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Sept textes, sept histoires courtes qui pourraient être des nouvelles si elles n'étaient présentées comme un roman dans La Lune du chasseur de Philip Caputo, traduit par Fabrice Pointeau. Ces nouvelles sont habilement reliées entre elles par une unité de lieu – la péninsule supérieure du Michigan – et d'homme : Will Treadwell, patron du Great Lakes Brew Pub et guide de chasse pour améliorer l'ordinaire.

À différents moments de sa vie, Will va croiser le chemin d'hommes en souffrances, traînant comme lui le poids un peu trop lourd de leur passé et confrontés à des situations dramatiques au coeur d'un décor naturel où la chasse sert de prétexte : à révéler les âmes et à challenger les valeurs de chacun.

Tour à tour, Caputo évoque le dernier rempart de l'amitié qui subsiste quand les addictions deviennent trop fortes (Protecteurs), les rapports père-fils incompris (Chagrin), les traumatismes de la guerre quand ils virent au drame (Rêveurs – Lignes de départ), les relations des hommes confrontées à la violence de celles des animaux (La nature de l'amour sur la dernière frontière).

Et au milieu de ces textes sombres, deux rayons d'espoirs. Celui qui émane de Lisa, future compagne de Will, seule apparition féminine dans ce recueil testostéroné, tendrement touchée par des sentiments inattendus (L'Hôte) ; et celui du pardon et de la repentance de Will pour qui le face à face avec un ours en pleine montagne va marquer un tournant symbolique et métaphorique de sa vie alors qu'il est en perdition (Perdu).

En plus d'être remarquablement écrit – pas étonnant pour un Pulitzer – La Lune du chasseur nous fait prendre un grand bol de nature et de sentiments, mettant à nu la fragilité de certains hommes et leur incapacité à s'en sortir seuls. Dans une construction habile qui fait sens une fois le livre refermé, Caputo passe ces hommes au révélateur de l'environnement naturel, effleurant délicatement ou violemment leur intimité. Et c'est très réussi.
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Véritable invitation au voyage, ce livre vous emportera dans les forêts près du Lac Supérieur, à cheval sur les frontières américaines et canadiennes et ce, pour une évasion totale. Cette région très sauvage regorge de mystères, d'habitants isolés qui mènent des existences difficiles ainsi qu'une faune et une flore encore très riches.

Alors que cette région avait été un tant soit peu protégée des affres de notre société moderne, petit à petit, les conséquences parviennent jusque là et contraignent ses habitants à revoir leurs habitudes et manières de vivre. Narré avec un style d'écriture très agréable et envoutant, Philip Caputo ayant tout de même reçu le Prix Pulitzer, l'auteur ne fait aucune concession à son récit.

Ce qui s'articule comme un roman est composé de sept histoires pouvant s'apparenter à 7 nouvelles partageant comme point commun le vécu d'un personnage en particulier, celui de Will Treadwell, en plus de celui des lieux. 7 nouvelles car leur histoire peuvent au final être indépendantes les unes des autres mais constituer un tout. S'attachant à mettre en exergue les relations humaines, les personnages de Philip Caputo partagent souvent des problèmes d'addiction, les ravages de la guerre et les difficultés multiples.

Roman à la fois poétique mais aussi sombre, le point commun de la chasse n'est finalement qu'un prétexte pour ces personnages afin de revoir leurs amis, de retourner à la vie sauvage, de refaire corps avec la nature. N'étant pas une partisane de cette activité, j'ai du passer outre ces scènes pour en apprécier la prose et la beauté de la nature.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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A travers sept histoires, reliées les unes aux autres, car elles se passent sur la péninsule supérieure du Michigan et qu'elles ont un personnage commun, Will Treadwell, le patron du great lakes brew pub, Philip Caputo explore le coeur des hommes. Ce sont des sexagénaires, des vétérans, des chasseurs qui se retrouvent entre eux pour des parties de chasse entre copains. Ces hommes forts, aguerris, certains anciens militaires, qui savent manier les armes, mais ont leurs talons d'Achille, comme les autres. Et c'est ce que l'auteur va nous faire découvrir, à travers ces différentes histoires. Addiction à l'alcool, perte du conjoint,, syndrome de SPT, solitude, désoeuvrement à la retraite, désarroi et problèmes de communication avec un enfant.. Ces hommes racontés par P. Caputo, des "durs" sont émouvants et parfois en plein désarroi. Ils ont un mal être, une certaine fragilité. L'auteur pose un regard sensible sur ces hommes à la dérive et un peu perdus
P. Caputo a écrit un texte attentif et élégant, tout en finesse et retenue, chargé d'émotion.
Pour moi c'était une première rencontre avec cet écrivain et j'ai déjà clandestin dans mon escarcelle.
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Que j'ai aimé ce livre….
Une collection d'histoires liées les unes avec les autres, par la géographie et par un personnage, Will Treadwell, propriétaire de pub, tantôt simple figurant tantôt personnage principal.
« La lune du chasseur » est un livre de mecs. Pas un livre pour les hommes, bien que la chasse soit omniprésente, mais un livre sur le coeur des hommes.

L'auteur met en scène des hommes d'âge moyen dans la péninsule supérieure du Michigan. Ces personnages entrent et sortent de la vie des uns et des autres, construisent des amitiés, affrontent la perte, se mesurent à la violence, essayent d'enterrer le passé ou cherchent à le déterrer. Il y a de vieux copains de lycée en voyage, des amants d'une fois par an, un professeur d'université et son fils capricieux, un homme et son vieux père tyrannique... Ils se réunissent, se séparent et, s'ils ont de la chance, trouvent une voie à suivre.
Philip Caputo capture leur vérité émotionnelle avec beaucoup d'élégance et de pudeur. Un regard perçant sur les douleurs de la vie, sur ces démons du passé qui ne veulent pas rendre les armes, mais aussi sur la façon dont les hommes naviguent dans le monde d'aujourd'hui. C'est une mosaïque sensible et délicate qui parvient à transmettre des émotions compliquées sans aucune sentimentalité ni mièvrerie.

Et puis il y a la nature. Elle est partout, elle est un personnage à part entière dans les 7 histoires. Elle est le docteur des âmes, celle qui peut-être parviendra à aider les hommes à soigner les traumatismes et les déceptions de la vie quotidienne.

Entre l'écriture et la construction, je ne vois aucun défaut à ce magnifique roman, égal du début à la fin. J'ai su dès les premières lignes que j'étais dans une littérature américaine que j'aime.
Merci @benoit.andrey pour cette lecture qui m'est allé droit au coeur et pour la découverte d'un auteur à côté duquel j'étais complètement passé (il semble d'ailleurs peu connu en France malgré un prix Pulitzer).

Traduit par Fabrice Pointeau
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Encore une jolie découverte grâce au Picabo River Book Club !
Un livre qui se décline tout d'abord comme un recueil de 7 nouvelles mais qui flirte très vite avec le format roman, se situant entre les deux et donnant tout son sel à la lecture.
Nouvelles parce que chaque histoire est un tout mais s'élargissant avec des personnages récurrents mais aussi des thèmes communs et parfois des continuités d'histoires.

Will Treadwell tient un pub, le Great Lakes Brew Pub, dans une contrée sauvage propice à la chasse. Il sera le trait d'union entre quasi tous les personnages les accueillant dans son troquet mais aussi faisant fonction de guide à travers les forêts alentours. Sa propre histoire s'étale peu à peu dans les différents chapitres de cette lecture très originale.
A l'automne se retrouvent des hommes autour de leur passion de la chasse : des amis d'enfance, des retraités, des pères et des fils aux relations conflictuelles, d'anciens soldats hantés par leur passé, mais aussi des femmes fortes qui les accompagnent, les soutiennent, se questionnent... L'auteur explore à travers diverses narrations tantôt à la première tantôt à la troisième personne, les relations humaines : l'amitié, la vieillesse, le deuil, la transmission entre génération, le couple. Chacun lutte contre ses démons, l'alcoolisme, les addictions, les idées noires, la violence, la responsabilité et la culpabilité.
La nature somptueuse très présente offre un cadre âpre et sauvage où il est facile de se perdre et de se retrouver et qui redonne une vraie perspective. Chacun suit son cheminement intérieur vers l'apaisement ou la violence...

L'ombre de la guerre plane tout au long des pages, Indochine, Viet Nam, Afghanistan, Irak... les vétérans de tout âge doivent composer avec la mal être, les souvenirs obsédants et la nécessité de continuer à vivre normalement malgré tout...

7 histoires fortes qui se font échos, qui se recoupent, qui se prolongent... 7 morceaux de vie sensibles et criants de réalisme... un très belle lecture.
Merci Léa, merci aux Editions Cherche Midi !
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Nous sommes dans le Michigan non loin du Lac Supérieur. Ici, la nature est restée reine, pas d'urbanisation qui vienne heurter le regard, pas de bruits qui choquent l'oreille.
En effet, celui des balles est presque un ronronnement dans cette région dédiée à la chasse.
Will Treadwell (littéralement la bonne semelle) tient une brasserie où se retrouvent les locaux et les chasseurs venus de très loin pour certains. Will les guide parfois, appréciant le plaisir de la marche en forêt avec les chiens et les hommes.
En octobre, la lune du chasseur brille de mille feux et annonce la meilleure saison pour la chasse. C'est pendant cette période de l'année que se déroulent les 7 nouvelles du livre, 7 récits qui s'entrecroisent tant par les personnages que par certains évènements.
Will Treadwell est un personnage récurrent de ces récits ainsi que ses amis et certains touristes. Ensemble, ils arpentent la forêt, ils devisent sur leur passé, découvrent qu'ils ont beaucoup à partager, se laissent aller à leurs émotions positives ou négatives.
Parce que la chasse n'est qu'un prétexte, se retrouver dans la nature c'est aussi se trouver soi-même.
C'est avec un style enchanteur d'une grande poésie que l'auteur nous fait partager ces moments d'amitié, de nostalgie, de solidarité et de loyauté.
Une très belle lecture.
#PicaboRiverClub
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Impossible de savoir pourquoi j'ai attendu un an pour me plonger dans ce magnifique roman, mais dès les premières pages j'ai su que j'étais au bon endroit, dans ces forêts denses et humides qui entourent les grands lacs du Michigan, à cheval sur la frontière états-unienne et canadienne. Je sentais la délicatesse terreuse de l'humus au matin après la rosée, j'entendais ces bruits secrets de la faune dans son territoire, le frottement des feuilles qui se laissent bercer quand le vent vient caresser les cimes.

Je vous parle de roman, mais en réalité s'en est un sans vraiment en être un, il serait plus juste de parler d'un recueil de nouvelles. Toutes se déroulent dans la même région et on y retrouve à un moment donné Will Treadwell, propriétaire d'un pub et guide de chasse quand il en a l'occasion.

Dans ces différentes histoires, il y a la nature évidemment, un cadre magnifique, enchanteur, qui ramène les hommes face à eux-mêmes. Ces hommes, d'ailleurs, qui y viennent en général chasser, cherchent avant tout l'évasion, le répit, la camaraderie, et parfois viennent y évacuer la violence ou les traumatismes qui les rongent en espérant en guérir.

C'est cette masculinité délicate et imparfaite, difficile à saisir et pourtant si belle, que nous offre Philip Caputo dans La Lune du Chasseur. Un recueil sublime, qui m'a transporté, touché, ému, et fait parfois sourire. C'était beau comme une balade en forêt.

🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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J'ai ouvert ce livre sans a priori, sans horizon d'attente, sans me projeter dans une intrigue. Je voulais simplement me laisser porter par les mots, et ce fut une belle découverte.
Je me suis retrouvée plongée, réellement, au coeur du Michigan : sa faune, sa flore, sa forêt devrai-je plutôt dire, sont au coeur des récits qui prennent place dans ce roman. Will Treadwell est le personnage qui sert de « fil conducteur » aux différentes intrigues qui se nouent, se dénouent au fil des saisons, donnant l'impression de se trouver dans un livre qui ferait le lien entre le roman et la nouvelle. Will tient un pub, et officie aussi en tant que guide de chasse. Nous retrouvons les habitués, ceux qui viennent tous les ans, sont amis de longues dates, ont évolué ensemble, ou constaté les ravages du temps qui passent, de la crise économique, des difficultés à surnager, et ceux qui viennent pour la première fois parce qu'ils veulent chasser un ours, une grouse, un mouflon….
Il y a aussi les habitants du coin, ceux qui tentent de survivre eux aussi à cette fameuse crise qui ravagent tout, ceux qui n'ont pas eu la vie qu'ils voulaient. Il en est qui prennent un nouveau départ. Il en est d'autres qui donnent plutôt une coup d'arrêt brutal à la trajectoire qu'ils avaient jusque là empruntée.
J'ai souvent eu l'impression d'être au milieu des ténèbres en lisant ce livre – j'aime les ténèbres, je tiens à le préciser. L'homme se confronte à la nature, et je ne parle pas seulement des animaux qu'il chasse, je parle aussi de ses grands espace dans lesquels s'il se perd, s'il se blesse, il n'est pas forcément sûr d'obtenir du secours – ou de sauver autrui.
L'homme et la femme. Même si la chasse semble réservée aux hommes, et un moyen pour se retrouver entre amis ou en famille, les femmes qui apparaissent dans ce récit ne sont en rien des personnages falots qui attendent tranquillement leur conjoint à la maison. Elles savent faire face, affronter les épreuves, être lucides aussi.
Qui est prêt(e) pour une longue promenade dans le Michigan ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Ouvrir le roman de Philip Caputo s'est se prendre une rafale de vent chargés d'une multitude d'odeurs venues de la forêt, du lac, des hommes et de leurs peines. C'est subir la sauvagerie des terres. Se laisser porter part cet instinct de survie. Affronter l'indéniable perte de soi, s'en remettre à la vie comme à la mort.
Will Treadwell est le pivot central d'un histoire façonnée par de nombreuses histoires. Gérant d'un bar, il est devenu les oreilles et les yeux d'un monde où les hommes vont à vau-l'eau. Des guerriers, des indiens, des travailleurs, il les écoute et il voit. Guide de chasse, il est le meilleur et c'est dans la forêt avec ses chiens qu'il aime se ressourcer. le silence absolu, les arbres à perte de vue, les animaux, les oiseaux, la nature, rien de mieux pour affronter son passé et tenter de le panser.


Paul, Bill, Tom, Lisa, Devin, Rick, Elise, Trey, Kidman, Walsh, Lewis, Hall, Jeff autant d'hommes et de femmes qui ont un jour croisé la route de Will ou du Lac Supérieur.


Construit tel un roman choral, Philip Caputo nous fait découvrir leurs vies tout au long de sept histoires. Histoires bouleversantes, cruelles, mais d'une humanité si profonde. Comme si l'homme se révélerait dans toute sa splendeur dans la souffrance, dans la douleur. Sept histoires profondément touchantes où la nature à une place prépondérante, soignant les douleurs, exorcisant les maux, pansant les blessures. Dans cette nature, il serait possible d'y voir des symboles : un cerf, des oiseaux, des loups, des ours. Des étoiles et cette magnifique lune complice souvent du chasseur.


Philip Caputo signe un roman extraordinaire. Dès les premières lignes j'ai su que l'alchimie opérerait. Une plume envoûtante, le bon mot au bon moment, comme si ses mots prenaient vie et forme, là sous mes yeux. Il est très rare quand un roman me touche à ce point. Et ce final sous le ciel étoilé en plein hiver, wow, la cerise sur le gâteau. Un cycle qui se finit et un nouveau qui s'ouvre. Un héritage du meilleur à venir. Philip Caputo parle de la mort avec un aplomb certain et un amour de la vie tout en gardant à l'esprit les drames qui façonnent ses hommes et ses femmes. Ceux qui les ont acceptés et qui ont en font une véritable force. Ceux qui sont dans le déni et qui avancent tant bien que mal, un pas après l'autre, vers cette lumière bien trop lointaine. Philip Caputo insuffle à sa prose une force constante, combattant chaque état d'âme, et de la bienveillance.


Un roman fort, poignant, percutant que je vous invite vivement à découvrir !


Un bol d'air pur à vous faire frissonner !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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7 nouvelles dans lesquelles les personnages se croisent, 7 nouvelles qui font comme un roman.
Philip Caputo nous transporte dans le Michigan, tout au nord, près du Canada, là où les lacs sont milliers, les forêts immenses, le gibier abondant. Les hommes aiment y chasser en automne, au moment de ce que l'on appelle la «lune des chasseurs». L'auteur nous fait aimer cette région sauvage et magnifique où la nature est restée encore intacte.
Les principaux personnages sont des vétérans, la soixantaine, comme l'auteur. C'est essentiellement un roman sur les hommes, leurs amitiés viriles, leurs traumatismes au retour des combats, leur fragilité et leurs doutes. Tout autour d'eux le monde change, la crise économique sévit, ils peinent à joindre les deux bouts, ils ont souvent divorcé, les rapports parent-enfant sont conflictuels. Une seule nouvelle concerne une femme. Sans être vraiment présentes, les femmes sont fortes, elles sont un soutien pour leur compagnon en les aidant à affronter leurs démons.
Cet ensemble de nouvelles bien construites est effectivement proche d'un roman. C'est magnifiquement écrit, tantôt à la première personne, tantôt à la troisième, selon le personnage principal. Dans la dernière nouvelle c'est Phil qui nous parle, peut-être l'auteur? Moi qui suis opposée à la chasse et à la possession d'armes, j'ai beaucoup aimé ce récit où la nature de cette péninsule du lac Supérieure est un personnage à part entière. Les hommes y sont attachants malgré leurs fêlures. Un grand plaisir de lecture, Philip Caputo est une très belle découverte!
#PicaboRiverBookClub
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