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Citations sur Les mères qui blessent : Se libérer de leur emprise pour .. (11)

L'emprise psychologique est un contrôle abusif de la pensée, de la volonté, de l'action et de l'affection d'une personne pour une autre. Ce n'est pas et n'est jamais de l'amour, la victime de cette emprise - l'enfant-n'étant jamais libre. L'interdit de cette liberté pourtant essentielle souligne l'absence de considération de la mère pour son enfant. Il n'est qu'un objet, un jouet, un trophée ou un défouloir. Il est instrumentalisé. L'emprise exclut toute notion d'altérité, de bienveillance, de protection. La relation et tous ses messages sont truqués, tronqués ; le quotidien est flouté, trahi ou transformé. L'individuation est presque impossible face à une mère qui se tient en embuscade, prête à resserrer son emprise autant que nécessaire.
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"Une mère est forcément une bonne mère, une maman idéale, voire une mère parfaite. La figure de la mère fait l'objet d'une telle vénération encore maintenant, qu'évoquer les erreurs, les manquements, l'indifférence et la maltraitance maternels revient à briser un tabou pour celui ou celle qui en a porté le poids. Or qu'il s'agisse de mère vulnérable, narcissique, malaimante ou toxique, les conséquences sont réelles sur l'enfant devenu adulte, et peuvent compromettre ses liens affectifs comme sa capacité à devenir parent à son tour. Le traumatisme est d'autant plus important que la souffrance est niée ou empêchée d'expression."
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S'il porte la marque d'un traumatisme, il n'est pas condamné à le reproduire. Les situations auxquelles nous sommes le plus souvent confrontés sont dans les faits divers. Les raisons d'un comportement violent sont toujours expliquées par l'enfance de la personne incriminée. Mais l'on n'interroge jamais les bons parents. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont souffert, enfants. Et qui n'ont pas reproduit ; qui ont, consciemment, volontairement, offert un modèle bienveillant à leurs propres enfants.

Parler de maladie évoque le soin et le médicament. Or aucun médicament ne consolera jamais les blessures de l'enfance. Prendre des médicaments est nécessaire dans de nombreux cas, mais c'est insuffisant si la parole n'accompagne pas le traitement. La thérapie permet de verbaliser, de s'approprier son histoire et d'adopter d'autres systèmes de pensée non contraignants et libérateurs, dotés d'autorisations personnelles. Les ressentis et les comportements se modifient. L'affirmation de soi, de désirs, de compétences, devient plus réelle et plus personnelle.
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Maltraitance et résilience sont intimement liées, l'une ne conditionnant pas l'autre. Tout enfant maltraité ne sera pas résilient. Ce n'est ni un don ni un pouvoir magique reçus par certains et pas par d'autres, mais une capacité acquise en lien avec l'entourage, le développement socioculturel de l'enfant, lui permettant de construire d'autres représentations, d'autres schémas, et une faculté à aller au-delà de la violence, à transformer celle-ci.

Boris Cyrulnik parle de "tuteur de résilience", ce que les Britanniques appellent les care givers, pour évoquer ces adultes qui donnent sans le savoir un autre modèle à l'enfant maltraité, l'accueillant tel qu'il est et pour ce qu'il est. Dans cet accueil aimable et rassurant, il trouve les ressources nécessaires pour (re)construire confiance et estime de lui. L'adulte résilient n'attend ni pitié, ni stigmatisation, ni félicitations. Il n'est pas plus ou moins méritant qu'un autre. Et il n'est pas à envier.
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Le docteur Elisabeth Kübler-Ross a défini cinq étapes pour un deuil : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, l'acceptation.
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L'adulte voit naître une colère qu'il repousse car elle le dépasse. Pourtant, c'est une colère fondatrice. Froide, posée, elle signifie : "Je ne veux plus. Tu m'as fait mal, je refuse que tu continues." La colère s'oppose aux résistances, c'est-à-dire lutte contre les croyances infantiles : "Maman a raison ; maman le fait pour ton bien ; maman t'aime." Elle est justifiée : c'est celle du petit enfant envers un parent maltraitant, mais elle est réprimée pendant l'enfance. Elle permet aussi de tenir à l'écart ceux qui ne veulent pas s'impliquer, ceux qui se montrent trop curieux, donc invasifs et possiblement abuseurs, et ceux qui nient ou proposent de pardonner sans chercher à comprendre.

Véhiculant encore une pensée infantile, l'adulte s'épuiqe à se battre contre ses résistances et espère ne plus jamais souffrir, ne plus jamais se retrouver en difficulté. C'est une illusion. La vérité est que "la vie n'est pas un long fleuve tranquille", et qu'un événement banal peut le projeter à nouveau dans le traumatisme infantile. En revanche, il aura appris à identifier ses émotions, à se poser des limites avec bienveillance. Accepter ses fragilités ne signifie pas être faible ou victime, mais être humain. Comprendre ses émotions permet de les appréhender autrement, en en tenant compte comme on écoute un conseil amical, sans les redouter ou les refouler.
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Recevoir et entendre des enfants victimes de leur mère, c'est parler inévitablement de l'amour maternel, de ce qui le constitue et le fortifie, et de ce qu'il permet à l'enfant : pouvoir un jour quitter sa mère.
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Il faut reconnaître beaucoup de courage à ces mères qui présentent des excuses à leurs enfants et tentent de renouer une relation ou d'en créer une nouvelle. Il faut aussi souhaiter que les enfants puissent entendre et recevoir la parole de leur mère, comprendre ses raisons, pour reconstruire avec elle cette relation filiale, sans ignorer le passé, comme on ne peut ignorer les cicatrices laissées par un grave accident. Comprendre ne signifie pas pardonner, et expliquer ne veut pas dire excuser. Mais c'est s'autoriser à vivre autrement.
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Pour s'être battues afin d'accéder au monde du travail, les femmes entre elles se jugent et observent ce que chacun fait. Celle qui réussira professionnellement sera très certainement carriériste ; or comment imaginer que le temps passé à nourrir cette ambition puisse se cumuler avec celui laissé à la bonne mère, c'est-à-dire aux enfants ? La société actuelle ne laisse guère de place à la différence. Elle revient toujours à mettre en place un conformisme, des normes et des dogmes contraignants. Ainsi, il faudrait s'habiller de telle sorte, penser, manger, respirer de telle manière. Sus à l'originalité, à la créativité, à la réussite ! Celles-ci sont laissées aux "artistes", aux "bohèmes" qu'on excuse et qu'on recherche, parce que "ça fait du bien de voir quelque chose qui sorte de l'ordinaire". Oui. Si ce n'est pas chez vous.
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Qui n'a jamais été fatigué, en colère, dépassé ?
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