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Critique de Le_chien_critique


Du rétro cyberpunk fantastique, un roman fourre tout bordélique comme cette Commune qui ne veut pas expirer.

Des chats, des ratons laveurs, des VHS qui combattent des Betamax, une marionnette chien, des mots québécois au parler hacker, des anti-spécistes, des punks, un crapaud-garou, une possible conspiration, du vaudoue, des films de série Z, (liste non exhaustive), le tout dans un Montréal communard.

On commence par des animaux décapités pour finir par une course poursuite contre un drone militaire, en passant par une vision des lol-cats qui envahissent le réseau en lui refourguant la toxoplasmose. Sabrina Calvo nous entraîne dans un drôle de périple autour de la nature de la réalité, un cyberpunk analogique halluciné dans un futur très années 80.

Vous dire que j'ai compris - ou aimé - ce roman serait mentir. Il faut sûrement être atteint de toxoplamose pour tenter une totale compréhension de ce roman non identifié. Sabrina Calvo réinvente le cyberpunk, plus analogique que digital, plus poétique que métaphorique, plus militant que politique. C'est un rêve étrange auquel il faut se raccrocher à quelques items pour y déceler un sens. Bourré de références à la contre culture, ce roman est un peu trop alternatif pour moi, je m'y suis perdu, sans repères pour me raccrocher. Une herméneutique radicale pour une expérience littéraire vraiment autre. Au final, je ne savais plus reconnaitre si j'étais face à une critique sous-jacente ou à un hymne d'amour lancée pêle-mêle aux années 80, aux hipsters, aux hackers, aux punks, à l'anarchie.

Ce que l'on ne peut reprocher à l'auteure, c'est d'avoir son propre imaginaire, et un sens de la formule qui fait mouche :

"La vie est trop courte pour s'épiler la chatte, soeurette."

"Dans une litière, le chat d'Ichi se lèche l'anus sans se soucier du monde autour de lui."

"Le jour où le nazisme sera rentable, tous les capitalistes seront nazis. "

Cependant, pas sûr après ce voyage d'aller voir Sous la colline ce qui s'y passe.
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