Il n'existe en fin de compte ici-bas qu'un seul problème : comment se frayer un chemin ? Comment gagner le large ? Comment faire éclater la chrysalide et devenir papillon ?
(Thomas Mann)
(p. 453, en épigraphe à la nouvelle L’Architecte)
[...] gâteau japonais
(p. 64)
"Dans cette pièce vide, d'à peine trois mètres sur trois, deux enfants complètement nus se tenaient l'un en face de l'autre. Je vois encore avec une grande clarté devant moi, tandis que j'écris ces lignes, son corps à elle, mince et blanc, les monnaies cuivrées des seins, le sexe qui n'était qu'une ligne ébauchée entre ses cuisses. Il n'y avait presque aucune autre différence observable entre ces deux corps d'enfants ."
Dès les premières lignes couchées sur le papier, il entre dans la main qui tient le stylo - comme dans un gant - une main étrangère, moqueuse, et ton image dans le miroir de la page s'éparpille de tous côtés comme du vif-argent, et voilà que de ses grains déformés apparaissent par coagulation l'Araignée, la Larve, l'Eunuque, l'Unicorne ou le Dieu, alors que tu ne voulais simplement parler, toi, que de toi. La littérature est tératologie.