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3,77

sur 235 notes
Une très belle science-fiction de type "Planet Opera", douce et humaniste, qui incite à une réflexion profonde sur nos modes de communications, sur la nature de l'être humain et sur notre société. le seul défaut de ce livre reste l'absence d'attachement aux personnages. Il faut voir ce livre presque, comme un recueil de nouvelles.
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Dommage.

C'est le terme qui me vient vis à vis de ce roman et pourtant seulement 135 pages de parcourues…

Pourquoi?

Parce que j'ai trouvé ça plat, poussif.
Entre descriptions à rallonge, personnages détachés et pas assez profonds ou bonds dans le temps, je ne m'y suis pas du tout retrouvée.
Pourtant, je suis fan d'anticipation et de SF mais je n'ai pas accroché et ce malgré un résumé qui donnait envie, et un thème original.

Résultat: frustration et abandon du roman. Première fois depuis des années que ça ne m'était arrivé!

Du coup, je le conseillerai plutôt à des personnes peu exigeantes sur le style ou juste en recherche d'une lecture pas trop prenante, du genre qu'on a dans son sac en cas d'ennui mais dont l'envie de connaître la fin ne nous dévore pas.
La preuve? Je l'ai traîné 3 mois.

Dommage!
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Sémiosis : nom commun, féminin. Opération qui, en instaurant une relation de présupposition réciproque entre un signifiant et un signifié, consiste à produire des signes.

Sur Pax, l'humanité, ou plutôt ce qu'il en reste, a décidé de repartir de zéro. Un nouveau départ, sur une planète bien loin de la Terre, ravagée par la guerre, la famine, la maladie, la mort. Ici, les colons ont instauré de nouvelles règles de vie pour que l'harmonie soit au coeur de cette société naissante. Mais est-ce vraiment possible de chasser la nature profonde de l'être humain ? de faire abstraction de sa prédisposition à vouloir contrôler, ses penchants pour le mensonge et la manipulation ?
Sur Pax, la faune et la flore ne différent pas tant que ça de ce qu'on trouve sur Terre. Si elle peut se montrer hostile, elle offre aussi un nouveau refuge aux colons. Une plante en particulier va occuper notre groupe d'humains, une plante qui ressemble à un bambou arc-en-ciel et qui possède des capacités extraordinaires.

Sur sept générations et un peu plus d'une centaine d'années, nous suivons ce groupe de colons qui tente de reconstruire un semblant d'humanité sur cette étrange planète. J'ai beaucoup aimé de quelle manière l'autrice a fait évoluer les personnages au fil des années, comment cette colonie se construit et se transforme, grandit et progresse. On suit également l'évolution du bambou arc-en-ciel et la relation que les humains tissent avec celui-ci. Un rapport d'inter-dépendance se créé entre eux, je l'ai trouvé plutôt ambivalent. Jusqu'à la fin, je n'ai pas vraiment su me décider s'il était vraiment bénéfique ou dangereux pour les colons. En tout cas, il s'agit d'un personnage à part entière et des chapitres entiers lui sont consacrés pour comprendre son fonctionnement et sa façon de penser. J'ai adoré ces chapitres !

La communication est un enjeu majeur du roman, aussi entre humains qu'entre plantes, mais aussi la communication inter-espèces. L'humain qui, sur Terre, avait perdu ce rapport à la nature, le retrouve sur Pax. J'ai adoré la façon dont l'autrice invente un système de communication qui permet aux humains et à la plante de se transmettre des informations et de se comprendre. Cela m'a rappelé le film Premier Contact de Denis Villeneuve (2016) où humains et extra-terrestres trouvent un moyen de communication en produisant des signes. Une sémiosis.

La lecture de ce roman apporte des éléments de réflexion sur notre rapport à la nature et nos modes de communication. L'intrigue rompt avec les stéréotypes du genre en proposant un autre regard sur l'exploration spatiale et la découverte de mondes inconnus. C'était innovant et rafraîchissant. Une lecture comme je les aime !
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Semiosis, c'est l'histoire d'un groupe de colons qui a quitté une Terre au bord de l'implosion pour essayer de construire une nouvelle civilisation sur de meilleures bases. Nous les rejoignons au moment où ils viennent d'arriver sur ce nouveau monde, baptisé Pax, et sont déjà éprouvés. Ils ne sont plus au complet, le voyage en hibernation, une capsule d'atterrissage défaillante et quelques accidents ont éclairci leurs rangs. Et voilà que des fruits déclarés comestibles par le botaniste de l'équipe deviennent subitement toxiques et causent encore trois décès. C'est ainsi que débute le récit de la 1e génération des Pacifistes, narré par Octavo, ce botaniste sur lequel pèse une lourde responsabilité. L'enjeu principal du petit groupe de rescapés sera bien entendu la survie et, plus largement, la question de s'inscrire dans un environnement inconnu, d'y trouver sa niche. Or la guerre que les colons ont fuie, ils la retrouvent à l'échelle de l'évolution sur cette planète que les végétaux dominent. Peut-être suffit-il de choisir un camp ?
Au terme de ce premier chapitre, on fait un bond dans le temps, pour découvrir que les premiers colons, épuisés et déçus, étouffent leurs enfants sous une obsession de contrôle alimentée par ces premières années traumatisantes. Mais ces enfants, déjà mieux adaptés que leurs parents à Pax, rêvent de création et d'exploration... La révolte gronde.
Sept générations vont se succéder, sur une durée de 107 ans. Chacune va affronter ses propres problématiques à mesure que la colonie survit, se transforme, prospère et, petit à petit, devient une civilisation. Sept générations chacune représentée par un narrateur dont la tâche le met en première ligne des enjeux de sa société en mutation continue, avec un fil rouge : la communication. Entre individus, entre groupes, entre générations, entre espèces surtout, avec la thématique du 1er contact et la recherche d'un moyen de faire coïncider deux modes d'expression différents). la communication est au centre de toutes les crises, reflète ce que les colons veulent bâtir, et détermine leur avenir par ce qu'ils expriment.
Je me suis régalée. J'ai eu un peu peur, au début, que ces changements de narrateurs successifs ne me gênent pour entrer dans le récit, mais finalement pas du tout. Chacun crée sa dynamique au sein de récits suffisamment développés pour qu'on ait le temps de les apprécier, et l'éventail est varié entre la révoltée et le dresseur de félins, l'enquêtrice et l'apprenti-diplomate. Enfin quand un 8e narrateur intervient et ajoute son propre niveau de communication, c'est une belle surprise - une gourmandise, pour moi. Je ressors de cette lecture à la fois heureuse d'avoir fait un bout de chemin avec ces Pacifistes qui s'efforcent, une génération après l'autre, de bâtir une société qui reflète leurs aspirations, et stimulée par la multiplicité des thèmes abordés : combo gagnant !
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Photo de profil de bulles.sfff.de.marie.d
Traduit par Florence Bury

Une poignée d'humains a quitté une Terre, devenue invivable, pour s'installer sur une autre planète lointaine. L'objectif est de créer un monde qu'ils imaginent déjà basé sur une société plus soucieuse des autres, de l'environnement, et plus juste. Malheureusement, vivre sur Pax, telle qu'ils l'ont baptisée, n'est pas de tout repos, car ils sont face à un nouvel environnement qu'ils doivent apprendre à connaître pour pouvoir s'y implanter. Par contre, ce à quoi ils ne s'attendaient pas, c'est de trouver une forme d'intelligence chez des êtres qu'ils ont toujours dénigrés sur Terre, car ils appartiennent... à la flore.

Je sors de ce roman conquise ! Je reconnais m'être d'ailleurs trompée au préalable, car je m'attendais à une version littéraire de "Jayce et les Monstroplantes" et finalement, pas du tout ! "Semiosis" vient de "Sémiologie" soit la compréhension de la signification des signes et c'est bien de cela qu'il s'agit. Nous suivons donc cette communauté humaine à travers plusieurs générations et les liens qu'elle va créer avec les "habitants" de cette planète, notamment basés sur la communication inter-espèce pour une meilleure compréhension des besoins. Et c'est totalement fascinant. D'autant que se pose, en filigrane, la question de la faisabilité d'une société basée sur une forme d'idéalisme, qui tente de maintenir un consensus permanent entre ses membres alors que… ben, on parle d'êtres humains, là ! J'ai d'ailleurs trouvé la psychologie des personnages finement ciselée, avec ce jeu permanent entre leurs pensées et ce qu'ils en dévoilent. C'est exactement pour ce genre de roman que j'aime la SF, une histoire qui pourrait sembler banale dans le genre planète-opéra, mais qui pousse la réflexion bien plus loin.
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Une cinquantaine d'hommes et de femmes ont quitté la Terre pour fonder une colonie sur une planète qu'ils ont baptisée Pax. Ils s"installent avec l'espoir d'une société plus juste, fondée sur la bienveillance et l'entraide, loin des guerres et des rivalités, plus proche de la nature. Mais survivre n'est pas facile, les revers s'enchainent, et la nature n'est peut-être pas le refuge idéal...

Je n'aime pas beaucoup la science-fiction, et il est rare que j'aille au bout d'un roman SF. Or Semiosis m'a complètement embarquée dans son univers. J'aime le mode de narration choisi : chaque chapitre est centré sur un personnage. Il constitue une nouvelle. Petit à petit on découvre les liens entre les personnages. de plus le côté écologie et réflexion sur notre société m'a plu. On sait que les arbres communiquent entre eux, à partir de là Sue Burke a extrapolé. C'est un roman prenant, qui s'essouffle un peu sur la fin. Mais pour un premier roman, c'est franchement réussi.
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Bernard Werber l'avait déjà imaginé dans son « papillon des étoiles », le film « Passenger » (Morten Tyldum, 2016) évoque la même chose : notre planète étant condamnée, du moins notre possibilité de pouvoir y vivre, l'idée est de partir ailleurs voir si l'herbe y est plus verte.
Avant toute chose, je tiens à souligner que cette vue des choses est typiquement américaine. Sans chercher à résoudre les problèmes sur cette planète, le plus simple est d'aller coloniser un monde vierge… ou prétendu tel. C'est après tout leur propre histoire. Des émigrants européens, chassés de chez eux, qui conquièrent un « nouveau monde » sans se soucier de débarquer dans un monde déjà habité et en oubliant, deux cents ans plus tard en érigeant un mur à la frontière mexicaine, qu'eux-mêmes ont été des émigrés.
Passé ce postulat de départ, il faut reconnaître que le livre de Sue Burke est résolument dans l'air du temps. Car, sur cette nouvelle planète (Pax – paix), les colons entendent bien ne pas refaire les erreurs des terriens. C'est oublier que, si le monde est neuf (mais pas si différent du notre et pour cause : les conditions de vie pour l'humain doivent être présentes et cela fait étrangement ressembler la planète à notre bonne vieille Terre), eux ne le sont pas. Leur Adn est bien 100% humaine et les comportements qui en découlent aussi.

En Nouvelle Zélande, depuis quelques années, certaines rivières possèdent un droit pénal, comme n'importe quel citoyen. Ainsi, elles peuvent porter plainte devant un tribunal pour outrage (pollution, assèchement, détournement, etc). Dans Semiosis, ce sont les arbres, notamment une espèce de bambou arc-en-ciel, qui deviennent les égaux des humains. On assiste durant toute l'histoire à une symbiose recherchée entre l'animal et le végétal. En ce sens, Semiosis est un véritable roman écologique d'anticipation.
Seule ombre au tableau : à trop vouloir expliquer, décrire, décortiquer les sentiments (des plantes et des humains), Sue Burke abandonne l'intrigue. Il n'y a pas plus d'histoire, de « scénario » que dans le premier blockbuster hollywoodien venu. Et cela rend la lecture moins palpitante. Cependant, vous constaterez lors de votre prochaine balade en forêt que votre regard sur les grands arbres aura changé.
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Ah, voilà de la SF qui sort vraiment des sentiers battus et dans sa narration, et dans son scénario.
Nous avons un groupe d'humains qui ont fui une terre écologiquement dévastée pour une nouvelle planète très lointaine. Ils sont peu nombreux, et leurs moyens s'épuisent plus vite que prévu. C'est donc un livre sur la survie d'une petite colonie, mais surtout une fabuleuse découverte d'une intelligence extraterrestre dont je ne dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspense.
Autre originalité : un chapitre, une génération, un mystère, une découverte. Nous changeons de narrateur à chaque chapitre et nous voyons à travers les yeux d'une nouvelle génération d'humains dont la culture devient progressivement celle de cette nouvelle planète. Nous assistons au clash, parfois violent, entre les générations, et surtout chaque chapitre dévoile une pièce du puzzle géant qu'est la planète PAX. Comment communiquer avec une intelligence si radicalement différente qu'il faut tout inventer pour la comprendre? Une intelligence qui peut aider à votre survie, ou vous anéantir si vous ne lui êtes pas utiles écologiquement parlant?

Génération après génération, on parle indirectement de valeurs qui peuvent façonner une civilisation, ou l'amener au déclin. On y parle évidemment d'écologie, mais avec un oeil neuf, l'oeil de la nécessité.

La fin est spectaculaire, l'aboutissement, l'épreuve finale pour une aventure sur sept générations : les habitants de Pax sont confrontés à leur plus grand danger, la vie sur Pax les a t elle taillés pour ce défi?

Niveau lecture, c'est assez exigeant à chaque chapitre de se retrouver avec un nouveau narrateur, un angle de vue qui a évolué sans nous pendant 20 ans, de comprendre ce qui a évolué et de découvrir avec le narrateur la clé du nouveau mystère à décrypter pour survivre. Mais quel beau défi pour le lecteur.
En somme, c'est comme un recueil de nouvelles, mais qui se suivent avec une logique implacable. Franchement je suis bluffé. Je ne suis pas étonné d'avoir trouvé ce livre dans une liste des meilleurs textes de SF du XXIè siècle.
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J'ai eu du mal avec le premier chapitre. Je le trouvais froid, voire insipide. Mais ensuite, l'écriture devient plus intéressante, et les intrigues aussi.
J'ai apprécié l'écriture sur plusieurs générations, avec chaque fois un point de vue différent (évidemment), comme autant de nouvelles formant un tout.
J'ai aimé le côté positif de ce récit : les Pacifistes s'efforcent de créer une société juste et intégrée à son environnement. Ce n'est pas facile, mais ils essaient de ne pas dévier de ces valeurs fondamentales. C'est agréable de lire un roman dont les problèmes ne se résolvent pas forcément par la violence, ou dans lequel la violence n'est pas la réponse immédiate.
J'ai aimé aussi la faune et la flore de Pax. Sue Burke crée une vie réellement exotique et intéressante, troublante et un peu effrayante. Notamment Stevland qui est une altérité intéressante à voir évoluer (je n'en dis pas plus car il a une grande part dans l'histoire).
Si les humains doivent affronter une nature inconnue, et donc potentiellement dangereuse, ils doivent aussi surmonter les mauvais penchants de la nature humaine, et c'est peut-être là leur plus grand défi. La notion de confiance, notamment, est récurrente. le plus grand courage semble être d'accorder sa confiance aux autres, et plus encore à un être différent, de lui accorder la possibilité de changer et de prouver sa bonne volonté.
Un roman positif, donc, sans être niais, et qui se lit très agréablement.
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Retour a un peu de SF, un roman que j'ai acheté après en avoir entendu parler sur Instagram.

Il s'agit d'un planète opéra. J'ai beaucoup aimé la time line, on y suit différentes générations d'être humain, leurs évolutions sociales, leurs relations avec la faune et la flore de cette nouvelle planète sur laquelle ils n'auraient jamais du vivre. La plume est agréable, sans effet de style superflu ce qui la rend rapidement immersive et ne demande pas une concentration trop importante.

J'ai aimé l'idée utopique de repartir de zéro et de créer une société bienveillante en évitant à tout prix les erreurs du passées. Les personnages sont bien décrits, ils sont attachants et être dans la tête de différents protagonistes issue de différentes générations était très intéressant.
Les formes de vie extraterrestre sont originales. le coté écolo, vivre en harmonie avec la nature n'a pas ce gout de donneur de leçon puisque le tout se déroule sur une autre planète dans un contexte bien différent.

J'ai bien aimé ma lecture, même si en la débutant je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un tome un... Il existe une fin en soi à ce tome un, pas de cliffhanger ici, mais sachant ça j'ai bien envie de connaitre la suite...
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