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(01/01/1900)
3.5/5   9 notes
Résumé :
Cécile est l’héritière d’une fortune considérable, elle est dotée d’une grande beauté, issue d’une famille respectable, élevée de manière à faire honneur à celle dans laquelle elle entrerait.

Elle est très courtisée et demandée en mariage par de nombreux beaux partis.

Cependant, elle est amoureuse d’un seul jeune homme, qui ne semble guère faire attention à elle. Au contraire, il la fuit. Pourquoi donc ?

{Source : http://... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout lecteur fervent admirateur de Jane Austen se doit de faire un jour la connaissance de l'oeuvre de Frances Burney, la "mère littéraire" de l'auteur d'"Orgueil et Préjugés", d'"Emma", de "Persuasion", et de ses autres fabuleux romans.

Ceux de Frances Burney (1752 - 1840) ont été, c'est vérifié, la source d'inspiration la plus motivante de Jane Austen et ce n'est donc pas un hasard si cette dernière réemploiera plusieurs noms des personnages de Frances Burney pour son propre usage. Ne trouve-t-on pas ainsi dans "Evelina" (1778) - cet autre fameux roman de Frances Burney - un certain Mr Willoughby, comme il s'en trouvera un plus tard dans "Raison et Sentiments" ? Et dans "Cécilia" (1782) dont il est question ici, ne rencontrons-nous pas une jeune lady se prénommant Pemberton ? Je laisse aux aficionados le soin de faire le rapprochement qui s'impose ! Et que les lecteurs de "Northanger Abbey" se souviennent une seconde du vibrant hommage que Jane Austen rend à sa muse en la nommant dans ses lignes et en comparant Catherine Morland à ses héroïnes. Enfin, ce n'est pas un hasard si son premier roman, "Lady Susan", est un roman épistolaire, à l'instar d'"Evelina"...

Dans ses romans, Frances Burney met en scène avec une modernité de ton et une fraîcheur de narration totalement novatrices des figures de femmes dont le parcours initiatique est semé d'épreuves mais dont la fermeté de caractère et les vertus naturelles leur permettent de poursuivre leur route avec ténacité et espérance. A cet égard, la psychologie des personnages - que Jane Austen teintera plus tard de son humour si caractéristique qui constituera réellement sa signature - est très approfondie, tout comme les relations entre les classes sociales, mettant en évidence l'hypocrisie et la vanité des relations mondaines ainsi que la vacuité et la dictature des codes moraux qui orchestraient alors le moindre geste et la moindre parole, et pouvaient ainsi provoquer des conséquences dramatiques sur la plupart des existences.

"Cécilia ou les mémoires d'une héritière" aurait tout aussi bien pu être sous-titré "ou du malheur d'être née belle et riche". Orpheline et héritière d'une grande fortune et d'une belle position dans "le monde", cette jeune personne de vingt ans n'est pas encore majeure et est donc soumise au joug de trois tuteurs dont les intérêts et les positions sociales sont assez différents et pas du tout complémentaires. Écartelée par leurs jugements et leurs décisions à son égard, ainsi que par sa volonté de ne pas se laisser corrompre par son milieu qu'elle juge avec sévérité, soutenue par l'espoir d'être bientôt en position de jouir indépendamment de sa fortune pour mener à bien les actions que son coeur et son esprit lui dictent, elle est de surcroît la proie de gentilshommes dispendieux qui sous leurs manières courtoises voient d'un bon oeil la possibilité de redorer leur blason à l'éclat d'une fortune aussi dodue que la sienne. Autant dire qu'il faudra à Cécilia bien de la persévérance pour tirer son épingle de ce nid de vipères.

Ce que je tiens à préciser dans ce billet enthousiaste, c'est qu'il ne faut surtout pas aborder Frances Burney avec l'espoir d'y trouver la verve et la facétie de Jane Austen. Le rythme est certes tout aussi enlevé, les rapports entre protagonistes tout aussi savoureux mais leur narration diffère tout de même ; là où Jane Austen réalisera le prodige de mettre du piquant dans des conversations de salon à l'heure du thé, Frances Burney y développe quand à elle une analyse sociétale plus sérieuse et sensiblement plus rébarbative qui pourrait étonner et décevoir le lecteur en quête de prose austenienne. Toutefois, cet avertissement donné, je ne peux que vous encourager à lire son oeuvre (domaine public) qui annonce résolument le courant romantique du XIXème siècle.


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Comme nous, aujourd'hui, nous admirons Jane Austen, elle avait en son temps ses auteurs préférés dont faisait incontestablement partie Fanny Burney. Non seulement, nous savons qu'elle la considérait comme la meilleure auteur de son temps, mais elle s'est aussi inspirée de ses oeuvres et y a même trouvé le titre de son roman Pride and Prejudice. Vous imaginez donc mon impatience de me plonger dans l'un de ses fameux romans et c'est grâce à mon Kindle que j'ai pu découvrir Cecilia, l'une des lectures de Catherine Morland d'ailleurs...

J'ai d'abord apprécié de me replonger dans les délices de l'Angleterre du 18ème siècle et suivre la jeune héritière Cecilia dans ses péripéties. A la fin du premier tome, j'aurais pu dire que sans retrouver l'esprit de Jane Austen, j'avais passé un agréable moment... Mais à la fin du troisième et après plus de 1000 pages de récit qui se répète et qui n'avance pas, mon desespoir me fait porter un jugement bien plus sévère sur cette oeuvre!

Tout d'abord, inutile de chercher la finesse de Jane, ni même son humour. Ici les personnages sont de véritables caricatures grossières et les scènes et quiproquos sont bien plus proches du théâtre de boulevard que d'une grande oeuvre littéraire.

Un exemple: quand Mr. Collins refuse de croire que Lizzy ne veut pas l'épouser et pense que c'est de la coquetterie, on s'amuse beaucoup et puis dix pages plus loin il a déjà épousé Charlotte et on n'a pas eu le temps de s'en lasser! Ici, quand Cecilia refuse d'épouser le Lord que l'on veut lui coller dans les pattes et que tout le monde pense qu'elle finira pas changer d'avis, on trouve aussi cela amusant. Un peu. Puis, 300 pages plus loin, beaucoup moins. Quand Cecilia doit démentir qu'elle n'est pas fiancée à un tel ou un tel, la première fois cela explique la conduite de certains et c'est intéressant. La quinzième fois, beaucoup moins.

Vous l'avez compris, tout s'étale en longueur dans ce livre, l'histoire comme les dialogues pompeux entre des personnages secondaires, et l'on s'ennuie un peu plus à chaque page. A force, même les personnages principaux deviennent antipathiques, même Cecilia qui est sensée avoir toutes les qualités du monde se révèle parfois extrêmement stupide, facilement manipulable, condescendante et respectueuse de son devoir à l'excès. Même l'histoire d'amour perd de son intérêt, les personnages étant tellement caricaturaux que l'on se demande s'ils s'aiment réellement ou si ce n'est pas une simple toquade.

Je n'en ajoute pas plus, mais je serais bien curieuse de savoir ce qui a pu plaire à Jane Austen dans tout cela. Il semble cependant que les critiques sur Evelina, roman de jeunesse de Fanny Burney, soient meilleures et il n'est pas dit que je ne refasse pas un essai un jour, mais pas tout de suite!
Lien : http://janeausten.hautetfort..
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Un classique qui a inspiré Pride & Prejudice à Jane Austen et à la lecture on comprend bien dans quel sens. Les Delville sont vraiment arrogants... (surtout le père). Pour Cécilia, je l'ai trouvée sympathique mais très (trop) naïve et un peu gnangnan(plus Jane Bennet qu'Elizabeth en fait). L'histoire, passionnante au début (lorsqu'on a le chassé croisé entre les différents amoureux, et qu'elle se fait utiliser par les Harrel ) s'essouffle et devient lassante lorsque Cecilia hésite sur la conduite à tenir avec son amoureux... Les passages "charité" m'ont aussi paru très très longs... Je n'ai pas aimé le personnage d'Albani, sans doute introduit pour donner une leçon de morale au lecteur (alors que Cecilia y parvient seule) . Pas contre, j'ai apprécié Mockton et le second tuteur de Cecilia (son nom m'échappe, le plus radin des trois). le tout reste tout de même divertissant, j'ai bien aimé aussi les intrigues secondaires, Arnott, les Harrel, Henriette. le personnage de Benflied m'a aussi lassé, ses réflexions pseudo philosophiques m'ont ennuyée... Donc un beau roman mais parfois un peu ampoulé


Ce que j'aime : Tout le début, les Harrel, les tuteurs de Cecilia, Henriette et les manigances de Mockton


Ce que j'aime moins : un peu trop moralisateur, Cecilia est parfois(souvent) trop naïve et généreuse, les leçons de vie d'Albani et de Benfield. Beaucoup de longueurs


En bref : Un beau roman classique mais qui souffre de quelques longueurs et se montre parfois un peu moralisateur. L'histoire d'amour est belle mais l'héroïne est un peu trop lisse et naïve à mon gout


Ma note


6/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Dans le fond, celui de madame Harrel était honnête, quoique sa vie fût très dissipée. Mariée fort jeune, elle avait passé tout d’un coup de la tranquillité d’une petite ville de province au tumulte de la capitale, et s’était trouvée maîtresse d’une des maisons les plus élégantes de la place de Portman, jouissant d’une fortune considérable, et femme d’un homme dont la conduite lui prouva bientôt le peu de cas qu’il faisait du bonheur domestique. Engagée dans un cercle continuel de sociétés et d’amusements, son esprit qui n’était pas des plus solides, se laissa bientôt éblouir par l’éclat de sa situation ; elle adopta facilement les maximes générales des gens du monde, et n’eut bientôt plus d’autre désir que de surpasser ses égales par sa parure et sa dépense.
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Dans ses premières années, Madame Harrel avait été la compagne des jeux de son enfance, et pendant sa jeunesse, sa camarade d’école ; une conformité d’inclinations, fondée sur la douceur des caractères, les avait, de bonne heure, rendues chères l’une à l’autre, quoique leur ressemblance à d’autres égards ne fût plus la même. Madame Harrel, avec moins d’esprit et de bon sens que son amie, ne laissait pas d’être aimable et amusante. Sans être belle, elle plaisait par ses bonnes qualités ; et si elle n’inspirait pas cet amour dont le respect doit être la base, elle faisait au moins naître ces goûts vifs qui en tiennent lieu.
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Vers neuf heures, tous les masques se dispersèrent dans les différents appartements. Des dominos qui ne représentaient rien, et des habits de fantaisie qui ne signifiaient pas davantage, formaient, comme cela est ordinaire en pareilles occasions, la plus grande partie de la compagnie : quant au reste, les hommes étaient déguisés en Espagnols, en Turcs, en ramoneurs, en soldats du guet, en sorciers et en vieilles décrépites : les femmes l’étaient en bergères, en vendeuses d’oranges, en Circassiennes, en Bohémiennes, en vendangeuses, en sultanes, etc. etc.
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La première fois qu’elle avait vu le jeune Delvile, elle avait admiré, sans le vouloir, ses manières et sa façon de s’énoncer ; et toutes les fois qu’elle l’avait vu depuis, elle avait toujours remarqué en lui d’autres qualités qui le lui avaient rendu encore plus recommandable. Elle le voyait, le rencontrait avec plaisir, et ne s’en séparait jamais sans désirer de le revoir.
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Le lendemain, Cécile prit la voiture de madame Charlton, et alla rendre ses devoirs à milady Marguerite, dont la compagne, mademoiselle Bennet, la reçut avec une politesse basse et rampante ; mais lorsqu’elle se trouva avec la maîtresse de la maison, elle s’aperçut si bien du peu de satisfaction qu’elle avait de la voir, qu’elle se repentit de son attention, et aurait souhaité n’avoir point fait cette visite.
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