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Critique de Philbast


Le dernier livre de Peter Cameron est peut-être le plus singulier.
L'auteur a toujours le talent de plonger le lecteur dans un univers étonnant (Andorra par exemple).
Ici, la nuit et le froid sont omniprésents. Dans un pays imaginaire qui pourrait être une Carélie rêvée, le huis clos se met en place. Un train fantôme (ou presque) amène un couple au bord de la crise de nerfs dans un grand hôtel improbable avec peu de clients.
Les jeux olympiques n'ont pas eu lieu et les infrastructures construites ne servent à rien ou presque.
Trois lieux : l'hôtel, un orphelinat, la maison d'un religieux charismatique. le couple va de l'un à l'autre non sans douleur. Rien ne se passera comme prévu mais n'était ce justement pas ce qui était attendu ?

Les personnages principaux ne sont jamais nommés ; ils sont l'homme et la femme au moins autant pour eux-mêmes que pour les autres qui eux par contraste sont nommés et semblent presque plus vivants.
Ce qui arrive la nuit n'est pas un cauchemar mais ce qui arrive dans la vie lorsqu'on réouvre les yeux. Les héros peuvent dormir (beaucoup, mal, le jour ou la nuit), boire (idem), être surpris…
Le fatalisme de l'homme l'oppose à l'exaltation de sa femme.
Au final, un train ramène aux États-Unis deux personnes qui ne sont pas les mêmes qu'à l'aller.
La roue tourne. le principal objectif du voyage a été atteint mais au-delà de celui-ci tous se sont trouvés au prix parfois de leur propre vie.
A lire la nuit, avec le vent qui souffle et un verre de schnaps.
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