trous d'air et le silence ainsi aménagés.
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"Nous ne sommes pas une espèce privilégiée ni de providentiels élus. Juste des créatures ténues et imparfaites dans la ronde universelle, l'absolu mystère de l'espace et du temps."
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"[...] les erreurs demandent toujours à être corrigées avant d'être pardonnées."
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En fait, la nature, le cosmos, tout cela nous dépasse. Nous ne sommes qu'une courte parenthèse temporelle, une infime lueur de passage, au mieux peut-on espérer que le chemin, lui, se souviendra."
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"[...] la création, comme les saisons et leurs variantes, disposées en autant de strates affleurantes, ne sont jamais que l'exploration a posteriori d'un champ de gravitation ou le tri minutieux d'une aire d'empilement."
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Être à l’écart dispense également de trop mesurer ou saisir, tout comme le sentiment d’appartenance à un lieu vous préserve du sentiment de possession ou du soi-disant instinct grégaire de propriété. On a sans doute davantage besoin d’espace mental dans le maelström turbulent du monde. Dépourvu de magie, de féerie, ce flux et reflux continu d’ordre et de désordre qui nous traverse, devient menaçant. Sans bienveillance et lucidité, la conscience de toute chose associée à la notion de respect risquent de demeurer une vue de l’esprit pour ne pas dire un luxe.
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« Il vous semble voir la forêt ramper sur les coudes entre le chaos des éboulis, qu'elle s'invite à votre chalet, qu'elle cherche refuge. C'est dans de tels instants que l'on ressent la différence entre se sentir seul et demeurer solitaire car la solitude, vraiment, il ne faut pas la laisser faire.
On doit l'adoucir sinon elle nous avale puis nous recrache, si bien qu'on ne sent plus isolé, pire, on se sent abandonné. On se dit alors qu'on dépend d'un lieu, d'un pays comme on dépend de son enfance, or si l'on avait droit à un joker – je veux parler d'une vie de rechange on pourrait la passer par là, sur ces monts, à dévaler le bleu ou déneiger le ciel, en observant les pluies de sable rouge venues du désert ou encore applaudir à un concert d'orages. »
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