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Critique de carolectrice
Ca y est, j'ai enfin lu ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine des années 60 ! J'ai découvert cet auteur grâce au film "Truman Capote" sorti en 2006, avec l'inoubliable Philip Seymour Hoffman.
Holcomb, Kansas, 1959. Souhaitant écrire un "roman de non-fiction" (comme le fera Emmanuel Carrère avec "L'Adversaire"), l'écrivain déjà reconnu qu'est Truman Capote est envoyé par le "New Yorker" pour enquêter sur un fait divers, un quadruple meurtre sans mobile apparent d'une famille de fermiers très pieuse. Avec l'aide de son amie d'enfance Harper Lee ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"), il travaillera sur l'affaire pendant cinq ans, étudiant les rapports de police, interrogeant sans relâche les témoins, voisins et famille des 2 meurtriers et des victimes, allant même jusqu'à se lier d'amitié avec l'un des 2 assassins... relation dont on dit qu'elle précipitera sa descente aux enfers, suite au succès phénoménal du livre qui en sortira. Mais j'anticipe.
L'écriture de Capote est d'une efficacité clinique, point de suspense ici elle est au service de l'exactitude des faits, elle relate scrupuleusement le contexte, les événements précédant les meurtres, fouille minutieusement l'enfance brimée et la psychologie borderline des compères meurtriers Perry Smith et Richard Hickock, restitue fidèlement des lettres échangées avec leur famille, les suit pendant leur pathétique road-trip vers le Mexique... jusqu'à leur capture, puis leur procès et leur condamnation à mort et enfin leur exécution, 6 ans après les faits.
Ce roman, qui n'est donc pas un roman, est à la fois un portrait de l'Amérique rurale et puritaine des années Eisenhower, un précis de profilage et de criminologie avant l'heure, un plaidoyer contre la peine de mort, un texte formidable qui vous malmène, fait voler en éclats vos certitudes et vous défie de ne pas éprouver une once de pitié pour ces monstrueux criminels malmenés par la société, l'auteur lui-même ayant payé de sa vie ce jeu dangereux...
Holcomb, Kansas, 1959. Souhaitant écrire un "roman de non-fiction" (comme le fera Emmanuel Carrère avec "L'Adversaire"), l'écrivain déjà reconnu qu'est Truman Capote est envoyé par le "New Yorker" pour enquêter sur un fait divers, un quadruple meurtre sans mobile apparent d'une famille de fermiers très pieuse. Avec l'aide de son amie d'enfance Harper Lee ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"), il travaillera sur l'affaire pendant cinq ans, étudiant les rapports de police, interrogeant sans relâche les témoins, voisins et famille des 2 meurtriers et des victimes, allant même jusqu'à se lier d'amitié avec l'un des 2 assassins... relation dont on dit qu'elle précipitera sa descente aux enfers, suite au succès phénoménal du livre qui en sortira. Mais j'anticipe.
L'écriture de Capote est d'une efficacité clinique, point de suspense ici elle est au service de l'exactitude des faits, elle relate scrupuleusement le contexte, les événements précédant les meurtres, fouille minutieusement l'enfance brimée et la psychologie borderline des compères meurtriers Perry Smith et Richard Hickock, restitue fidèlement des lettres échangées avec leur famille, les suit pendant leur pathétique road-trip vers le Mexique... jusqu'à leur capture, puis leur procès et leur condamnation à mort et enfin leur exécution, 6 ans après les faits.
Ce roman, qui n'est donc pas un roman, est à la fois un portrait de l'Amérique rurale et puritaine des années Eisenhower, un précis de profilage et de criminologie avant l'heure, un plaidoyer contre la peine de mort, un texte formidable qui vous malmène, fait voler en éclats vos certitudes et vous défie de ne pas éprouver une once de pitié pour ces monstrueux criminels malmenés par la société, l'auteur lui-même ayant payé de sa vie ce jeu dangereux...
