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Critique de MadameTapioca


Que j'ai aimé ce livre….
Une collection d'histoires liées les unes avec les autres, par la géographie et par un personnage, Will Treadwell, propriétaire de pub, tantôt simple figurant tantôt personnage principal.
« La lune du chasseur » est un livre de mecs. Pas un livre pour les hommes, bien que la chasse soit omniprésente, mais un livre sur le coeur des hommes.

L'auteur met en scène des hommes d'âge moyen dans la péninsule supérieure du Michigan. Ces personnages entrent et sortent de la vie des uns et des autres, construisent des amitiés, affrontent la perte, se mesurent à la violence, essayent d'enterrer le passé ou cherchent à le déterrer. Il y a de vieux copains de lycée en voyage, des amants d'une fois par an, un professeur d'université et son fils capricieux, un homme et son vieux père tyrannique... Ils se réunissent, se séparent et, s'ils ont de la chance, trouvent une voie à suivre.
Philip Caputo capture leur vérité émotionnelle avec beaucoup d'élégance et de pudeur. Un regard perçant sur les douleurs de la vie, sur ces démons du passé qui ne veulent pas rendre les armes, mais aussi sur la façon dont les hommes naviguent dans le monde d'aujourd'hui. C'est une mosaïque sensible et délicate qui parvient à transmettre des émotions compliquées sans aucune sentimentalité ni mièvrerie.

Et puis il y a la nature. Elle est partout, elle est un personnage à part entière dans les 7 histoires. Elle est le docteur des âmes, celle qui peut-être parviendra à aider les hommes à soigner les traumatismes et les déceptions de la vie quotidienne.

Entre l'écriture et la construction, je ne vois aucun défaut à ce magnifique roman, égal du début à la fin. J'ai su dès les premières lignes que j'étais dans une littérature américaine que j'aime.
Merci @benoit.andrey pour cette lecture qui m'est allé droit au coeur et pour la découverte d'un auteur à côté duquel j'étais complètement passé (il semble d'ailleurs peu connu en France malgré un prix Pulitzer).

Traduit par Fabrice Pointeau
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