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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le très belle surprise de l' été.
L' histoire de Petit Wat, un jeune adolescent qui vit misérablement dans la banlieue de Douala, au Cameroun
Le début du livre m' a laissé assez dubitatif. J' ai travaillé en Afrique dans des conditions humanitaires très difficiles.Donc je connais le contexte. J' étais surtout choqué que la réalité quotidienne soit restée la même depuis 25 ans.Pauvreté, saleté, sous alimentation, système de soins inexistant une grande partie de la société
Petit Wat décide de partir. Boza, vous comprendrez vite le sens du titre
Direction: l' Europe, terre promise et lieu de tous les possibles pour un jeune africain qui n' a aucun avenir dans son pays.Entre la misère assurée et un hypothétique bonheur au delà de la Méditerranée, le choix est vite fait
Commence alors une véritable aventure qui va durer des mois.Avec ses mots à lui, Petit Wat raconte son quotidien.Beaucoup de moments très durs pour quelques oasis de tendresse et de affection
Le livre se lit comme un polar palpitant.La différence, c' est qu' il raconte un trajet qui est celui de milliers de migrants et c' est vraiment très impressionnant
Petit Wat va traverser plusieurs pays, entre mouvements de découragement , duperie, mensonges, faux espoirs et quelques moments de grâce.
Tout cela est raconté avec ses mots à lui, sans filtre et sans tabou, ce qui participe au charme que fait naître cette lecture
Je vous laisse de découvrir la fin avec, là aussi, des attitudes contrastées
Un livre plein de fraîcheur, simple mais fort , qui nous aide à comprendre, de l' intérieur, le parcours de tous ces migrants que nous ne faisons qu' entrevoir
Lisez ce livre.Laissez vous emporter pour des milliers de kilomètres en Afrique.Le chemin est rude mais l' aventure est belle.

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J'ai adoré ce livre, que j'ai lu très rapidement, tant j'ai trouvé l'histoire prenante, bouleversante...
On découvre le quotidien d'un jeune camerounais de 15 ans, ses difficultés, sa rage de réussir, son désir de rejoindre l'Europe... Puis commence un incroyable voyage, plein de péripéties, de violence, de rencontres... Difficile de lâcher ce récit haut en couleurs !
Tout cela est écrit dans une langue savoureuse, âpre, imagée, l'auteur a beaucoup d'humour, un sens de la dérision...
Il s'agit d'une histoire vraie, et on a peine à croire qu'un adolescent puisse survivre à autant d'épreuves, de souffrances, de tracasseries administratives (la France et l'Europe en général ne sortent pas grandies de tout cela).
Un grand livre, que chacun devrait acheter et lire !
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Dans un quartier pauvre de Douala au Cameroun vit Petit Wat, un adolescent de 15 ans. Depuis les faibles perspectives d'avenir, il veut "faire un boza", c'est à dire passer en Europe. Dès cette décision prise, il va tout tenter pour réussir. Réunissant difficilement de l'argent, il arrive jusqu'au Niger ou le passeur l'abandonne n'ayant pu fournir la totalité de la somme.Désormais il ne pourra compter que sur son intelligence, sa débrouillardise et son courage pour arriver au bout de son voyage. Seul, déjouant les difficultés,il parvient avec quelques coup de pouces du destin et des rencontres salvatrices, jusqu'au Maroc. Il intègre alors un groupe de migrants dont le but est de rejoindre l'enclave espagnole et pour cela escalader le"monstre" : le mur de grillage. Ce témoignage nous apprend beaucoup d'informations sur l'organisation des chemins de migration, les règles draconiennes des passeurs, la loi propre à chaque groupe selon le pays d'origine ainsi que sur la violence et la misère dans ces camps. Après quelque temps passé dans un camp, obligé de faire ses preuves et utilisant sa ténacité hors du commun, Petit Wat à entre en Espagne puis aller jusqu'à sa destination finale, la France. Arrivé en France, les difficultés ne sont pas terminées et Petit Wat suit le conseil d'un ami ayant réussi à venir en France avant lui et décide d'aller en Bretagne. Il a la chance d'être secouru par une association et placée en famille d'accueil; Cependant ce n'est pas le cas pour tous.
Encouragé par l'homme qui l'a ensuite recueilli, Ulrich Cabrel, alias petit Wat a décidé d'écrire ce témoignage. Véritable parcours de vie, on ne peut qu'être admiratif de ce parcours et surtout du courage qu'il a fallu à ce jeune homme pour arrivé à son objectif. Magnifique récit raconté avec beaucoup de lucidité et de franchise !
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Petit Wat, c'est son nom dans le bidonville proche de Doula où il a grandi. Quartier de misères multiples, vols, violences, machisme, analphabétisme, où tout est régi par l'argent, quand un "occidental" bénéficie de la gratuité de l'éducation et de la santé. A Doula tout est payant, et cher. Petit Wat a de la chance: sa faille se saigne pour qu'il aille au collège (payant) puis au lycée (encore plus cher). Jusqu'à temps que ses parents ne puissent plus payer. Un jour, un vieux anonyme compare le bidonville à un "bocal dans lequel les poissons s'entre dévorent". C'est la révélation pour Petit Wat : il doit quitter ce quartier qu'il aime. C'est le début d'un périple de l'horreur, de la chance, de la persévérance, de l'exploitation des mineurs sans papiers, du courage, de la naïveté.
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Ce livre, parce qu'il est largement inspiré d'une expérience réelle, mais aussi parce qu'il porte la voix de milliers de migrants, est bien plus qu'un simple roman d'aventure.

Le road trip de Petit Wat alias Freeboy démarre dans les faubourgs isalubres de Douala. Sans perspective d'avenir dans son pays, le jeune camerounais s'embarque dans un voyage périlleux avec pour objectif l'Europe et la promesse d'une vie meilleure. Mais traverser la moitié de l'Afrique, qui plus est sans argent ni papiers, n'est pas chose facile, et c'est l'aventure crue que le lecteur découvrira au fil des pages. La violence des hommes, la pauvreté, la faim, la soif, la fatigue, la saleté, la mafia et la prostitution, autant de pièges tendus qui s'enchevètrent pour tisser une toile prédatrice, et briser les espoirs et le rêve européen. Heureusement, l'histoire se tisse aussi de belles rencontres et d'opportunités qui émaillent le parcours de Freeboy comme autant de bouffées d'air frais et d'éclaircies.

Ce roman est écrit avec simplicité comme quelqu'un vous conterait une histoire. La frappe, qui suit la partie dans la fôret marocaine est juste épique. Ces hommes qui survivent dans les bois à l'affût du moment où ils pourront se jeter sur la frontière sont des guerriers, des sioux, des ninjas. Les suivre dans Boza! c'est avoir un aperçu d'une expérience unique, d'une émotion ineffable.

Ce livre jette un éclairage révélateur sur le monde, l'époque, et nos vies plutôt paisibles et confortables d'occidentaux. Merci


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Terminer la dernière page et se dire "Mais où est la suite?" Envie de savoir ce que Petit Wat, enfin Grand Wat, est devenu depuis ce livre. Il reste la réflexion. Un témoignage riche, qui invite à s'ouvrir toujours un peu plus sur l'autre. J'ai appris des choses. Des choses qu'on n'a pas toujours envie de voir ni de connaitre car cela nous fait violence et on ne sait pas forcément quoi en faire. Merci pour ce livre.
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L'histoire : Petit Wat vit au Cameroun, très pauvrement, à Douala, avec sa famille. A 15 ans, il décide de partir pour l'Europe. Ce roman est l'histoire de son périple.



Mon avis : un "roman" qui n'en est pas tout à fait un, ce qui le rend encore plus passionnant de bout en bout ! Vraiment je me suis régalée à cette lecture ! J'ai beaucoup aimé l'écriture, à la fois bien construite, bien écrite, riche, structurée, fluide, et d'une grande simplicité, très proche, sans fioritures ni empoulements, en chapitres plutôt courts. Ca c'est pour la forme. le fond... passionnant, très prenant, pas mal édulcoré, ce qui permet qu'il soit accessible à chacun, tout en laissant deviner, par des petits cailloux discrets laissés ça et là, une réalité bien pire encore que ce qui est écrit. Une très belle histoire individuelle, poignante, de force, de courage, de différence, de volonté farouche, de choix aussi, et de lutte des classes, de bataille inéquitable, à échelle mondiale. Car bien sûr, cette histoire est extrapolable, depuis la misère à Douala, les illusions du rêve européen, jusqu'aux désillusions sur place, et aux belles surprises aussi. Un roman parfois dur, parfois très drôle, toujours très humain.
J'ai adoré !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Ulrich Cabrel, surnommé petit Wat raconte son itinéraire de Douala au Cameroun jusqu'à Quimper où Etienne Longeville va l'aider à mettre en mots son périple.
Il grandit dans un bidonville. Se battre, se faire respecter est vital. Chaque jour, il faut essayer de gagner un peu d'argent. La mère vend des légumes, le père est chauffeur et n'est pas payé tous les mois. Après l'école petit Watt vend lui aussi des légumes.
L'amitié et les jeux avec les copains sont importants, les filles aussi, les premiers amours adolescents. Les jeunes garçons font des paris sur tout.
Ulrich contracte le paludisme. Sa famille s'endette pour le faire soigner.
Quand ses parents lui annoncent qu'il doit quitter le lycée car ils ne peuvent plus payer, il décide de partir vers la France.Sur Facebook son ami « Papi Oura » arrivé en Bretagne lui vante ce pays. de plus il maîtrise bien la langue. Il va donc « faire Boza », rejoindre l'Europe.
Il va traverser le Niger, l'Algérie, le Maroc. Passer par l'enclave espagnole de Melila.
Les horreurs de la traversée en particulier les cadavres dans le Sahara, la violence des passeurs sont dits sans sombrer dans le pathos. Ce jeune de 15 ans va faire preuve de courage, d'esprit d'entreprise. A travers ce récit, on comprend les conditions inhumaines qu'acceptent les candidats au passage vers l'Europe.
Des choses incroyables pour nous occidentaux : l'organisation quasi militaire des migrants dans les forets proches de Melila, les policiers blasés qui interviennent.
Il y a aussi beaucoup de rencontres, d'amitié, d'entraide de diverses personnes.
La lecture est facile car c'est un récit passionnant avec un ton enjoué, gouailleur. A lire et à faire lire d'urgence.
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J'ai trouvé ce récit à la fois prenant, haletant, émouvant et sincère. Certaines des étapes du périple de Petit Wat paraissent très dures, parfois cruelles, mais la détermination et la force qui émanent de son récit sont étonnantes. Je me suis surprise à sourire, à rire par moments, sur une anecdote ou une expression, une attitude, si justement amenées, sans détours et sans mensonges. Trouver la force de la motivation, du rire, de l'amitié, dans un parcours qui pousse chacun à puiser des ressources d'énergie et de volonté inouïes.
Je ferme ce livre avec un immense respect pour Petit Wat et ses compagnons, pour leur force et leur volonté, pour les épreuves qu'ils ont traversé non-seulement pour atteindre leur rêve d'Europe, mais également, une fois sur place, pour trouver le courage d'adapter ce rêve aux désillusions qui les attendent.
L'écriture en binôme fonctionne parfaitement, le travail d'Etienne de Longueville pour transcrire aussi fidèlement que possible le récit de Petit Wat est remarquable, le ton est juste et précis, sans détours et les émotions sont franches. Je ferme ce livre avec, bien évidemment, l'envie d'avoir des nouvelles de Petit Wat et d'être rassurée sur sa situation, sur celle de Moutoumi, de Max et des nombreux autres croisés sur la route.
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Voici un roman autobiographique à lire ABSOLUMENT !
Nous suivons (le récit est à la première personne) les pas de Petit Wat qui quitte le Cameroun pour l'Europe, rêvant de la France. Toutes les étapes de ce périple sont expliquées ici : le racket, la loi du plus fort, les protections qu'il faut obtenir et même payer, le respect qu'il faut gagner, sa survie qu'il faut assurer, les compromis que l'on peut être obligé de faire avec ses principes et son éducation, les rêves et les croyances, la dureté de la réalité, le rejet, les coups, l'absurdité de l'administration française, la force de l'espoir et de la jeunesse, les illusions sur le rêve européen, la pression des familles des migrants porteurs des espoirs et des exigences de leurs proches...
Il y a des mots très justes et des vérités sur notre monde...
Le style est assez oral : je me suis dit que ça parlerait bien à des Secondes; un petit lexique de la "route" serait peut-être bienvenu.
Une lecture à compléter avec l'excellent film-documentaire Human Flow de Ai Weiwei, quelques vidéos d'assauts de la frontière de Melilla sur Yout*be et un travail sur le site de l'UN-HCR.
en bref : un indispensable sur la question migratoire.
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