"Une porte qui ne se ferme pas n'a besoin de personne pour rester fermée."
Il y avait de la lumière ampoulée avec de la musique s'échappant d'un kiosque à demi immergé, Muddy Waters et Fats Waller, blues, be-bop et boogie-woogie.
"Les ruisseaux sont des êtres dotés d'une patience infinie."
L'après-midi, nous avons curé la bergerie avant que les bêtes n'agnellent. Kevin et moi en avons mis un coup.Le soir,on était flapis. Nous ne pensions plus à rien. On s'est rués sur le repas .Les escalopes ėtaient farcies de champignons,Kevin dėboucha une bouteille de Bordeaux.On riait,se taquinait.La soirée filait avec de jolies mailles .On etait des foulards bleus.Nous ne connaissions pas notre bonheur.
En pleine nuit, la corps ficelé dans un rêve, J'ai soudain entrevu une mauvaise lueur.Le feu ! Le feu ravageait le hangar à foin. Heureusement ,le lavoir n'est pas loin.J'ai ouvert grande la vanne afin que la pression soit suffisante.Le hangar se situe à trente mètres en contrebas. Construit en bois et en pierre,avec le devant ouvert.J'ai dėroulė les tuyaux pendant que Kevin attelait la pompe au tracteur pour puiser l'eau au bassin d'en dessous. Nous avons bataillé une bonne partie de la nuit.Comme des charbonniers .Une chance,il n'y avait pas l'ombre d'un souffle de vent. On s'en était tirés, mais les barreaux du hangar avaient cramé--le foin trempė, à moitié carbonisé et nous ėreintės, fumės comme des harengs ,roussis gonflés jusqu'à l'os. De colère ,je téléphonais à Ginette,juste pour l'informer.