>
« Bonjour ! Moi, c'est Naturelle. »
« Comment cela, c'est naturel ? »
« Je veux dire : je m'appelle Naturelle, comme l'adjectif au féminin. Mais avec une majuscule, bien entendu. Naturelle, donc. Enchantée ! »
« Ah, excusez-moi, je n'avais pas compris. Moi, c'est Phénomène. »
« Enchantée, Phénomène, bienvenue au paradis ! Phénomène… C'est original comme prénom… »
Ainsi débute cette rencontre de deux prénoms originaux, et après de nombreux déboires de lecture ces derniers mois, voici un livre qui fait bigrement du bien !
En poussant les portes de ce « Paradis », vous déboucherez sur un petit jardin urbain de mon plat pays, logé à l'abri des regards indiscrets, où se côtoient de petits lopins de terre. D'aucuns
sont à l'abandon, laissés à la merci des ronces et des mauvaises herbes qui les étouffent, arides et solitaires. D'autres semblent aériens, s'enrichissent de vie et et de couleurs, au doux parfum du thym et de la lavande, aux chaleureuses saveurs du potimarron ou de la capucine…
Phénomène et Naturelle marchaient l'une et l'autre sur les rives opposées du fleuve Existence. Au milieu de ces jardins de vie, une année durant, elles viendront poser toutes deux leurs vieilles galoches boueuses, se délester de leurs rancoeurs passées et s'enrichir de leurs expériences respectives pour ensemencer leur vie des graines du renouveau.
Avec l'aide et la bienveillance d'Edouard, au paletot trop usé par les années et alourdi du deuil de son grand amour, ces trois là tâcheront de faire éclater les non-dits et les silences…
Trois âmes ébréchées, trois tasses de café au coin du jardin et la terre nourricière pour confidente.
**
Tout m'a plu dans ce livre… de la légèreté, de la tendresse, de l'émotion, de la poésie… Des confidences qui s'égrènent au fil des saisons et de la vie au jardin, des rayons de soleil qui percent à travers les nuages…
Dans ce roman à trois voix, les chapitres se succèdent mois après mois, avec en prélude à chacun d'eux un long poème écrit en prose en hommage à la Pachamama, la Terre Mère.
Marie Hélène de Cannière est belge, néerlandophone mais d'éducation francophone et amoureuse des langues. Et cela se ressent dans sa plume.
Un livre (et premier roman !) qui m'aura fait penser à Les hommes meurent, les femmes vieillissent (d'Isabelle Desesquelles) pour ce petit coin de paradis où se rencontrent les âmes en peine, à Nos âmes la nuit (de Kent Haruf) pour ce plein de tendresse qui s'en dégage (merci Magali) et à Elles m'attendaient (de mon ami Tom Noti) pour cette justesse dans l'esquisse des souffrances de l'âme…
(Jury des lecteurs Librinova 2022 - Lecture 08)
Critique de DavidG75
« Bonjour ! Moi, c'est Naturelle. »
« Comment cela, c'est naturel ? »
« Je veux dire : je m'appelle Naturelle, comme l'adjectif au féminin. Mais avec une majuscule, bien entendu. Naturelle, donc. Enchantée ! »
« Ah, excusez-moi, je n'avais pas compris. Moi, c'est Phénomène. »
« Enchantée, Phénomène, bienvenue au paradis ! Phénomène… C'est original comme prénom… »
Ainsi débute cette rencontre de deux prénoms originaux, et après de nombreux déboires de lecture ces derniers mois, voici un livre qui fait bigrement du bien !
En poussant les portes de ce « Paradis », vous déboucherez sur un petit jardin urbain de mon plat pays, logé à l'abri des regards indiscrets, où se côtoient de petits lopins de terre. D'aucuns
sont à l'abandon, laissés à la merci des ronces et des mauvaises herbes qui les étouffent, arides et solitaires. D'autres semblent aériens, s'enrichissent de vie et et de couleurs, au doux parfum du thym et de la lavande, aux chaleureuses saveurs du potimarron ou de la capucine…
Phénomène et Naturelle marchaient l'une et l'autre sur les rives opposées du fleuve Existence. Au milieu de ces jardins de vie, une année durant, elles viendront poser toutes deux leurs vieilles galoches boueuses, se délester de leurs rancoeurs passées et s'enrichir de leurs expériences respectives pour ensemencer leur vie des graines du renouveau.
Avec l'aide et la bienveillance d'Edouard, au paletot trop usé par les années et alourdi du deuil de son grand amour, ces trois là tâcheront de faire éclater les non-dits et les silences…
Trois âmes ébréchées, trois tasses de café au coin du jardin et la terre nourricière pour confidente.
**
Tout m'a plu dans ce livre… de la légèreté, de la tendresse, de l'émotion, de la poésie… Des confidences qui s'égrènent au fil des saisons et de la vie au jardin, des rayons de soleil qui percent à travers les nuages…
Dans ce roman à trois voix, les chapitres se succèdent mois après mois, avec en prélude à chacun d'eux un long poème écrit en prose en hommage à la Pachamama, la Terre Mère.
Marie Hélène de Cannière est belge, néerlandophone mais d'éducation francophone et amoureuse des langues. Et cela se ressent dans sa plume.
Un livre (et premier roman !) qui m'aura fait penser à Les hommes meurent, les femmes vieillissent (d'Isabelle Desesquelles) pour ce petit coin de paradis où se rencontrent les âmes en peine, à Nos âmes la nuit (de Kent Haruf) pour ce plein de tendresse qui s'en dégage (merci Magali) et à Elles m'attendaient (de mon ami Tom Noti) pour cette justesse dans l'esquisse des souffrances de l'âme…
(Jury des lecteurs Librinova 2022 - Lecture 08)
Acheter ce livre sur
