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Citations sur Évelina ou L'entrée d'une jeune personne dans le monde (42)

Je ne puis m'empêcher de regretter de me trouver dans un monde si trompeur, où il faut suspecter ce qu'on voit, se méfier de ce qu'on entend, et douter même de ce qu'on sent.

Lettre LVIII.
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Je suis charmé […] de rencontrer quelqu'un que l'habitude du monde n'a pas encore influencé au point de lui faire perdre l'usage de la raison ; car sous l'empire de la mode, les plus grandes absurdités passent sans être critiquées, et l'esprit s'accommode même des plus grotesques inconvenances si elles se reproduisent souvent.

Lettre LXV.
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LADY HOWARD AU RÉVÉREND M. VILLARS.

Est-il rien de plus pénible, mon cher monsieur, pour un esprit bienveillant, que de devoir communiquer une nouvelle désagréable ? Il est parfois bien difficile de déterminer qui, de celui qui la donne ou de celui qui la reçoit, est le plus à plaindre.
Je viens de recevoir une lettre de Madame Duval. Elle ne sait plus du tout quelle attitude prendre. Elle semble désireuse de réparer les maux qu’elle a causés, et souhaite cependant que le monde la croit innocente. Elle rejetterait volontiers sur un autre la faute odieuse des malheurs dont elle doit seule répondre. Sa lettre est violente, quelquefois injurieuse, et cela envers vous ! – vous envers qui elle a des obligations plus grandes encore que ses torts : sa méchanceté impute à vos conseils tous les tourments de sa malheureuse fille, feue lady Belmont. Je vais vous rapporter l’essentiel de ce qu’elle m’écrit, car la lettre elle-même ne mérite pas votre attention.
Elle dit avoir toujours compté entreprendre un voyage en Angleterre, ce qui l’a empêchée de demander des informations sur ce triste sujet, puisqu’elle espérait l’éclaircir par ses propres recherches. Mais des affaires de famille l’ont retenue en France, d’où elle ne voit maintenant aucune chance de sortir. Elle a donc récemment mis tout en œuvre pour obtenir un récit fidèle de ce qui a trait à son imprudente fille. Le résultat lui donnant quelque raison de craindre que celle-ci n’ait laissé, sur son lit de mort, une orpheline en bas âge, elle ajoute fort gracieusement que si vous, chez qui, a-t-elle compris, l’enfant est placée, apportez des preuves authentiques de sa parenté, vous pouvez l’envoyer à Paris où il sera dignement pourvu à son entretien.
Nul doute que cette femme n’ait pris enfin conscience de sa conduite dénaturée. Son style prouve qu’elle est toujours aussi commune, aussi ignorante, que lorsque son premier mari, M. Evelyn, eut la faiblesse de l’épouser ; et elle ne s’excuse aucunement de s’adresser à moi, alors qu’elle ne s’est trouvée qu’une fois en ma présence.
Sa lettre a excité chez ma fille Mirvan un vif désir de connaître les motifs qui ont poussé Madame Duval à abandonner l’infortunée lady Belmont à un moment où la protection d’une mère était plus que jamais nécessaire à sa réputation et son repos. Bien que j’aie personnellement connu les parties concernées par cette affaire, le sujet m’a toujours paru trop délicat pour être abordé avec les intéressés. Je ne peux donc satisfaire Mrs. Mirvan qu’en recourant à vous.
En disant que vous pouvez envoyer l’enfant, Madame Duval cherche à vous rendre son obligé alors qu’elle est la vôtre. Je ne prétends pas vous donner des conseils : vous, l’unique et généreux soutien de cette malheureuse orpheline, êtes le seul et meilleur juge de ce qu’elle devrait faire. Mais je m’inquiète des ennuis et des difficultés que cette femme indigne pourrait vous créer.
Ma fille et ma petite-fille vous prient avec moi d’offrir mille affectueux souvenirs à cette charmante enfant, et de vous rappeler que la visite annuelle à Howard Grove que vous nous aviez jadis promise, a cessé depuis plus de quatre ans.
Je suis, monsieur, avec considération, votre très obéissante amie et servante,
M. HOWARD.
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Le monde est assez rempli de fous, sans que vous en augmentiez le nombre, (...).

Lettre 23
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Ayez des attentions pour madame Duval ; mais fuyez autant que vous pourrez ses sociétés : les personnes qu’elle fréquente ne sont ni d’un rang, ni d’une éducation à vous faire honneur. Souvenez-vous, mon Évelina, qu’une bonne réputation est ce qu’une femme a de plus cher au monde ; mais aussi rien de plus délicat et de plus fragile ! la moindre tache suffit pour la flétrir.

Lettre 39
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« Allez, lui répondit madame Duval, vous ne méritez pas qu’on vous réponde ; vous êtes un vilain brutal — Partons, mon enfant ».

« Écoutez, madame, vous ferez bien de ne pas dire des injures, sans quoi je suis homme à vous montrer la porte ».

Lettre 21
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« J’avoue que je ne protége pas trop moi-même les chapeaux, et je suis fâché que les dames aient adopté une mode qui est une vraie attrape ; car de deux choses l’une, ou le chapeau cache la beauté, ou il en fait chercher là où il n’y en a pas. Cette invention date sans doute d’une jeune coquette fantasque ».

Lettre XVI
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Elle souffrit patiemment cette dureté. Madame Mirvan, avec sa bonté et sa douceur, méritoit un meilleur sort : comment a-t-elle pu l’épouser ?

Lettre XII
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Vous auriez tort de regretter la retraite dans laquelle elle a vécu ; un penchant naturel à obliger, et des façons infiniment prévenantes, lui tiennent lieu de cette politesse qu’on acquiert dans le grand monde.

Lettre VI
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Madame Duval est, pour une jeune personne, une mauvaise société, et une tout aussi mauvaise surveillante. Sans éducation et sans principes, elle est d’une humeur intraitable, et ses mœurs sont grossières. Je sais que, depuis long-temps, elle m’a pris en aversion. Malheureuse créature ! je ne puis l’envisager que comme un objet de pitié !

Lettre II
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