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sur 3050 notes
Cher Monsieur Capote,



Bien qu'il s'agisse ici d'une lettre d'outre-tombe et qui vous sera adressée dans l'au-delà, faisons pour un temps comme s'il n'en était pas ainsi. Pourquoi a-t-il fallu que vous rendiez l'âme l'année où moi, j'ai ouvert les yeux pour la première fois, acte par lequel j'officialisais mon arrivée dans ce monde mystérieux mais aussi, bien trop souvent, noir et ténébreux ?

J'ai enfin l'immense opportunité, de par cette lettre, de pouvoir vous dire ce que je ressens à votre égard. Sachez, cher Monsieur Capote, que je vous aime et vous admire autant que je vous hais.
Je vous admire car je trouve que votre écriture est emplie d'une immense richesse, autant par le style que vous utilisez que par la profondeur des sentiments que vous voulez faire transparaître. Vos écrits, romans comme nouvelles, sont poignants car ils révèlent une certaine meurtrissure de l'âme que l'on dénote chez bon nombre de vos personnages, tels que Grady dans La traversée de l'été, P,B Jones dans Prières exaucées ou encore Holly Golightly dans Petit déjeuner chez Tiffany pour n'en citer que quelques-uns. On retrouve aussi un profond attachement que le lecteur ressent indubitablement pour ces derniers. Voilà donc une des raisons pour lesquelles je vous aime ; vos personnages sont empreints d'une profonde sensibilité mais aussi d'une certaine fragilité qui les rend attachants et ne me laisse par conséquent pas indifférente. Ce sont des êtres qui ont le plus souvent été blessés et qui essayent autant bien que mal de vivre avec la crainte d'être rejetés ; sachez que je comprends cette souffrance.
Voici en revanche la raison pour laquelle je vous hais et qui n'est pas totalement incompatible avec la première. Vous faîtes naître chez moi, toujours par l'intermédiaire de vos personnages, des sentiments de violence (violence envers la société, les hommes,,,) que je croyais avoir réussi à canaliser et à refouler. J'éprouve en effet une profonde affection pour Perrry Smith et Dick Hickock, les criminels dont vous retracez le parcours et que vous analysez dans votre roman-reportage de sang froid. D'après les faits que vous relatez (faits qui sont véridiques), on pourrait assimiler ces hommes non pas à des êtres humains mais davantage à de véritables bêtes. Or, le sentiment que j'éprouve pour eux est tout autre, Il est vrai que les crimes dont ils se sont rendus coupables sont absolument atroces puisqu'ils ont tué une famille entière d'innocents fermiers littéralement « de sang froid » dans l'espoir d'un magot totalement inexistant. Néanmoins, malgré cette animosité apparente chez ces deux individus, vous arrivez à les « ré-humaniser » en montrant qu'il existe chez eux quelque chose de troublant, une vivacité d'esprit et d'intelligence qui les rend attachants, Je me suis en effet sentie inexorablement touchée par eux et c'est ce sentiment que vous avez réussi à faire resurgir en moi que je déteste.
Cela démontre cependant une nouvelle fois à quel point votre écriture est talentueuse pour arriver à susciter chez un même individu des émotions totalement contradictoires, à l'opposé du « bon sens » et qui ne paraissent pas du tout en adéquation avec sa personnalité.

Excusez-moi d'abuser encore un peu de votre patience mais je souhaiterais vous poser deux questions. La première est celle de savoir si durant vos visites aux condamnés Smith et Hickock dans le Couloir de la mort, vous avez vraiment ressenti un amour charnel pour Perry et si celui-ci était réciproque ?
Enfin, pouvez-vous me dire dans quelle mesure vous estimez que votre roman La harpe d'herbe peut être considéré comme un roman autobiographique ?


Je vous prie d'excuser mon écriture qui peut parfois manquer de limpidité mais comprenez ma timidité à m'adresser à un écrivain que j'idolâtre et que je considère comme étant le plus Grand Écrivain du XXème siècle,,,
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Quel livre ! Je viens de le refermer, et en suis encore tout étourdie.
Truman Capote nous raconte un fait divers sordide qui s'est déroulé dans la fin des années cinquante dans le Kansas : le meurtre de quatre membre d'une même famille, froidement assassinés dans leur maison par deux repris de justice, Perry Smith et Dick Hickock.
Les faits sont connus dès le début du récit, qui commence par un chapitre clairement intitulé "les derniers à les avoir vus en vie", dans lequel on fait la connaissance de tous les protagonistes : les victimes, les coupables, les voisins. Pas de suspense donc, mais ce n'est pas ce qui compte ici.
L'auteur a mené un véritable travail d'investigation, interrogeant durant de longs mois de nombreux témoins et des enquêteurs, étudiant des rapports de police, et rendant visite en prison aux deux coupables. Sa rencontre avec Perry Smith l'a particulièrement touché, ayant vu dans ce délinquant ce que lui-même aurait pu devenir sans la littérature.
Que Truman Capote ait beaucoup donné de sa personne pour l'écriture de ce livre, cela ne fait aucun doute. À tel point que selon ses proches, il ne sera plus jamais le même. De sang froid constitue son sommet littéraire, ses productions ultérieures ne seront pas à la même hauteur, et il sombrera dans l'alcool et la drogue.
Ce que j'ai trouvé extraordinaire dans ce roman, c'est que malgré l'implication totale de l'auteur dans son écriture, il laisse le soin au lecteur de se faire une opinion. Il ne cherche jamais à l'influencer, il se contente de lui livrer les faits bruts. Le récit est minutieux, on a l'impression de voir un documentaire. Les différents plans s'enchainent. Le style est simple, voire dépouillé ; Truman Capote semble totalement détaché, et c'est ce qui rend son texte d'autant plus fort.
À travers les deux coupables, dont on découvre le passé grâce à différentes lettres de proches, à travers la famille des victimes, à travers les habitants du village de Holcomb, l'auteur dresse un portrait saisissant d'une certaine Amérique profonde. Smith et Hickock sont deux pauvres bougres, mais Truman Capote ne cherche pas à apitoyer son lecteur, pas plus qu'il ne cherche à enfoncer les deux meurtriers. Les différents personnages sont décrits sans fard, rien n'est enjolivé : Truman Capote nous montre la nature humaine, brute, sans artifice.
Un chef-d'oeuvre, et je pèse mes mots. Si vous n'avez pas encore lu ce livre, précipitez-vous !
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Un roman atypique sur la folie des hommes

Grand classique de Truman Capote publié en 1966 dont l'adaptation de Richard Brooks a été un succès au cinéma un an plus tard, je me suis plongé dans « de sang-froid » trônant dans ma bibliothèque depuis des années.

Pour résumer le contexte à l'époque, Capote découvre dans le New York Times du 16 novembre 1959 le quadruple meurtre d'une famille de fermiers à Holcomb dans le Kansas. Il pense alors en faire un roman-réalité et réussit à convaincre le New Yorker d'enquêter lui-même sur l'affaire. Des années après avoir écrit ce roman, sa rencontre avec un des assassins Perry Smith, fou de littérature, le hantera à jamais et Capote tombera dans la dépression, l'alcoolisme et la drogue. Comme vous pourrez le constater à la lecture de cet ouvrage, on ne ressort pas indemne d'un tel récit.

Ainsi, en 1959, à Holcomb, petite bourgade du Kansas, deux jeunes, Perry et Dick, tuent, sans mobile apparent, quatre membres d'une même famille, les Clutter.
Très étonnant ! L'auteur commence par décrire Holcomb, puis tous les protagonistes de l'affaire dont les quatre victimes en leur annonçant leur mort prochaine, ce qui est pour le moins inhabituel dans un roman. La lecture s'avère quelque peu déroutante au départ car rien n'est caché jusqu'au moment du meurtre.
Par la suite, plutôt que de décrire le crime en détail, Capote préfère sauter le fait principal et suivre les deux hommes dans leur course poursuite vers l'inconnu en disséquant leurs moindres faits et gestes. On se doute qu'ils se feront attraper mais on ne sait pas où, comment et surtout quand ?

Personnellement, les moments les touchants de ce roman furent les différentes lettres écrites par des tiers ou les protagonistes eux-mêmes :
La soeur de Perry qui écrit à son frère en prison pour des faits antérieurs au meurtre,
L'analyse de cette même lettre, rédigée avec une écriture magnifique, par un compagnon de cellule de Perry,
Les différents échanges de lettre entre Perry et son frère d'arme, Perry ayant servi sous les drapeaux un moment,
Les témoignages écrits de Perry et Dick durant le procès.
Les témoignages écrits ou imaginés des médecins durant le procès.

Par ailleurs, Capote s'intéresse fortement à la psychologie des deux jeunes meurtriers et fait état à de leur passé pour dresser un portrait à la fois terrifiant et attendrissant des deux compagnons d'infortune (au sens propre du mot), surtout pour le personnage de Perry. Jusqu'à la fin du récit, l'auteur, obnubilé par les soucis du détail, analyse en profondeur le comportement de tous les acteurs, quels qu'il soient, qui rencontreront Perry et Dick. Je pense notamment à Mrs Meir pour le riz espagnol et aux lunettes d'Andy avant la sentence suprême.

En terminant le livre, on comprend mieux pourquoi Truman Capote a choisi délibérement le titre « de sang-froid » pour décrire à la fois le comportement des deux tueurs et plus particulièrement celui de Perry au moment des faits mais également le système procédurier insoutenable et implacable de la peine de mort en vigueur aux Etats-Unis.

Pour conclure, un bon roman très atypique à apprécier très lentement comme le bon vin, que je rapprocherais de « L'assassin qui est en moi » de Jim Thompson, forçant le lecteur à plonger tête baissée dans l'univers effroyable d'un psychopathe. de nature différente, «De sang froid» est un roman-réalité dont on devine la fin alors que «L'assassin qui est en moi» ou encore sous l'ancienne appellation «Le démon dans ma peau» est pourrait-on dire un vrai polar dont le suspense reste entier jusqu'au bout. A lire absolument… dans les deux cas de figure, même si je suis très, très fan du deuxième étant amateur de polar noir.
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En choisissant d'écrire sur un fait divers, Truman Capote entre dans le genre nouveau de la littérature non fictionnelle. Une voie qu'empruntent après lui, avec succès, de nombreux auteurs comme l'Américain Norman Mailer (Le chant du Bourreau) ou les Français Didier Decoin et Emmanuel Carrère (L'adversaire) pour ne citer qu'eux.

Dans ce nouveau genre les auteurs font un travail de journaliste qui se livre à une véritable enquête. Pour la rédaction de Sang-froid, Truman Capote rencontre les deux jeunes meurtriers d'une famille de fermiers — tuée froidement et sans véritable mobile (50 dollars) - il tisse des liens avec eux qui peuvent paraître déplacés, mais nous les fait voir de l'intérieur, et c'est précisément ce qui est passionnant.

J'ai lu il y a quelque temps, un livre captivant de Janet Malcolm, le journaliste et l'assassin, où elle relate une affaire qui pose le problème des auteurs avec leur sujet dans la littérature de non-fiction. Un cas d'école déontologique où la question est de savoir quelles sont les limites qu'un auteur doit se fixer, ou même s'il doit en avoir.

Un chef d'oeuvre de la littérature américaine qu'il faut évidemment lire.
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Enquête , réquisitoire contre la peine de mort , livre inclassable mis en valeur par la magnifique écriture de Truman Capote .
Ce livre est basé sur un faits divers qui s'est déroulé aux Etats -Unis en 1959 , crime horrible , les deux criminels voulaient être ' riche ' et ont choisi leurs victimes au hasard , ils n'ont aucun remords , n'éprouvent aucune émotion d'où le nom du livre .
Truman Capote va enquêter pendant quelques mois , il va rencontrer à plusieurs reprises les meurtriers , il va essayer de donner du sens à ce crime épouvantable , ce massacre d'une famille entière , il reconstitue minutieusement les différentes étapes .
L'auteur va reconnaître qu'il aura du mal à s'en remettre , il essaye de trouver un peu d'humanité chez ces deux personnes considérées par le monde entier comme des ' monstres ' , il fait des recherches sur leur enfance , leur adolescence pour tenter de comprendre comment cela a-t-il pu arriver .
Evidemment , il ne donne pas de réponse , il n'y en a pas .
Il nous montre que malgré leurs actes horribles , qui n'ont aucune excuse , ce sont des êtres humains malgré tout .
Un roman qu'on n'oublie pas , magistral .
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De sang-froid
Récit véridique d'un meurtre multiple et de ses conséquences
Truman Capote 1965
Traduit par Raymond Girard 1966

Un meurtre, aussi sordide soit-il, ne fait pas un grand roman. Quatre membres d'une famille respectée sont sauvagement assassinés en 1959 au Kansas. Très peu d'indices sont retrouvés et il faudra une enquête acharnée, mais aussi de la chance, pour trouver les coupables.
Truman Capote, figure des milieux littéraires, se passionne pour ce fait divers. Il y voit une matière fictionnelle extraordinaire qui le pousse à rencontrer les protagonistes et suivre l'affaire jusqu'à sa conclusion.

Tout le talent d'un écrivain réside dans sa dextérité à transformer un crime cruel en histoire universelle. Car l'auteur n'interroge pas moins que l'humanité toute entière : comment un homme banal peut-il tuer "de sang-froid" une famille complète ?
D'où vient le mal ? Peut-on l'arrêter ? L'axiome oeil pour oeil, dent pour dent ne satisfait qu'un instinct primaire de l'être humain. La vengeance lui donne l'illusion de la justice, mais l'éloigne de la vérité et le prive de toute humanité. Oui, ce récit est aussi un plaidoyer contre la peine de mort.

Mètre-étalon du roman-enquête, de sang-froid fait entrer la non-fiction dans la littérature. La vague actuelle de livres "true crime" en témoigne, le crime exerce une fascination morbide, comme une recherche désespérée de l'élan vital.
La maîtrise du récit impressionne ici par sa reconstitution des faits aussi méthodique que romanesque. Les personnages prennent si justement corps et âme que l'on s'attache vite à eux. Grâce à son analyse aiguë de leurs psychés, Capote nous attrape pour ne plus nous lâcher. La fluidité de sa plume achève l'oeuvre et l'on se surprend à ne pas vouloir la terminer.
Seul un grand roman a cette puissance-là.
Un roman culte.

PS La traduction datée ajoute un charme désuet et ne gêne en rien la lecture.

PPS J'ai lu ce livre dans une édition offerte. Il traînait dans ma bibliothèque depuis des années. Désormais il y trône, et reste disponible à un prix abordable.
Autrement dit : lisez-le !

Mais peut-être l'avez-vous déjà lu ?
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Conteur virtuose de l'Amérique et ses travers, Truman Capote se sert d'un fait divers pour nous faire voyager dans la tête de deux tueurs.

Ce roman de non-fiction pour lequel l'auteur, complètement obsédé, a passé plus de cinq ans à enquêter sur place, interrogeant les témoins, va lui permettre d'analyser ou de projeter sur les meurtriers, les mobiles d'un crime que le lecteur est invité à vivre par procuration

Dans un cheminement intime et très personnel, toutes les ficelles du genre en main, Truman Capote ramène du passé des images fortes et dérangeantes.

L'auteur américain revient sur sa thématique récurrente sur la destinée : certains êtres sont condamnés à un sort funeste contre lequel il est impossible de lutter ?

Pas d'incantations moralisatrices, pas de clichés rebattus, pas de jugements de valeur. Les faits, rien que les faits.
Ces faits qui vont nous pousser tout seuls à la réflexion :
Des vies misérables et solitaires ou des enfances malheureuses pourraient expier ou expliquer des meurtres commis de sang-froid, complètement dénués de conscience et de compassion ?

Le titre de l'ouvrage (De sang-froid) est ambigu. Il fait référence à la fois à l'attitude des deux assassins lors de cette nuit fatale, mais aussi à celle de la société qui les exécute.

Lire Truman Capote, c'est se laisser happer par un flux de conscience mettant à nu l'essence même de la société américaine.


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Très grand coup de coeur pour ce roman noir, sans doute le plus célèbre de Truman Capote, en tout cas celui qui contribuera à son immense notoriété.

Ce roman me faisait peur depuis longtemps et il prenait la poussière sur l'étagère. Et comme souvent quand un classique me fait peur, une fois lu, je me ficherais bien des claques pour avoir failli passer à côté.

Roman choral à la construction narrative originale et pourtant facile et agréable à suivre, "De sang-froid" ne vous laissera sans doute pas de marbre. Je vous souhaite de garder le vôtre tout au long de votre lecture. En ce qui me concerne, ce fut difficile tant le sujet prend aux tripes mais ce roman m'a complètement captivée, et comme aspirée entre ses pages.

Ici, la chronique sociale se fait enquête puis étude psychologique. Avec un sens du suspense qui sert le caractère dramatique tout en retenue et sans effets de manche, Truman Capote tient le lecteur en haleine et le place dans la situation délicate d'un juge. A l'instar des personnages du roman, et face à un homicide collectif odieux qui défraya la chronique de l'Etat du Kansas en 1959, le lecteur est tout à la fois spectateur impuissant du drame, enquêteur, juré et sociologue.

Le roman dégage une puissance envoûtante que j'ai rarement rencontrée en littérature et qui donne au récit une densité et une intensité remarquables. Capote nous offre une remarquable plongée dans les Etats-Unis des années 50 et 60. Un roman que je classe désormais parmi mes incontournables.


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge XXème siècle - Edition 2019
Challenge USA
Challenge PAVES 2019
Challenge XXème siècle (sans limite de temps)
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Truman capote a travailler plusieurs années afin de reconstituer ce fait divers qui s'est déroulé dans les années 50 dans le Kansas. Et il n'en est pas sorti indemne; ce que je comprends aisément.
Deux voyous déciment une famille entière afin d'essayer de s'approprier leurs richesses.

Ce roman est prenant, il nous livre une réflexion sur le meurtre gratuit avec toute une psychologie des meurtriers : du pourquoi du comment ils en sont arriver là. Mais l'auteur ne s'arrete pas là, il nous montre également la psychologie du voisinage face a cet acte barbare.
C'est également un beau plaidoyer contre la peine de mort.
Et tout ceci sans que l'auteur prenne une seule fois parti, il a réussi a garder une impartialité incroyable tout au long de son récit.
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C'est sur un fait-divers sordide, repéré dans un entrefilet du New York Times, que trébuchera l'existence de Truman Capote au début des années soixante. Fasciné par ce quadruple assassinat d'une honnête famille du Kansas, il consacrera six ans à scruter les éléments du drame, non sans répercussions ultérieures sur son équilibre mental.

Six années d'entretiens avec les enquêteurs, les autochtones, les proches des victimes, les témoins, mais également les deux meurtriers. Six années à observer, questionner, analyser, assembler chaque détail pour livrer finalement le plus authentique et le plus minutieux des « romans-vérité ».

Pour ma part il m'aura fallu trois semaines pour terminer cette lecture. J'avoue, j'ai traîné des pieds. Non pas que je me sois ennuyée, loin de là, mais la légèreté de mes pérégrinations d'été n'était clairement pas raccord avec la noirceur et la densité du sujet. Donc bon.

Il n'en reste pas moins, notez bien, que cette inclassable chronique judiciaire, sociétale et psychologique est un illustre classique, cité comme une oeuvre majeure de la littérature américaine en général et de mister Capote en particulier.


Lien : HTTP://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
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