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Citations sur Une femme blessée (51)

"Parce que j'allais raconter à mon mari, ton frère, que je portais dans mon ventre le fruit d'un viol. Un viol perpétré par Dilo. Et ta mère n'a pas supporté, oh, pas cet acte immonde, mais sa dénonciation ."
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Fatimah lève la tête.Ouvre les yeux. Regarde.
Face à elle, un voile qui protège les cheveux et recouvre le cou encore porteur de pansements. Laissé nu, son visage. Ce qu'il en reste.

Page75
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- Mon mari, tu sais, je ne l'aime pas, je ne l'ai jamais aimé. On m'a mariée avec lui. Ce sont mes parents qui ont arrangé le mariage, j'étais toute jeune, contente de leur obéir même si j'avais un peu peur. Je [le] connaissais à peine avant de l'épouser, je l'avais vu deux fois. Il me paraissait gentil, il était beau. Quand mes parents m'ont dit qu'ils avaient tout arrangé, j'ai dit d'accord.
Je ne peux pas vraiment me plaindre, il n'est pas méchant, il ne me bat pas. Mais j'ai mal quand il vient la nuit. Là, il est brutal, et se moque quand parfois je pleure. Il me dit que c'est le sort de toutes les femmes. Alors j'accepte.
[...]
Tu sais, je ne me suis jamais sentie chez moi dans cette maison. On me faisait comprendre que je n'étais pas de la famille. Oh, ils étaient contents que mes parents leur donnent de l'argent tous les mois, mais cela ne s'est jamais transformé en affection. C'était dur, mais tu sais comment c'est : les journées passent vite entre les enfants, le ménage, le linge, les repas. Je n'avais pas trop le temps de penser.
(p. 105-106)
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Son regard, comme toujours, est empli de bienveillance, mais pas seulement. Farah a l'impression qu' [il] est triste, lui aussi. Et c'est ce sentiment qui la pousse à parler, elle à qui on a appris que tout ce qui concerne la famille ne doit jamais sortir de la maison.
(p. 56)
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Farah s'était avancée, toute tremblante. Parvenue à la hauteur de sa mère, elle l'avait regardée, et ce que Fatimah avait lu sur les traits de sa fille l'avait émerveillée : ce n'était pas de l'horreur, mais du chagrin. Simplement du chagrin. Des larmes avaient coulé sur son visage et elle avait juste dit : Pauvre maman, comme tu as dû souffrir.
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Cette tendresse, c'est la première chose qu'elle reconnaît, enfin, en elle. Le feu n'a pas tout ravagé, il lui a laissé un peu de ce qu'elle était. C'est cela qu'elle doit montrer aux autres, cela que son petit doit voir et comprendre : l'amour qu'elle porte aux autres, et qu'on lui a si peu donné.
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Le crime d'honneur par la Fondation Surgir
Selon l'ONU, au moins 5000 femmes sont tuées chaque année au nom de l'honneur.
Une pratique d'origine babylonienne

Il s'agit d'une tradition particulièrement répandue dans les sociétés patriarcales du Moyen-Orient, au Pakistan, en Turquie, au Tchad, et dans certaines régions d'Amérique latine. On en retrouve déjà les prémisses dans la société arabe avant la naissance de l'Islam. Elle est pratiquée dans tous les milieux socioculturels, ne répond à aucune loi et n'est pas d'ordre religieux puisque des personnes de confessions différentes la pratiquent.
L'honneur de la famille

Cette coutume cruelle légitime l'assassinat, par un membre de la famille, d'une fille ou d'une jeune femme suspectée d'avoir enfreint le code d'honneur familial. Les critères régissant ce code sont évidemment propres à la société. Cependant on peut affirmer que toute attitude remettant en cause la virginité de la fille (relation sexuelle consentie, viol, inceste, rumeurs), le fait d'avoir été vue avec un garçon, une tenue vestimentaire jugée indécente, rentrer chez soi tard le soir, parler au téléphone avec un ami peut éveiller les soupçons des proches et les conduire au crime d'honneur. En effet, ceux-ci pensent que l'honneur de la famille réside dans l'intégrité physique de la fille et que, si cet honneur a été bafoué - ou si l'on pense qu'il a été bafoué, il doit être lavé dans le sang de la présumée coupable. C'est le père, un frère, un cousin ou une personne désignée par la famille qui se charge de venger l'honneur familial, souvent un mineur ne risquant qu'une petite peine.

Différents moyens sont utilisés pour assassiner ces jeunes filles, elles sont le plus souvent empoisonnées, égorgées, fusillées, étranglées, poignardées ou encore arrosées d'essence puis brûlées. Le criminel, son forfait accompli, est accueilli comme un héros par sa famille, il se rend souvent de lui-même à la police qui encourage généralement son geste.

Des filles innocentes
Malgré le fait que les victimes soient souvent innocentes de ce qu'on les accuse (selon l'Institut jordanien de médecine légale, 80% des jeunes filles tuées ont été trouvées vierges au cours des autopsies), le nombre d’assassinats au Moyen Orient, au Pakistan et au Brésil est en augmentation. Les assassins se voient attribuer des peines allant de six mois à deux ans de prison seulement et sont souvent relâchés au bout de quelques mois. Il n'est pas rare qu'ils ne soient condamnés à aucune peine car la société reconnaît «qu'ils n'avaient pas le choix»... En effet, les lois locales sont très laxistes à ce sujet.
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Selon l'ONU, au moins 5 000 femmes sont tuées chaque année au nom de l'honneur.
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C'est un hôpital de brûlés, peut-être la pire des blessures que le corps et l'esprit puisse endurer. Et ici ce sont les femmes qui souffrent.
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Le crime d'honneur
[...]

Une pratique d'origine babylonienne.
Il s'agit d'une tradition particulièrement répandue dans les sociétés patriarcales du Moyen-Orient, au Pakistan, en Turquie, au Tchad et dans certaines régions d'Amérique latine. On en retrouve déjà les prémices dans la société arabe avant la naissance de l'islam. Elle est pratiquée dans tous les milieux socioculturels, ne répond à aucune loi et n'est pas d'ordre religieux puisque des personnes de confessions différentes la pratiquent.
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