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Critique de Glaneurdelivres


Maurice Carême… Dès que je les entends, ces nom et prénom m'évoquent, de suite, les charmants poèmes que je récitais alors que j'étais tout jeune écolier !

Maurice Carême, poète belge wallon, a eu une enfance heureuse et simple, et ça se ressent bien dans ses poèmes !
Il parle avec beaucoup de tendresse de son père, qui était peintre en bâtiment, et de sa mère, qui tenait une petite boutique où les gens du village trouvaient alors tout ce dont ils avaient besoin.

Pour l'anecdote, selon son propre aveu, Maurice Carême fuyait souvent l'école, se faisait chapardeur d'oeufs dans les fermes avoisinantes, maraudeur de vergers, chef de bande d'Indiens, se conduisant en « petit vaurien » !
Mais cela ne l'empêchera pas, plus tard dès ses 15 ans, d'entrer à l'Ecole normale d'instituteurs et de sortir 1er de sa promo !

Il sera donc enseignant, épousera Caprine, une institutrice, à laquelle il consacrera un chef d'oeuvre : « La Bien-Aimée ».
Puis, passé la quarantaine, il quittera l'enseignement pour se consacrer uniquement à la littérature.

Maurice Carême est avant tout un poète de la joie.

Trois thèmes majeurs l'inspirent : les animaux, les fleurs, l'amour.
Trois poètes exerceront sur lui une influence déterminante : Emile Verhaeren, Paul Verlaine et François Villon.
Trois livres dont il est l'auteur marquent les étapes de sa vie : « La Lanterne magique », « Mère », et « Brabant ».

Ses poèmes ne sont pas adressés qu'aux enfants.
Sa poésie est marquée par le don d'enfance et la joie de vivre.

« Je suis resté l'enfant à qui la joie fait signe,
Des cerises couplées suspendues aux oreilles,
Et je ris, en jetant dans l'eau fleurie de cygnes,
Comme du pain de ciel, des morceaux de soleil.

L'humble enfant que je fus est enfant demeuré.

Je ne puis vivre qu'en enfant
Courant pieds nus dans l'origan.

Si je suis né au mois de mai,
C'est pour chanter à l'étourdie
Vivent la rose et le muguet !
Mes complaintes mêmes sourient.

Joie d'anémones, chevreaux neufs,
Les coeurs battent à contretemps.
Le ciel est poli comme un oeuf
Tout frais pondu par le printemps. »

Ce recueil de poèmes respire bon la nature, et l'homme y frémit de joie.

Les poèmes de Maurice Carême font du bien, à notre époque où règnent stress, malaises et incertitudes.
Ils nous submergent de naïveté, de candeur, et de simple bonheur rafraîchissant.
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