....un monde où l'intelligence se mesure à la capacité d'amasser des informations, qui n'ont ni contexte, ni objectif hormis leur propre propagation, mais que l'humanité sert néammoins avec servilité.Et connaissez vous la dure vérité Gidéon?Savez vous pourquoi l'information a fini par dominer notre espèce? Parce que le cerveau humain l'adore, il joue avec les informations qu'il reçoit les dispose et les stocke comme un enfant ravi.Mais il déteste les examiner, faire l'effort de les assembler en systémes intégrés de compréhension.c'est pourtant cet effort qui produit le savoir, Gideon.Le reste n'est que récréatif.
Ce marketing incessant, insensé, de biens inutiles auprès de gens qui n'en ont pas besoin , qui n'ont pas les moyens de les acheter...
En apprenant par quel biais elle avait été en mesure de les présenter l'un à l'autre, je faillis avaler ma langue de stupeur: après avoir terminé ses études universitaires, cette impressionnante et magnifique jeune fille, dont j'étais tombé amoureux dès notre première rencontre, avait apparemment entrepris une carrière internationale de tueuse.
- "L'âge de l'information" n'a créé aucune libre circulation de la connaissance, Gideon. Ne circule librement que ce que les gardiens de la technologie de l'information estiment acceptable.
Le dirigeant qui promet à ses troupes qu'adhérer à ses règles et à ses enseignements non seulement les délivrera de la souffrance de la solitude mais leur permettra aussi de défier la mort, d'accéder à une sorte d'immortalité spirituelle par des actes méritoires, ce type de dirigeant exerce un ascendant absolu [...]
Prévenez-les que cet âge merveilleux de l'information a engendré un monstre, un monstre capable d'utiliser leurs propres outils bien mieux qu'ils ne peuvent l'imaginer.
Un dirigeant politique peut condamner ses concitoyens à mourir ou à tuer ; les chefs d'entreprise peuvent commettre toutes sortes de crimes au nom des échanges commerciaux… et ils sont quand même considérés comme intouchables. […] pourquoi un industriel qui exploite le travail forcé devrait être à l'abri de la terreur qu'éprouvent ses ouvriers ?
Chercheurs responsables, ils dissimulaient leurs travaux et leurs résultats encore peu concluants au public en général, rappelant aux curieux cette vérité biologique éternelle que les souris ne sont pas des hommes.
Car c'est bien la plus grande vérité de notre ère : l'information n'est pas la connaissance.