AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jcjc352


Encore un début d'histoire qui commence avec un Montalbano couché. Réveillé en sursaut comme si l'aventure lui tombait dessus sans crier gare alors il se laisse submerger par une nostalgie contraignante qui le cloue au lit et ce n'est qu'aux cris de Catarè au tiliphone « dottori, dottori !» qu'il plonge dans la tramontane venteuse et froide et le tracassin.
Mon vingtième Montalbano/Camilleri ça commence à faire mais bon il y en reste encore pas mal et quand on aime...Et puis Quadruppani cette fois-ci se fait aider par Maruzza Loria autrice de «A la table de Yasmina» qu'il va bien falloir que j'achète depuis le temps que j'y pense!
Une enquête prise comme ça sur le vif, tout à fait par hasard, presque « un scenario de l'été » sur l'arnaque financière du siècle à Vigata, l'escroc et l'autre, la petite radasse, la femme mure amoureuse, Livia, Mimi qui se marie, le pull qui rétrécit et les pâtes qui brûlent, Catarella en prise avec le questeur Bonetti-Alderighi et les quiproquos relevés, « Lacté et miellé » toujours aussi suave, une motocyclette, un homme perroquet et son épouse moineau: un inventaire à la Prévert mais c'est bel et bien le sujet du livre de Camilleri)
«Ne me casse pas les burnes, Catarè» petite phrase que Montalbano pourrait envoyer aussi à Mimi pour ses hésitations avec Beba ou Fazio et ses petits comptes-rendus d'état civil et surtout à Bonetti-Alderighi et il l'aurait mérité ce fourbe.
Difficile de raconter l'histoire, d'ailleurs on n'en a pas l'intention juste quelques indications qui ne serviront à rin au lecteur car une enquête de Salvo c'est quelque chose de mystérieux menée par une coucourde qui n'est pas à notre mesure, parce que aussi ses investigations dépendent de la cuisson des pâtes n'casciata, de la qualité des cannoli de ricotta frais, de l'humeur de Livia et celle de ses collègues, de la tramontane, de Bonetti-Alderighi et de Pasquana que nous voyons peu dans cet épisode mais toujours aussi grossier.
Et puis peut-on dire Camilleri peut passer sans transition d'une narration comique à la tragédie la plus pure. Chapeau!

Quand Montalbano a la tête en l'air
Une scène assez cocasse où il fait de la plongée et remonte en ayant rin mais vraiment rin vu avant de s'apercevoir qu'il avait les yeux fermés.
Une scène où il fait rétrécir au lavage un pull tout neuf offert par Livia. Aie, aie, aie
Quand Montalbano a faim.
Du tumazzo, (petite tomme de chèvre) et des saucissons, capocotte, et autres sosizze.
Des pirciati ch'abbruscianu (pâtes qui brûlent): Huile, une demi-cipuddra (un demi-oignon), deux gousses d'ail, deux anchois salés, une petite cuillerée de petites câpres, aoulives noires,toumates, vasilic, un demi-piment, sel, fromage de brebis et pipi nìvuru,
poivre noir, poisson au gril et nunnatu en boulettes frites (minuscules alevins illicitement pêchés). Des kilos de biscuits regina, de pâte d'amandes, de mustazzoli (biscuits au vin décorés de sésame et parfumés à la cannelle, à l'orange et aux clous de girofle. ).
Quand Montalbano voit rouge
Une scène rarissime où Montalba fait péter le poing sur le bureau du questeur, si, si et que l'autre avait les grosses pétoches.
Une scène où il s'en prend à Blanche-Neige et les sept nains.
Une scène où il prend des privautés (Hum ! Hum!) avec une nymphette dont il pourrait être le père.
Quand Montalbano a ses habitudes
La visite des grands moments, pour faire le break, à son olivier sarrasin et la balade digestive sur le môle du port.
Quand Montalbano parle littérature
Simenon, Faulkner, Kafka et Marx, du lourd!
« Et alors, il sentit que la nuit avait changé d'odeur : c'était un parfum léger, frais, une senteur d'herbe jeune, de citronnelle, de menthe sauvage »
Un Montalbano en forme olympique

Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}