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Critique de pencrannais


Je ne suis pas un lecteur assidu du prix du quai des orfèvres, le dernier était Les cicatrices de la nuit d'Alexandre Galien que j'avais apprécié.
Ici, on est dans un polar à l'ancienne avec ses défauts et ses qualités. Les défauts, un manque de suspense et de rythme dans la première partie et un peu trop dans la deuxième, une ambiance un peu trop cluedo et des personnages ans grands reliefs. Les qualités, une intrigue alambiquée, même si elle n'est pas très crédible (les polars sont de toute façon rarement crédibles, ce n'est pas ce qu'on leur demande!), une ambiance rétro qui m'a plutôt séduit même si je comprends qu'elle puise en rebuter beaucoup et un style qui, s'il n'est pas extraordinaire, est tout de même assez digeste pour lire cet opus en à peu près trois heures.
Tout commence dans une grande école-laboratoire de recherche en géo-biologie. Un professeur meurt en plein cours. Il a été empoisonné et les suspects ne manquent pas. le personnage était ignoble et les mobiles nombreux. C'est la partie cluedo où chaque personnage ou presque devient suspect.
Dans un polar whodunit (qui a tué?), je met toujours en place ma stratégie Agatha Christie, à avoir que le moins suspect ou celui qui n'a pas pu commettre le crime est souvent le coupable, mais ici pas la peine, tout le monde est suspect et tout le monde a pu le commettre.
L'enquête est d'abord poussive et les policiers sans grand charisme, c'est un fait. On a du mal a s'attacher des personnages un peu trop superficiels.
Mais un deuxième meurtre booste l'intrigue et le grand chef en personne prend les rênes de l'enquête. J'avoue que j'ai eu l'impression que l'auteur n'arrivait pas à a déterminer qui devait être le principal détective de son roman. C'est peut-être plus réaliste, mais ça peut aussi déstabiliser le lecteur.
Ensuite l'histoire s'accélère, les événements se précipitent, l'action prend le pas sur la réflexion, jusqu'à ce que… la réflexion reprenne ses droits pour la révélation finale que pour ma part, je n'ai pas vu venir. C'est pourquoi, je suis très tolérant avec ce polar.
J'ai eu l'impression de me plonger dans ces livres de collection policière de mon adolescence, à la qualité très irrégulière, mais qu'on lisait quand même avec plaisir car le style permettait une lecture rapide, le temps d'un trajet en train, en bus ou en métro (la littérature SNCF, on appelait ça à l'époque avec un peu de morgue contre les genres populaires).
Je ne relirai sans doute plus cet auteur, mais j'ai passé un moment de lecture somme toute pas désagréable.
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