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Critique de gouelan


Bernarda Soledade, Tigresse du Sertao est un livre lié au Mouvement armorial.
Roman qui met en scène une famille du Nordeste : les "Soledade", habitants de la maison de maitre de Puchinana .

Bernarda en est la tigresse. Dompteuse de chevaux sauvages, véritable tyran, à la recherche du pouvoir absolu, elle n'hésite pas à étendre son domaine, quitte à déposséder de leurs biens les habitants du village.

Les trois femmes de la famille se retrouvent toute une nuit recluses dans leur maison. L'orage, la pluie, le vent, le martèlement des sabots du cheval, nous plongent dans une atmosphère magique, douloureuse, oppressante.
Le récit de cette nuit étrange et fantomatique est entrecoupé par des retours dans le temps, qui nous révèlent les évènements du passé. Ces femmes de Puchinana sont emprisonnées par leur destin tragique : " Les femmes sont le seul destin de Puchinana."

On retrouve l'atmosphère magique du livre de García Márquez : "Cent ans de solitude", avec la présence des morts, qui continue d'obséder les vivants, les harcèle.
On reconnait aussi la rudesse des personnages, comme dans le livre "Vies arides" de Graciliano Ramos.
Les femmes de la famille Soledade sont sensuelles, orgueilleuses et dangereuses. Les hommes se comportent comme des chevaux sauvages, des barbares, guidés par la soif de vengeance, le pouvoir.

J'ai aimé la prose âpre et puissante de Raimondo Carrero, avec ses images concrètes qui nous livrent toute la puissance du déchainement de l'orage, des chevaux , et des sentiments tumultueux des personnages. Livre qui nous plonge dans un univers étrange, singulier, beau et fort.

De très belles illustrations en noir et blanc de Fernando Vilela, ainsi qu'un très joli marque-page, traduisent bien l'atmosphère magique et puissante du livre. Je remercie les Editions Anacaona de m'avoir permis de découvrir cet auteur.

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